Ouvert par les personnels, enseignant/e/s, chercheur/e/s, de l’université Paris 12, en grève à l’appel de la coordination nationale des universités, ce blog propose à tous les personnels et étudiants de Paris12 (UFR, IUT, IUFM, labos, etc.) un espace de mobilisation, d'information, de débat sur le mouvement déclenché en février 2009 contre:
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
- le démantèlement des concours de recrutement et le projet formation des enseignants des premier et second degrés
- les conséquences néfastes de la loi LRU pour les étudiants et tous les personnels enseignants, chercheurs, biatoss
- la remise en cause des statuts et des instances d'évaluation nationale
- la transformation des organismes de recherche en agences de moyens pour une recherche et un pilotage à court terme de la recherche et de l’enseignement supérieur par le pouvoir politique
- le contrat doctoral sans moyens réels
- la suppression des postes dans la recherche, l’enseignement, l’administration et les bibliothèques universitaires
- l'ouverture d'un marché du savoir et des enseignements du supérieur livré au secteur privé, commercial ou religieux.

L’Université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise.
La professionnalisation à court terme n'est pas l'objectif premier de la formation universitaire.
L’investissement dans l'éducation à tous les niveaux est la plus sûre des relances.

Le gouvernement doit retirer ses décrets pour engager une véritable négociation avec les représentants des mouvements actuels et prendre en compte leurs propositions pour

- un service public de l'éducation de la maternelle à l'université accessible à tous
- une répartition égale des moyens de l'enseignement supérieur post-bac
- le développement des espaces de libertés pour l'enseignement et la recherche (libre débat, innovation, expérimentations, créations)
- des modes de recrutement et d'avancement reposant sur des critères nationaux explicites et transparents

Ce blog est modéré sous la responsabilité de la coordination des personnels en lutte et des organisations syndicales participant au mouvement.
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dimanche 27 décembre 2009

Lettre ouverte à Madame Simone Bonnafous, présidente de l’université Paris 12

Madame la Présidente,
Nous vous adressons cette lettre ouverte suite à la réunion du CA de Paris 12 qui s’est tenu hier, vendredi 18 décembre 2009. Vous n’avez pas été en mesure de faire voter votre budget par défection d’élus de votre majorité et de personnalités extérieures nommées par vous. C’est donc un événement majeur auquel nous avons assisté.
Hier matin, étant en grande difficulté, vous avez eu recours à des pressions et à des tentatives de culpabilisation indignes de votre fonction, pressions très directes à notre encontre et vis-à-vis des élus de notre liste, et pis encore, sur des personnels administratifs dont l’indépendance est plus fragile. Nous avons été très choqués d’être interpellés par vous sur le thème de la responsabilité. Cela nous a offensés et poussés à vous écrire le présent courrier.
Vous connaissez nos analyses. Faut-il vous rappeler que nous pensons, pour bien en avoir mesuré les conséquences, que la loi LRU, comme le « Pacte pour la Recherche », sont préoccupants pour l’avenir du service public, contraire à l’intérêt de l’Université et des étudiants ? C’est sur cette base que nous nous sommes engagés contre ce que nous considérons comme étant une politique mauvaise, cynique et irresponsable, fondée sur la recherche d’éclat de la communication gouvernementale et sur une idéologie de la concurrence généralisée qui a démontré depuis longtemps son caractère destructeur. Cette loi s’inscrit dans une logique gestionnaire de « rentabilité » et de marchandisation des connaissances. Ainsi, avec le "grand emprunt", il s'agira désormais de gérer des fonds à faire fructifier et non plus d'étudiants à former le mieux possible. Cette loi s'inscrit aussi dans la perspective de suppression des divers services publics dont les mérites sont pourtant éclatants, ainsi que le démontre la résistance de notre pays à la crise. Alors que nos prédécesseurs ont mis un siècle et plusieurs conflits mondiaux et régionaux à les construire, il est apparemment facile de les détruire très rapidement.
Votre gestion actuelle vous conduit - en contradiction avec ce qui est connu de vos positions affichées antérieurement - à être l’un des supporters de Madame Pécresse, de sa politique destructrice adossée à un discours systématiquement mensonger (sur les moyens financiers, sur les personnels, sur les conditions de la recherche publique, etc...).
Spécialiste de la communication politique, vous connaissez le poids des mots. Par exemple, qu’y a-t-il de moins social qu’un « plan social » ? Or, la notion d’autonomie des universités est du même ordre. Quel enseignant-chercheur peut croire qu’être « autonome » vis-à-vis des pouvoirs publics, et par conséquent exposé aux groupes de pression (financiers, industriels, politiques), aille dans le sens d’une autonomie du savoir, de la pensée ou simplement des projets universitaires ? Cette autonomie de façade relève en réalité de logiques d’asservissement de la pensée à l’utilitarisme de court terme, entraînant une stérilisation de la connaissance. Toute l’histoire des sciences en atteste et vous ne pouvez l’ignorer.
C’est donc sur cette analyse que nous nous sommes engagés et que nous avons été élus au CA de l'université Paris12. Comment pouvez-vous imaginer que des pressions pourraient nous conduire à agir dans un sens contraire à nos engagements publics et à notre mandat? L’incident de ce matin-là est significatif du renversement du sens et du retournement des valeurs qui conduisent notre société au chaos: faire porter la responsabilité de ses échecs à ceux qui justement tentent de les faire éviter. Il nous est impossible de ne pas refuser et dénoncer ce brouillage incessant des positions.
Ensuite, ce qui est stupéfiant, c’est que votre propre majorité vous abandonne, et que vous en arriviez à tenter d'intimider votre opposition pour la pousser à siéger. D’ailleurs, il aurait été pour le moins paradoxal que ce soit notre présence qui vous permette de faire passer votre politique ! Mais c’est aussi l’occasion de rappeler la composition du CA de Paris 12. Le scrutin des personnels de février 2008 a élu 7 enseignants ou enseignants-chercheurs sur nos listes (FSU-SLR) et 7 sur les vôtres, 1 représentant BIATOSS sur les nôtres, 1 sur les vôtres, et 1 UNSA. Ce qui, vous en conviendrez, témoignait d’un réel équilibre entre nos deux courants. Malgré tout, vous avez décidé de nommer seule les membres extérieurs, et de vous faire élire dans la foulée par ce nouveau CA dont vous aviez modifié l’équilibre, soutenue en cela par les élus étudiants de toutes tendances.
Si vous ne pouvez compter sur votre majorité, ne nous faites pas l’injure de croire que nous pourrions trahir nos mandants sous la pression d’un soi disant intérêt général, lequel est bafoué quotidiennement par la LRU et par ceux qui nous gouvernent. Cela, vous le savez pertinemment car, contrairement à Madame Pécresse, vous pouvez en mesurer les conséquences quotidiennement.
Par contre et comme vous avez pu le constater, chaque fois qu’il s’est agi de construire, de défendre l’intérêt de l’université, de la recherche et celui des étudiants, vous nous avez trouvés à vos côtés tout à fait loyalement. En revanche, dès lors que votre position vous rend complice de l’entreprise de destruction en cours, vous nous rencontrez en tant qu'opposants déterminés, avec d’autres élus parfaitement responsables et capables de penser par eux-mêmes. Et cela n’a pas de raison de changer.
Veuillez croire, madame la présidente à l'expression de nos sentiments respectueux.
Vérène Chevalier, Angélica Keller, Sylvie Pugnaud, Gérard Tollet* Membres élus du Conseil d'Administration de l'université Paris 12.
* arrivé en retard au CA pour cause de difficultés de transport, mais ayant tout autant refusé de siéger après avoir pris connaissance de la situation particulière.

vendredi 18 décembre 2009

COUP DE TONNERRE DANS LE FLEUVE TRANQUILLE DES REFORMES A PARIS 12

La réunion du CA de l’Université Paris 12 n’a pas voté le budget 2010, faute de quorum physique. Deux points étaient à l’ordre du jour: le passage aux responsabilités et compétences élargies (RCE) suivi du vote du budget 2010.

L’impossibilité de voter le budget était dû à l’absence de nombreux représentants de la liste pro-présidence, et au refus de siéger d’élus FSU-SLR. Une telle défection de membres de la liste de la présidente ainsi que des membres extérieurs dénote un malaise certain. En revanche, notre refus de siéger s’inscrit dans un souci de défense du service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

> Ce budget, soumis au vote du CA, était le premier à s’inscrire dans le cadre du passage anticipé aux « fameuses » RCE en date du 1er Janvier 2010, voulu par la Présidence. Nous tenons à rappeler que ces RCE auront des conséquences gravissimes pour l’Université, la Recherche et les personnels (précarisation accrue de l’emploi, défonctionarisation, privatisation…). Ce premier point du CA, qui ne nécessitait pas le quorum physique, a été adopté par les présents en une minute et sans discussion.

L’idéologie de la concurrence généralisée, qui sous-tend toutes les réformes gouvernementales en cours, entraîne une casse systématique de tout le service public. Un exemple frappant est celui de la formation des enseignants qui suscite l’opposition de tous les concernés. C’est pourquoi, en conformité avec le mandat confié par nos électeurs contre les dérives d’autonomie et de mise en concurrence des universités, des équipes de recherche, et des personnels entre eux - nous demeurons résolument opposés au passage aux RCE.

A l’université Paris 12, le passage aux RCE début janvier se fera donc sans budget !!!

Communiqué FSU-SLR de l’ université Paris 12, le 18 décembre 2009

jeudi 17 décembre 2009

Communiqué de la FSU Paris 12: Non au passage aux RCE.

Lors du Comité Technique Paritaire (CTP) qui s’est réuni le 8 décembre 2009, un vote crucial
pour l’avenir de notre université a eu lieu portant sur le passage aux Responsabilités et
Compétences Elargies (RCE).

Passage aux Responsabilités et Compétences Elargies (RCE)
Le passage aux RCE prévu par la LRU, au plus tard en 2012, transforme les universités en
entreprises. De façon précipitée, l’exécutif de notre université a choisi d’anticiper ce passage
au 1er janvier 2010. Les avantages présentés pour la soi-disant gestion simplifiée sont
véritablement des leurres. Les élus de la FSU au CTP ont d’emblée posé la question de fond:
« qu’est-ce qui empêchait le ministère de simplifier les procédures et d’assurer une forme de
continuité de masse salariale d’un emploi sans les RCE ? ».
Les vraies intentions du ministère sont à chercher ailleurs comme le montre :
- la mise en place de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP): elle constitue un
désengagement de l’état et par là même détruit le statut de la fonction publique au profit d’un
recrutement croissant de contractuels ;
- la généralisation de primes au détriment de l’augmentation des salaires, créant de plus la
concurrence entre les personnels et engendrant la destruction des collectifs de travail ;
- les déclarations du Président de la République qui avait évoqué le « statut dépassé » des
chercheurs et recommandé le recrutement de contractuels dans le secteur public ;
- le rapport Attali, commandé et validé par N. Sarkozy, qui préconise que pour devenir
enseignant-chercheur il faut préalablement effectuer 3 CDD de 4 ans ;
- le pilotage autoritaire du ministère obligeant notre université à accroître son autofinancement ;
Avec le passage au RCE, on imagine les choix qui seront effectués : non plus ceux d’un
service public mais d'une politique de « rentabilité » et de « performance » immédiate.
Les prochaines étapes sont le désengagement financier de l’État sur le fonctionnement, la
remise en cause du statut de fonctionnaire d’état et une gestion de l’université sur le mode du
privé.
Les élus FSU et le représentant de la CGT ont été les seuls à s’opposer à cette logique qui
aura des conséquences néfastes pour notre université.

Résultats du vote pour ou contre le passage aux RCE au 1er janvier 2010
Pour : 14 (administration, Sgen-Cfdt, Unsa)
Contre : 6 (5 FSU,1 CGT)

Le CA du 18 décembre 2009 devra également se prononcer sur le passage aux RCE.

mercredi 16 décembre 2009

Miroir aux alouettes, les primes sont une politique de régression salariale

Les responsables de Paris12 le déclarent fièrement: "Notre université a quelques longueurs d’avance en matière de politiques de primes. Depuis le début des années 90, grâce à nos activités propres notamment en formation continue, nous assumons financièrement et collectivement une politique indemnitaire d’établissement (PIE). A partir de critères établis initialement en commission paritaire d’établissement (pour les BIATOSS) ou en conseil d’administration (pour les enseignants), en 2008-2009, l’Université verse aux BIATOSS et aux enseignants 1,2 millions d’euros (600 000 euros pour les BIATOSS et 600 000 euros pour les enseignants), en plus des primes ministérielles dont beaucoup d’universités se contentaient jusqu’ici."

Dans une période de stagnation salariale où la fonction publique paie au prix fort les frais de la crise, la promesse de primes à venir paraît séduisante. Ne nous y trompons pas. La réalité a toujours été différente : les primes sont une manière de limiter la progression des salaires, de peser sur les futures retraites, de diviser à terme les personnels, de créer des frustrations et des jalousies, de s'opposer à une gestion collégiale des responsabilités et des tâches au profit de l'arbitraire et de l'inégalité. Elles annoncent à terme le l'alourdissement des tâches et des horaires, le développement du stress au travail, et affaiblissent le statut de la fonction publique.

mardi 15 décembre 2009

MOBILISATION ET MANIF POUR DEFENDRE LA FORMATION DES ENSEIGNATS

L'AG de l'IUFM à Bonneuil se tient en Salle 904, 9 heures.
Les collègues invitent ceux des UFR à les y rejoindre.

Créteil , à l'Université Paris 12, CMC, 61 av du Général de Gaullede 12h à 14h
Assemblée Générale en Amphi VERT
Pensez à apporter de quoi décorer les sapins de Noël avec vos tracts et images préférées.

Rassemblement étudiants et IUFM place Saint-Michel à 15h00

17H: TOUS A JUSSIEU à l'appel de l'intersyndicale


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Motion votée au CEVU du 14/12/2009

Le CEVU de l'Université Paris 12 Val-de-Marne constate que les graves inquiétudes sur l'avenir de la formation des enseignants qui ont motivé l'an dernier le refus de transmettre des maquettes-enseignement n'ont toujours pas été entendues par les ministères concernés. Il juge irrecevables les propositions faites aux syndicats et aux organisations étudiantes les 13 et 16 novembre derniers: ces propositions ne tiennent compte ni des conclusions du groupe "inter-conférence universitaire", ni des différents groupes de travail, ni de l'avis de la CPU, ni de celui de la CDIUFM.

Par ses contradictions, le dispositif actuellement prévu est inapplicable: en l'état, il serait préjudiciable à tous les étudiants, qu'ils se destinent à l'enseignement ou à la recherche. Le calendrier prévu pour l'année de M2 ne leur permettrait ni d'approfondir les disciplines fondamentales, ni de s'initier à la recherche, ni d'aborder de façon satisfaisante la dimension didactique et pédagogique du métier d'enseignant. C'est l'ensemble des enseignements au-delà de la Licence que cette réforme met en danger.

Le CEVU de l'Université Paris 12 Val-de-Marne demande donc la suspension de la réforme de la formation des enseignants, le retrait des décrets et des textes d’application déjà publiés, et l’ouverture d’une véritable concertation.

mardi 1 décembre 2009

Quand l'UMP dévoile les objectifs de la mastérisations

Sur son blog, le journaliste de Libération Sylvestre Huet a décortiqué le rapport du député UMP Dominique le Mèner. S'il s'affirme favorable à cette réforme, le député reconnaît que la mastérisation sert à détruire des postes d'enseignants et ne croît rien des possibilités de revalorisation salariales des enseignants.

Le rapport du député UMP Dominique Le Mèner, présenté à l'Assemblée nationale en octobre. Rassurons tout de suite l'électorat UMP, Jean-François Copé (le patron des députés UMP) et Nicolas Sarkozy, Dominique Le Mèner est... pour cette réforme de la formation et du recrutement des enseignants. Il est donc d'autant plus intéressant de le citer.

Voici ce qu'il écrit à la page 7 de son rapport :
«D¹autre part, le schéma d¹emplois du projet de budget est directement issu de cette réforme (Note de SH la mastérisation), dont l¹un des effets est d¹affecter, à compter du 1er septembre 2010, dans les écoles et les établissements scolaires, les enseignants nouvellement recrutés. En conséquence, en venant s¹ajouter à la suppression de 600 emplois administratifs, cette mesure entraînera la suppression, à compter de cette date, de :
9 182 emplois d¹enseignants stagiaires (soit 3 061 équivalents temps plein travaillé ou ETPT) dans le 1er degré ;
6 733 emplois d¹enseignants stagiaires (soit 2 244 ETPT) et 411 emplois de conseillers principaux d¹éducation stagiaires (soit 137 ETPT) dans le 2nd degré ;
1 876 emplois de stagiaires dans l¹enseignement privé (soit 625 ETPT).»

La vérité sort donc parfois du puits... ou de l'Assemblée Nationale. Une vérité niée par les ministres Xavier Darcos et Valérie Pécresse l'an dernier, tout au long du conflit qui les a opposé aux universitaires sur ce point. Sur lequel Valérie Pécresse et Luc Chatel viennent de prendre des décisions qui ont soulevé une large protestation Tout dernièrement, des Conseil d'Administration d'université ont voté des motions refusant >
cette réforme (Bordeaux-4, Strasbour Nice.

Revalorisation salariale: mon oeil !)
Le député Dominique Le Mèner fait aussi litière d'une rengaine présidentielle et ministérielle : la mastérisation c'est pour permettre une revalorisation salariale conséquente du corps enseignant dont le statut social est mis à mal par des revenus qui n'ont pas suivi l'évolution sociale et leurs niveau de formation. Citons Nicolas Sarkozy le 4 septembre 2007 : « Je souhaite faire de la revalorisation du métier d¹enseignant l¹une des priorités de mon quinquennat parce qu¹elle est le corollaire de la rénovation de l¹école et de la refondation de notre éducation ». Il faut ajouter que notre Président a parfois des accès de franchise, car il ajoutait : «J¹ai bien conscience que votre statut social, votre pouvoir d¹achat se sont dégradés au fur et à mesure que votre tâche devient plus lourde, vos conditions de travail plus éprouvantes. La Nation vous doit une reconnaissance plus grande, de meilleures perspectives de carrière, un meilleur niveau de vie, de meilleures conditions de travail.»

Mardi 1 Décembre 2009
Sylvestre Huet - Blog Sciences de Libération

dimanche 29 novembre 2009

Mobilisation des responsables des IUT contre la LRU

ET TOUTES LES AUTRES MOBILISATIONS
Sources : listes de diffusion & site Fabula

Lundi 30 novembre 2009 :

* Paris : Ronde des Obstinés tous les lundis de 18h à 20h sur le parvis de l'Hôtel de Ville.

* Paris : Colloque Définir et mesurer le développement académique en Sorbonne (Paris Sorbonne, Amphi Louis Liard) http://www.oepu.paris-sorbonne.fr/spip/

* Paris : Le comité de mobilisation de la Sorbonne appelle les étudiants et lycéens à une réunion interfacs-lycées sur les suites du mouvement, 18h, Paris 3, Censier.

Mardi 1e décembre 2009 :

* Bobigny : Réunion du collectif 93 "De la maternelle à l'université", à Bobigny, bourse du travail, 18h30.

Mercredi 2 décembre 2009:

* Paris : Les Politiques des sciences. Séminaire alternatif de l'EHESS. Troisième séance : "Savants autonomes, sciences utiles ?"
(Recherche et société / 1). 17 à 19 heures, amphithéâtre, 105 boulevard Raspail, Paris 6e. Intervenants : Hélène Conjeaud (CNRS, Physique du vivant, SLU) « Les ‘savants' des sciences utiles sont-ils encore autonomes ? Exemples tirés de la recherche en biologie cellulaire et en immunologie », Dominique Pestre (EHESS) « "Autonomie des sciences -– vis-à-vis de qui ? Utilité des savants – dans quel but ? Du côté des sciences ‘dures' », Francis Chateauraynaud (EHESS) ; "La recherche sous l'emprise du management des connaissances. Le cas des STS, entre sciences sociales et gestion de projet". Comptes rendus des séances précédente : http://pds.hypotheses.org/

* Paris : Manifestation à pour défendre la place des SES dans le nouveau lycée. Lieu de départ : Palais Royal à 14h. Trajet :
Palais-Royal - Opéra - Bourse. Meeting à la Bourse du travail vers 18h.
http://www.apses.org/initiatives-actions/actions-de-l-annee-2009-2010/article/manifestation-des-professeurs-

Jeudi 3 décembre 2009:

* Journée de mobilisation, à l'appel du Front de Lutte pour
l'éducation http://www.frontdeluttepourleducation.fr/
o Paris : rassemblement à 11h métro Sèvres-Babylone.
o Bourges : 10h30 devant la maison de la culture
o Nantes : 15h, place Bretagne

* Paris, Sorbonne : Assemblée générale.
http://sorbonneengreve.revolublog.com/compte-rendu-de-l-ag-par-le-comite-de-mobilisation-a824275

* Paris : Assemblée générale intersyndicale : Quel avenir pour la Recherche en Sciences de la Vie ? 12H30-14H30. Amphi Luton, Institut Cochin, 24, rue du Fg St Jacques. A l'appel de plusieurs syndicats, de SLR et de SLU : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?article2947

Samedi 5 décembre 2009 :

* Call for International Day of Action. Appel pour une journée internationale d'action. http://www.fabula.org/actualites/article34500.php

Lundi 7 décembre 2009:

* Paris : Ronde des Obstinés de 18h à 20h sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris.

Vendredi 11 décembre 2009

* Nanterre : Le réseau FOREDUC tiendra dans la salle des Conseils de l'Université de Paris-Ouest-Nanterre, un atelier international sur L'enseignement supérieur entre nouvelle gestion publique et dépression économique. http://netx.u-paris10.fr/foreduc/

Samedi 12 décembre 2009

* Nanterre : Deuxième journée de l'atelier international sur L'enseignement supérieur entre nouvelle gestion publique et dépression économique, réseau FOREDUC, salle des Conseils, Université de Paris-Ouest-Nanterre. http://netx.u-paris10.fr/foreduc/

Lundi 14 décembre 2009:

* Paris : Ronde des Obstinés de 18h à 20h sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris.

Mercredi 16 décembre 2009:

* Paris : Les Politiques des sciences. Séminaire alternatif de l'EHESS. Quatrième séance : "Enquête sur les pratiques de l'évaluation collégiale : le CNU" — (Régimes d'évaluation / 2). Interventions de Philippe Boutry (EHESS et Paris 1) sur la section 22 (histoire moderne et contemporaine), Stéphane Beaud (ENS) sur la section 19 (sociologie, démographie), Barbara Glowczewski (CNRS)sur la section 20 (ethnologie, préhistoire et anthropologie biologique). http://pds.hypotheses.org/

mardi 24 novembre 2009

Mobilisation de l'IUFM contre les décrets de formation et de recrutement des enseignants

PETITION ADRESSEE à
M. le MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE et à
Mme la MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
Avec copie à M. le Recteur de l’Académie de Créteil, M. l’Inspecteur
d’Académie de Seine-Saint-Denis, Mme la Présidente de l’Université
Paris XII et M. le Directeur de l’I.U.F.M. de Créteil
L’Assemblée Générale des PE1, PE2, PIUFM et ATOSS du site IUFM de
Livry-Gargan (93), réunie le 12 novembre 2009, affirme son opposition
à la réforme de la formation et du recrutement des enseignants et
exige l’abrogation des décrets et circulaires qui la mettent en place.
Cette réforme remet gravement en cause la qualité et les missions de
l’Ecole républicaine :
- l’obtention d’un master, quel qu’il soit, se substitue à la formation
professionnelle d’une année rémunérée dont les enseignants venant de
réussir le concours bénéficiaient jusqu’à aujourd’hui.
- des étudiants sont placés en responsabilité devant élèves, sans la
moindre formation professionnelle, sans le moindre suivi.
- la formation continue sur le temps de travail est en voie de
disparition.
- l’appartenance des futurs enseignants à la fonction publique d’Etat
est menacée par le recrutement d’enseignants vacataires ou
contractuels, recrutement qui crée les conditions de la suppression des
concours.
- la mission de l’Ecole républicaine de former des citoyens aptes à
exercer leur esprit critique sera remise en cause quand les enseignants
auront perdu la sécurité de l’emploi et seront sous la coupe d’un chef
d’établissement dont leur poste dépendra.

dimanche 22 novembre 2009

ASSEMBLEE GENERALE UNITAIRE, 24 novembre à 12h en AMPHI ROUGE

Dans les écoles, les collèges, les lycées et les universités françaises
Mais aussi dans toute l'Europe (Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Angleterre, Hongrie...)


Le monde de l'enseignement se mobilise contre la casse du service public d'éducation
Combattre le plan licence pour retrouver des L1 vraiment disciplinaires !
Depuis la rentrée 2009 à Paris 12, de nouveaux programmes sont établis pour les L1 de l'UFR LLSH qui n'ont plus, en général, que 6h30 de cours hebdomadaire dans leur discipline. Il y a un appauvrissement de la formation dans chaque domaine et cette situation risque de se généraliser aux autres années de la licence. À Paris 12, c'est le conseil de gestion de l'UFR qui a choisi la mise en place de ces programmes. Mais c'est avant tout la conséquence d'une réforme nationale : le Plan Licence. Pour retrouver des L1 avec une prédominance des disciplines choisies, combattons le plan licence !

Faire reculer la masterisation !
La masterisation désigne la nouvelle formation des futurs enseignants. Elle pose un nombre de problèmes conséquents : une masse de travail supplémentaire pour les étudiants souhaitant devenir enseignants, qui accumulent partiels, mémoire de recherche et concours ; des stages en responsabilité, jusque alors plutôt bien rémunérés et utiles pour l’apprentissage de la pédagogie, qui se retrouvent fortement diminués, mais aussi sous-payés ; le contenu du master pose aussi problème (place de la pédagogie ? lien entre le mémoire de recherche et le métier visé ?). Il faut aussi savoir qu'il existera une sélection en cours de seconde année de master.
Par ailleurs, la masterisation permet à l'Etat d'embaucher les étudiants, ayant réussi leur Master 2 mais n'ayant pas eu le concours, en tant que vacataires. A terme c'est le concours et le statut de la fonction d'enseignant qui sont menacés : ces enseignants sous contrat à durée déterminée se retrouveront dans une situation précaire, sous-payés, pieds et poings liés, à la merci des potentats locaux sans la garantie d'un concours national.

Pour le respect des droits des travailleurs de l'université (biatoss, enseignants-chercheurs) et du monde de l'éducation
16 000 suppressions de postes prévues dans l'éducation en 2010 ! 50 000 suppressions en 5 ans ! Les effets cumulés des suppressions de postes dans toutes les catégories de personnels et de l'insuffisance des recrutements entraînent la dégradation des conditions de travail des personnels et d'études des élèves ainsi que des étudiants, l'augmentation de la précarité. Cela prive de nombreux jeunes de l'accès aux métiers de la fonction publique.
De l'école maternelle à l'université en passant par le lycée, la voie professionnelle ou la formation des maîtres, les réformes mises en oeuvre ou projetées, pilotées par la volonté de réduction des moyens et de transformation « libérale » du système éducatif, se traduisent par la mise en concurrence, la diminution de l'offre de formation, la caporalisation et des pressions accrues sur les personnels et le dévoiement de leurs missions. Elles aggravent la situation et sont contraires aux objectifs de démocratisation affichés.

Du processus de Bologne à la LRU.
Toutes ces réformes ont une seule et même origine: la LRU (votée, rappelons le, dans le dos des étudiants à l'été 2007). Celle ci met en place l'autonomie financière de l'université qui doit alors faire appel aux capitaux privés (entreprises) leur offrant par la même occasion un droit de décision sur la vie universitaire. Par ailleurs, il y a la création d’un système d' « emprunt étudiant », qui risque de conduire à un endettement des étudiants, alors qu’il faudrait au contraire augmenter le nombre des bourses et leur valeur. De plus, en cas de financement insuffisant par les entreprises, les universités seront amenées à augmenter fortement les frais d’inscription (comme c’est déjà le cas ailleurs en Europe) pour pouvoir boucler leur budget. La LRU elle même a une origine : le processus de Bologne mis en place au niveau européen pour prétenduement concurrencer les universités américaines.

ASSEMBLEE GENERALE UNITAIRE
le 24 /11 à 12h en AMPHI ROUGE
MANIFESTATION de Port-Royal à St François Xavier : 14h30
DEPART de la dalle du CMC à 13h30

vendredi 20 novembre 2009

Un appel du Comité de mobilisation de Paris 12 pour le 24 novembre


Combattre le plan licence pour retrouver nos L1 !

Depuis la rentrée 2009 à Paris 12, de nouveaux programmes sont établis pour les L1 de l'UFR LLSH qui n'ont plus, en général, que 6h30 de cours dans la discipline choisie. Il y a un appauvrissement des compétences dans chaque domaine et cette situation risque de se généraliser aux autres années de la licence. À Paris 12, c'est le conseil de gestion de l'UFR qui a choisi la mise en place de ces programmes. Mais c'est avant tout la conséquence directe d'une réforme nationale : le Plan Licence.
Pour retrouver une maquette de L1 réellement formatrice et valorisante, combattons le plan licence !

Faire reculer la masterisation !

La masterisation désigne la nouvelle formation des futurs profs. La masterisation pose un nombre de problèmes conséquents : une masse de travail pour les étudiants souhaitant devenir prof qui accumulent partiels, mémoires de recherche et concours; des stages en IUFM jusqu’alors bien rémunérés et utiles sur le plan pédagogique se retrouvent désormais diminués ET sous-payés. Le contenu du Master pose aussi problème (place de la pédagogie ? Lien entre le mémoire de recherche et le métier visé ?). Sans parler de la sélection qui se fait entre le passage de la première année de Master à la seconde.

Par ailleurs, la masterisation permet à l'Etat d'embaucher les personnes ayant réussi leur Master 2 mais n'ayant pas eu le concours sous contrat précaire. A terme c'est le concours et le statut de la fonction d'enseignement qui est visé. Mais cela aussi concerne d'autres types de concours, car les concours de l'enseignement sont des points de référence à de nombreux autres qui risquent de voir arriver le même type de réforme...

Pour le respect des droits des travailleurs de l'université (biatoss, enseignants-chercheurs) !

Le statut des enseignants chercheurs est attaqué par la « modulation des services ». Dorénavant, c'est le président d'université qui décide de la part de temps que doit passer l'enseignant-chercheur à travailler sur ses recherches ou à enseigner. Cette modulation des services risquent de se faire au dépend de recherches tout aussi importantes mais n'ayant pas un intérêt financier immédiat. Les enseignants-chercheurs feront plus de recherche ou plus d'enseignement selon leur sujet de recherche.
Les BIATOSS quant à eux souffrent de la mise en concurrence et de l'individualisation de leur travail (prime au mérite, etc.) Au fur à mesure ceux-ci sont pris dans le mécanisme de management des entreprises, au dépend des services rendus aux étudiants...

Du processus de Bologne à la LRU.

Toutes ces réformes ont une seule et même origine: la LRU, ou Loi Relative aux Universités, votée dans le dos des étudiants en été 2007. Celle-ci met en place l'autonomie financière de l'université qui doit alors faire appelle aux capitaux privés des entreprises. Ces entreprises disposent ainsi d’un droit de décision sur la vie universitaire. Par ailleurs, elle met en place un système d’emprunt pour les étudiants mais rien qui aille dans le sens d’un accès plus large aux bourses. Cela permet aux universités d'augmenter leur droit d'inscription de façon conséquente !
Cette loi résulte du Processus de Bologne, mis en place au niveau européen pour concurrencer les universités américaines. A l'heure actuelle, dans plusieurs pays européen (Hongrie, Autriche, Allemagne, Italie), les étudiants sont en lutte contre les réformes nationales qui découlent directement de l'application du Processus de Bologne.

ASSEMBLEE GENERALE UNITAIRE le 24 /11 à 12h en AMPHI ROUGE
DEPART DE LA MANIFESTATION à 13h-13h30 sur la dalle du CMC, RDV PORT-ROYAL à 14h

mercredi 18 novembre 2009

Pour préparer la journée d'action et de grève du 2009

A l'appel des syndicats de l'ensemble de l'éducation nationale, une journée de mobilisation et de grève aura lieu le 24 novembre, avec AG à Paris 12 et manifestation à Paris l'après-midi.


MANIFESTATION ILE DE FRANCE MARDI 24 NOVEMBRE FSU CGT Solidaires
De Port Royal à Métro St Fr Xavier 14h30
Par le Bd Montparnasse et le Bd des Invalides



Après les mobilisations massives de l'an dernier, les sujets de lutte restent nombreux, parmi les personnels, les élèves et les étudiants.

A travers le projet de "réforme" de la formation et du recrutement des enseignants lié à la mastérisation, présenté le 13 novembre, le gouvernement aggrave sa politique de rentabilisation et de démantèlement accéléré de la fonction publique enseignante (voir le résumé ci-dessous).

Dès maintenant, il s'agit de se mobiliser contre

- La désorganisation des cursus universitaires de formation à la recherche, en M2.
- L'abandon d'une véritable formation professionnelle, didactique et pédagogique (par les stages payés longs notamment)
- La remise en cause de l'existence même des IUFM
- Le renforcement des barrières de sélection (allongement des études non prises en charge, découragement des redoublements, etc.)
- A terme, la mise sur le marché du travail d' un nombre croissant d'enseignants formés et diplômés sans postes.

Il existe de nombreux autres motifs de manifester :
- la poursuite de la mise en place de la LOI LRU (fonctionnement des instances universitaires et présidentialisation ; mise en place des PRIMES D'EXCELLENCE ;
- les EVALUATIONS DE L'AERES et la volonté de SUPPRESSION DE CERTAINS LABORATOIRES,
- la mise en place d'une LOI SUR LA MOBILITE des fonctionnaires qui s'applique aussi aux personnels de l'Enseignement supérieur,
- la FAUSSE AUTONOMIE concédée aux Universités (le passage aux compétences élargies selon un calendrier imposé par le Ministère et des modalités décidées en fonction d'audits extérieurs ; la mise en place des PRES…),
- le projet de BUDGET POUR 2010, LES SUPPRESSIONS DE POSTES etc.
- le développement en Europe d'un mouvement de protestation CONTRE LE PROCESSUS DE BOLOGNE, auquel nous ne pouvons être indifférents.


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Pour s'informer et ne pas mourir idiot, voici le sommaire du projet de mastérisation concocté par les groupes de travail ministériels

- Forme et contenu des concours.
- Calendrier des épreuves. Contenu des masters.
- Organisation des stages.
- Formation des professeurs stagiaires.

Les concours sont présentés par tout étudiant inscrit en 2e année de Master ou déjà titulaire d’un Master. Ils ne se confondent pas et ne valident pas les mêmes acquis.

Forme et contenu des concours.

2 épreuves d’admissibilité disciplinaires et 2 épreuves d’admission professionnelles. La 2e épreuve de l’admission évaluera les compétences « agir en fonctionnaire de l’Etat »…

Les épreuves d’admissibilité sélectionnent selon le niveau scientifique dans la ou les discipline(s) (PE, PLP) car appuyées sur des masters généralistes (pas d’évaluation didactique ou pédagogique). Pour les PE : une épreuve de français/culture humaniste et une de mathématiques/sciences. Les programmes scolaires constituent l’univers de référence des savoirs évalués. Les programmes des concours traduiront cet objectif.

2 épreuves d’admission vérifieront l’aptitude à enseigner et la capacité à conceptualiser son enseignement ou sa mission éducative (connaissances des publics, des degrés d’enseignement, des 2 curriculums de formation…). La 1ère sera une leçon, la 2e l’analyse d’un dossier dans un champ disciplinaire et comportant des documents (écrits, sonores, iconographiques…). Sera aussi abordée la compétence « agir en fonctionnaire d’Etat… ».

Calendrier des épreuves Les épreuves d’admissibilité et d’admission auront toutes lieu en M2 : les étudiants qui le souhaitent pourront présenter les concours du 1er et 2d degrés la même année. Calendrier des épreuves : CRPE : admissibilité septembre. Résultats novembre. Admission : mai-juin. CAPES, CAPET, CAPEPS, CAPLP, CPE : écrits dès décembre. Résultats mi-janvier. Admission mai-juin. Agrégation : écrits en avril. Oraux en juin-juillet.

La période séparant les résultats permettra de compléter la formation aux méthodologies de la recherche et favoriser l’ouverture internationale. Pour les non-admissibles, focalisation sur le projet professionnel, par des compléments de formation et un stage en situation métier.

Contenu des masters

Les concours n’étant pas les seuls débouchés professionnels des masters, ceux-ci ne doivent pas être construits en fonction des épreuves de concours. La réussite aux épreuves d’admissibilité ne constitue pas une condition de validation du master. Les masters doivent prévoir des possibilités de poursuite d’études à finalités professionnalisantes autres que l’enseignement, pour les non-admissibles. Les masters ont vocation à permettre l’insertion professionnelle, y compris la recherche. Aux côtés des masters disciplinaires adaptés aux concours du 2d degré devra émerger une offre de masters s’appuyant sur plusieurs disciplines poursuivant une finalité professionnelle large, dont celle de répondre aux besoins de recrutement de PE polyvalents et de PLP bivalents. Les étudiants se destinant à l’enseignement pourront construire un parcours complémentaire, à partir des champs de formation des masters actuels. Les modules complémentaires ne doivent pas les enfermer dans une voie trop spécialisée. Cadrage des masters : M1 : dominante disciplinaire avec parcours complémentaires de découverte professionnelle :
Enseignement de M1 généraliste
Modules complémentaires
Stages préparatoires d’observation et de pratique M2 : Poursuite des enseignements disciplinaires avec parcours complémentaires de professionnalisation :
formation disciplinaire et préparatoire au mémoire de master
modules complémentaires de préparation aux épreuves orales à caractère disciplinaire et professionnelle
stages en responsabilité

Organisation des stages

Les stages, effectués en milieu scolaire, ne peuvent être une condition pour se présenter à une épreuve et ne peuvent lui servir de support. Le recteur est responsable, en liaison avec les établissements, de la répartition de l’offre de stages et de son adéquation avec les cursus des masters.
Stages préparatoires d’observation et de pratique accompagnée : offerts aux étudiants de M1 ou en début de M2 par groupes de 2 à 3 personnes par classe, proposés à différents moments de l’année et compatibles avec les cursus de M1.
stages en responsabilité (stages filés ou groupés, selon les impératifs liés aux lieux de stage et aux cursus de M2 ; offerts en priorité aux admissibles et rémunérés).

Formation des professeurs stagiaires

Les lauréats des concours sont professeurs stagiaires et on la responsabilité d’une ou plusieurs classes. Un tiers de l’année scolaire est consacré à la formation professionnelle. Un cadrage national de leur formation sera élaboré. Des compléments de formation leur seront offerts : pour les PE, formation en langues, sport, arts et musique… ; pour tous les niveaux d’enseignement : maîtrise de la classe, retour sur les pratiques professionnelles, découverte des autres niveaux d’enseignement… Dans une logique de portefeuille de compétences, d’autres formations complèteront la formation de manière plus personnelle (échanges entre pairs, conférences, complément didactique, approfondissement d’un thème…).

jeudi 12 novembre 2009

Les obstinés s'adressent à la ministre

C'EST REPARTI POUR UN TOUR !

La ronde infinie des obstinés tournera
tous les lundi de 18 à 20h

Venez nous retrouver nombreux,
Lundi 16 novembre à 18h, place de l'Hôtel de ville.


Madame la Ministre

Depuis deux ans, nous, enseignants, chercheurs, personnels
administratifs des Universités et organismes de recherche, étudiants, ne
cessons d’affirmer notre complet désaccord avec la loi LRU, la réforme
de la formation des enseignants et d’une façon plus générale encore avec
l’esprit qui anime la plupart des initiatives et des mesures qui émanent
de votre ministère. Au-delà même de la précipitation et de l’incohérence
qui le plus souvent fait office de raison dans nombre de textes
réglementaires, d’une gestion souvent chaotique et autoritaire des
dossiers, c’est surtout contre cette idée qui est vôtre de l’avenir de
l’enseignement supérieur et de la recherche que nous continuons de nous
élever.

En dépit de la plus longue grève qu’ait connue le monde de
l’université, grève massive qui a amplement fait la démonstration d’un
refus qui dépassait les clivages habituels vous vous êtes refusée à
engager de véritables négociations sur le statut des universités et vous
avez continué à vouloir nous imposer cette pseudo autonomie qui renforce
le contrôle de l’autorité centrale sur nos politiques scientifiques tout
en vous défaussant sur nous de la gestion des précarités à venir.

Confrontée à ce mouvement général de protestation, vous vous êtes
surtout dévouée à préserver vos ambitions politiques et vous vous en
êtes tenue à une politique de communication indigne des problèmes
rencontrés par l’université et la recherche :

- Vous vous êtes constamment employée à masquer la réduction
effective des moyens alloués pour l’enseignement et la recherche,
faisant jouer emplois d’enseignants contre emplois de personnels
administratifs et techniciens, médiatisant la moindre prime allouée au
nom d’un élitisme que vous nommez excellence et qui masque la précarité
et la dépendance de la recherche accrue par les contrats doctoraux de ce
que vous nommez « excellence » ;

- À notre volonté de maintenir une égalité de traitement entre
les universités, vous avez répondu en tentant par tous les moyens de les
opposer les unes aux autres et vous avez d’ores et déjà commencé à
introduire des critères d’évaluation qui, demain, au nom d’une gestion
comptable des ressources, condamneront les petites universités et
rompront la nécessaire équité territoriale qui appartient au socle de la
république.

- En dépit du refus général de remonter les maquettes permettant
la mastérisation de la formation des enseignants, le gouvernement auquel
vous appartenez s’apprête cette année à reconduire chacune des
dispositions qui nous ont mis dans la rue l’an passé en y ajoutant des
conditions de stage aberrantes, dangereuses - pour les élèves comme pour
les enseignants en formation - et impropres à contribuer à la formation
des futurs enseignants.

Madame la Ministre, nos métiers s’accommodent mal de la résignation!

La recherche, la création, la transmission des savoirs, impliquent
une liberté qui est contraire à des réformes qui font de nous, dès
aujourd’hui, de simples gestionnaires de la sélection sociale. Consentir
à cela, sans rien dire, reviendrait pour chacun d’entre nous à renoncer
à l’idée que nous nous faisons de ce que doit être une université, forte
d’une tradition multiséculaire de recherche et engagée dans la création
d’un avenir qui ne saurait être dicté par les besoins à courte vue de
l’économie.

Madame la ministre, la temporalité de l’université ne relève pas
des concepts en usage dans les écoles de commerce. Une inscription
territoriale unique, tout comme une référence culturelle unique, ne
sauraient en fonder la politique scientifique. Elle est de plain pied
dans la société, et c’est parce qu’elle en partage les contradictions et
les mouvements qu’elle peut instruire les questionnements de demain.

Madame la Ministre, l’université ne se pensera, ne se gérera et ne
s’évaluera pas en termes de productivité et de rentabilité parce qu’elle
repose avant tout sur le risque de la recherche. C’est ce risque, qui
est au fondement du geste formateur conjoint des enseignants-chercheurs
et des étudiants, qui doit être préservé par le service public.
L’université est à réformer, en effet, nous le savons mieux que vous,
nous qui, enseignants, chercheurs, BIATOSS et étudiants, SOMMES
l’université, dans ses contradictions, et sommes dévoués à en préserver
et restaurer les devenirs les plus démocratiques.

Madame la Ministre, la grève générale des universités du dernier
semestre n’a été suspendue qu’aux seules fins de ne pas compromettre
l’avenir des étudiants et de préserver nos formations et laboratoires.
Non seulement cette suspension ne signifie en aucune façon une
approbation de votre politique, mais la série de chantages médiocres
auxquels vous vous êtes livrée en mai et juin dernier sur la validation
des diplômes a entériné la scission qui règne désormais entre les
universités et le ministère de l’enseignement supérieur.

Madame la Ministre, dans tous nos établissements, nous nous
employons à rendre caduque chacune des dispositions par lesquelles vous
entendez mener votre projet. Après nous être accordés à maintenir les
comités de spécialistes pour assurer le recrutement des jeunes
collègues, nous mettons tout en œuvre pour empêcher que s’applique la
modulation des services telle que vous en avez préconisé l’instauration,
nous nous employons à limiter partout les pouvoirs exorbitants que vous
avez accordés aux présidents-managers, nous refusons d’appliquer les
mesures de flexibilisation de l’emploi prises à l’encontre des BIATOSS,
nous refusons de souscrire à l’élaboration des critères supposés
partager parmi nous le bon grain et l’ivraie, nous demeurerons
solidaires avec les étudiants contre toutes velléités d’établir des
sélections d’entrée ou d’augmenter les droits d’inscription.

Madame la Ministre, au-delà de ces points de résistance et des
journées de manifestation qui vont marquer la défense du service public
de l’enseignement, de la maternelle jusqu’à l’université, il nous a
semblé indispensable de témoigner devant l’opinion publique de notre
résistance envers votre politique de démantèlement de l’université, de
rétablir la vérité sur vos mensonges, de rappeler à chacun que
l’université est un bien commun qu’il n’appartient pas à un politique de
corrompre. C’est là la raison pour laquelle, nous qui avons tourné
pendant mille heures au printemps dernier sur l’ancienne place de Grève,
allons à nouveau faire revivre cette Ronde Infinie des Obstinés. Vous
pourrez ainsi nous y voir tous les lundis à partir de 18h, et ceci
jusqu’au jour où de vraies négociations seront engagées sur le statut
des universités.

Notre obstination est totale en raison même des enjeux que nous
défendons et qui dépassent de loin toute lecture catégorielle de ce conflit.

Notre obstination est totale car, au-delà des difficultés
rencontrées pour combattre votre politique, nous savons que la
communauté universitaire y est massivement hostile.

Notre obstination est totale car nous ne sommes en aucune façon
disposés à renoncer à la liberté sans laquelle il ne saurait y avoir ni
recherches ni créations.

Notre obstination est totale car, à vouloir transformer nos
universités en entreprises, vous avez dépassé la limite de ce qui est
tolérable.

La ronde des obstinés est de retour. Tous les lundis 18h, place de l'Hôtel de Ville

Calendrier pour le mois de novembre 2009

Retour de la Ronde des Obstinés tous les lundis de 18h à 20h sur le
parvis de l'Hôtel de Ville à Paris, à partir du 16 novembre.


Mercredi 04 novembre 2009:

* Première séance du séminaire alternatif EHESS "Les Politiques des
sciences": "Enjeux et futur du mouvement universitaire". Avec Robert
Descimon (modérateur), Luc Boltanski (EHESS), Pauline Delage (doctorante
EHESS, Sud), Marcel Gauchet (EHESS) et Isabelle This Saint-Jean (Paris
13, SLR). 17 à 19 heures, à l'amphithéâtre, 105 boulevard Raspail, Paris 6e.

Mardi 10 novembre 2009:

* Paris: L'Assemblée des directeurs d'IUT appelle à manifester
devant l'assemblée nationale le 10 novembre, avant un rendez-vous avec
la ministre Valérie Pécresse

Jeudi 12 novembre 2009:

* Bobigny: Réunion du collectif "De la maternelle à l'université"
le jeudi 12 novembre à 18h30, à la Bourse du Travail de Bobigny.

Lundi 16 novembre 2009:

* Paris: Retour de la Ronde des Obstinés tous les lundis de 18h à
20h sur le parvis de l'Hôtel de Ville.

Mardi 17 novembre 2009:

* Journée de mobilisation dans l'enseignement supérieur et la
recherche à l'appel de la CNU.

Mercredi 18 novembre 2009:

* Paris: Deuxième séance du séminaire alternatif EHESS "Les
Politiques des sciences" : "Régimes d'évaluation 1 L'évaluation comme
principe politique". Avec Michel Agier (modérateur), Richard Rechtman
(CHS La Verrière, IRIS) sur l'hôpital psychiatrique, Emmanuel Didier
(CNRS-CESDIP) sur la police, Albert Ogien (CNRS-CEMS) sur la Lolf,
Sylvain Piron (EHESS) sur la recherche. 17 à 19 heures, à
l'amphithéâtre, 105 boulevard Raspail, Paris 6e.

Lundi 23 novembre 2009:

* Paris: Ronde des Obstinés tous les lundis de 18h à 20h sur le
parvis de l'Hôtel de Ville.

Mardi 24 novembre 2009:

* Journée de grève dans l'Éducation:
o "Avis d'alerte rouge": La FSU et SUD Éducation appellent à
la grève le 24 novembre 2009
o La FSU, première fédération syndicale d'enseignants,
appelle à une journée de manifestations contre les suppressions de
postes et pour la revalorisation des personnels:
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20091021.OBS5368/appel_a_la_greve_dans_leducation_le_24_novembre.html?idfx=RSS_notr&xtor=RSS-17

Samedi 28 novembre 2009:

* Réunion de la CNFDE (6e Coordination Nationale de la Formation Des
Enseignants). http://coordination-fde.org/

Lundi 30 novembre 2009:

* Paris: Ronde des Obstinés tous les lundis de 18h à 20h sur le
parvis de
l'Hôtel de Ville.


La CNU lance un appel à la CNFDE, au Forum des sociétés savantes, à la
Coordination des BIATOSS, à la Coordination des étudiants, à Ecole en
Danger et aux différents collectifs défendant le service public
d'enseignement, afin de se réunir en symposium contre la réforme de la
mastérisation, le samedi 30 janvier 2010 à Paris I ou Paris IV.

samedi 7 novembre 2009

L'université et la recherche en colère.Un mouvement social inédit

Un ouvrage récent sous la direction de Claire-Akiko Brisset

Les auteurs : Henri Audier, Geneviève Azam, Déborah Blocker, Julia Bodin, Claire-Akiko Brisset, Isabelle Bruno, Didier Chatenay, Hélène Cherrucresco, Christian de Montlibert, Georges Debrégeas, Antoine Destemberg, Olivier Ertzscheid, Marcel Gauchet, Pierre Jourde, Christophe Mileschi, Daniel Mortier, Frédéric Neyrat, Sylvain Piron, Michel Saint-Jean, SLU (Sauvons l’Université !), Philippe Selosse, Charles Soulié, Isabelle This Saint-Jean, Alain Trautmann, Ian Vickridge.

« Depuis combien de temps n’avons-nous pas un débat sur quelle était la politique scientifique de la France ? C’est quand même un sujet ! » Ainsi que l’a lui-même réclamé le 22 janvier 2009 Nicolas Sarkozy dans son discours « À l’occasion du lancement de la réflexion pour une stratégie nationale de recherche et d’innovation », le débat a eu lieu. En partie suscité par ce même discours au style inimitable, il s’est tenu dans les universités, dans les laboratoires de recherche et dans la rue. Il a été conduit par des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des personnels administratifs et techniques, par des étudiants et par des concitoyens durant des mois. Parallèlement à d’autres mouvements sociaux inédits comme la lutte contre la réforme de l’hôpital public, ses acteurs ont eu le sentiment de mener seuls ce débat. Ils se sont heurtés à un gouvernement non seulement sourd à toutes les formes de protestation, mais avant tout soucieux de priver de toute crédibilité ce mouvement de grève et de contestation unique, dans l’histoire de l’université française, par son ampleur et sa longueur. Certes, les « réformes » mises en œuvre progressivement ne datent pas d’hier, mais ce gouvernement a plus à cœur que d’autres d’accélérer le processus de marchandisation du service public, n’hésitant pas au besoin à user de mensonges flagrants, complaisamment relayés par les médias. Le but de ce livre est de rétablir quelques vérités et de permettre à des acteurs du mouvement de s’exprimer : qu’est-ce que l’université et plus généralement le monde de la recherche aujourd’hui ? Quelles sont ces « réformes » qu’on veut leur imposer et pourquoi s’y opposent-ils avec tant d’énergie ?

ISBN : 978-2-91496861-4
368 pages
Ft : 14 x 22 cm
Prix 22€



Table des matières


La « guerre de l’intelligence » m’a tuer, Claire-Akiko Brisset

L’autonomie des universités veut dire la mise au pas des universitaires, Marcel Gauchet

Réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche  : une contre-révolution, Michel Saint-Jean et Isabelle This Saint-Jean

Pour une vraie réforme de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, Alain Trautmann, Georges Debrégeas et Didier Chatenay

« Oui chef, bien chef », Christian de Montlibert

L’institution universitaire face à l’économie de la connaissance, Geneviève Azam

Pour comprendre les « réformes » de l’Université et y résister, changeons d’échelle  ! La stratégie de Lisbonne et les mobilisations européennes contre le « marché de la connaissance », Isabelle Bruno

Un commentaire de texte du discours de Nicolas Sarkozy  : « À l’occasion du lancement de la réflexion pour une stratégie nationale de recherche et d’innovation » (22 janvier 2009), Antoine Destemberg

L’université aux prises avec l’idéologie de la performance, Sylvain Piron

Les fainéants et les mauvais chercheurs, au travail  ! Pierre Jourde

Modulation de service  : un décret au service d’une décrépitude annoncée, Olivier Ertzscheid

Réforme du statut des enseignants-chercheurs  : une période de glaciation intellectuelle commence, Christophe Mileschi

La « réforme » du CNU, Daniel Mortier

Une leçon pour Valérie Pécresse  : les inégalités sociales dans l’enseignement supérieur, Charles Soulié

L’Université payante, dernier pan de la modernisation universitaire libérale, Frédéric Neyrat

Des pauvres plus pauvres, des riches plus riches  : les enjeux « égalitaires » de la réforme des CROUS, Philippe Selosse

Leurs intentions sont pures, Julia Bodin

Recherche  : l’apogée d’une vision utilitariste, Henri Audier

Quand enterrerons-nous les fossoyeurs  ?, Hélène Cherrucresco

« Et d’ailleurs, au fond, que veulent-ils  ? Encore deux ans de palabres… » ou comment Valérie Pécresse évita de voir à Berkeley ce qu’il aurait été utile qu’elle contemplât, Déborah Blocker

Apprenons du malheur du pays des All Blacks, Ian Vickridge

Et si c’était maintenant que ça commençait  ? Sauvons l’Université  !

jeudi 5 novembre 2009

L'UPEC bientôt dans le classement de Schanghaï?

Après le récent communiqué du service de communication de l’université (voir ci-dessous) qui nous fait tous rêver de voir prochainement Paris12, pardon l'UPEC, se valoriser son positionnement dans le classement de Shanghai grâce à son sigle, une grave question se pose au blog Paris12-en-lutte: Devons-nous devenir UPEC-en-lutte? Ne serait-il pas plus prudent de créer notre propre sigle comme par exemple UMP-EL (Université Médiatisée Paris Est en lutte)? Faut-il ouvrir un concours de sigle? consulter un bureau d'étude? prévoir une période de transition ? Ou alors carrément et courageusement lancer l’UGEC-en-lutte (Union générale des enseignants de Créteil en lutte).

La question est sérieusement... posée.

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Mesdames, Messieurs,
Cher(e)s collègues,

L'évolution du nom de notre université a été votée par le Conseil d'Administration le 23 octobre dernier.
Cette évolution ouvre un chantier de communication dont l'objectif est de valoriser le positionnement de l'université et d'améliorer nos modes de communication.

Pour vous aider pendant cette période de transition, vous trouverez ci-joint les visuels à utiliser sur vos supports administratifs et de communication, ainsi que quelques recommandations.

Le service communication

Mobilisation de masse dans les universités autrichiennes

Le 30 octobre 2009

La majorité des universités autrichiennes toujours occupées!

Chronologie de la mobilisation

Ces dernières années, la situation des universités autrichiennes n¹a cessé de se dégrader: introduction de droits de scolarité, recul de l¹accès garanti à tous ceux désireux d¹étudier, manque de places dans les cursus.

Les deux causes principales de ces problèmes sont le manque de financement public, et l¹introduction hâtive du LMD ­ qui fut notamment utilisée pour restreindre l¹accès à des filières entières. Les raisons de se mobiliser ne manquaient donc pas, depuis des années. Jeudi 22 octobre, une goutte d¹eau a fini par faire déborder le vase.

Ce jour, à midi, se sont rassemblés des centaines d¹étudiants des Beaux-Arts et de l¹université de Vienne, avec pour objectif d¹attirer l¹attention sur les problèmes universitaires. Rapidement, ces manifestants se sont décidés à occuper l¹Audimax de l¹université de Vienne (le plus grand amphi d¹Autriche). La nouvelle de l¹occupation s¹est alors répandue comme une traînée de poudre, et de nombreux étudiants vinrent prêter main forte.

Ce qui a ainsi commencé comme une protestation spontanée est devenu en moins de huit jours une mobilisation de la quasi-totalité des universités autrichiennes; partout se multiplièrent occupations de bâtiments et manifestations. Ainsi l¹université de Vienne est-elle occupée en permanence par plusieurs milliers de personnes ­ des groupes auto-organisés se chargeant de résoudre les différents problèmes logistiques, de l¹approvisionnement à l¹organisation des premiers secours en passant par le soutien juridique; par ailleurs, une centaine de groupes de travail thématiques discutent des alternatives possibles, aussi bien en ce qui concerne la politique universitaire qu¹à propos des problèmes sociaux englobants. Et sept jours après le début de l¹occupation, une manifestation a rassemblé dans Vienne 40.000 personnes ­ soit l¹une des plus grandes manifestations universitaires que l¹Autriche ait jamais connue (NdT: l¹université de Vienne compte environ 70.000 étudiants). Et le lendemain, à Graz, la deuxième plus grande ville autrichienne, des milliers d¹étudiants se retrouvaient eux aussi dans la rue.

Les revendications des étudiants sont larges: ainsi la démocratisation et le financement suffisant des universités sont-ils à l¹ordre du jour, aussi bien que le droit de chacun à l¹accès à l¹enseignement supérieur, ou un quota de 50% de femmes à tous les niveaux de l¹université. De nombreuses organisations, autrichiennes et étrangères, se sont solidarisées avec le mouvement étudiant; par ailleurs, de nombreux enseignants soutiennent les revendications des étudiants. La dynamique de la mobilisation, et le grand nombre de ces soutiens, font que les étudiants sont bien décidés à poursuivre l¹occupation des universités, et à mener toute action de protestation nécessaire pour parvenir à leurs fins.

Contacts:

mail: internationalpress.unsereuni@gmail.com

http://unsereuni.at/?p=3983&lang=fr

Comme d'habitude, nous ne pouvons pas vraiment compter sur les médias dits d'information pour être informés.

vendredi 30 octobre 2009

Le référentiel des services d'enseignement en question

Pour débattre sur ce sujet, entre autre, une réunion aura lieu avec les élus FSU du CTP :
Jeudi 5 nov de 12h30 à 14h
en salle de réunion de la Maison de l'étudiant du CMC


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Cher.e.s Collègues,

Comme vous le savez, le CTP puis le CA seront amenés à délibérer sur le degré de prise en compte dans le service des tâches mentionnées dans le Référentiel National institué par l'Arrêté du 31 juillet 2009 (cf. page web ci-dessus). Certes, le MESR s'est efforcé de restreindre le champ de cette innovation (catégories concernées, typologie des tâches référencées, absence de financement dédié). Si le SGEN semble s'en satisfaire (cf. CdP ci-joint), le SNESUP a souligné l'insuffisance de prise en compte des tâches et le caractère par trop local de leur mode de prise en compte. Nous avons demandé et obtenu la mise en place d'un Comité de Suivi au plan national (j'en fais partie) afin d'aller plus loin que l'Arrêté dans la nomenclature des tâches et dans l'explicitation de leur prise en compte.
Interrogée sur sa mise en oeuvre à Paris 12, la Direction rencontrée le mardi 20 octobre par une Délégation de la FSU-Paris 12 a annoncé une phase de concertation destinée à définir les montants horaires correspondant aux diverses tâches. Elle a indiqué que seraient d'abord prises en compte les directions d'équipes de recherche ainsi que les tâches induites par les mandats électifs. Nous demanderons qu'il en soit également ainsi pour l'ensemble du tableau d'équivalence.

Afin de peser en faveur d'une prise en compte la plus appropriée des mille et une tâches venant alourdir nos charges de travail, les élu.e.s FSU du CTP et du CA recueilleront les avis et agiront pour une application pleine et entière du tableau d'équivalence, assortie de forfaits à la mesure des charges assurées. Compte tenu de l'ampleur du " chantier " (nous y avons consacré 3 après-midi au Ministère), un groupe de travail du CTP consacré à ce sujet devrait formuler des propositions à débattre par le CTP puis par le CA de Paris 12.
Merci de parcourir les textes afférents et émettre des propositions sur les libellés et montants horaires qui vous sembleront pertinents. Cela suppose généralement d'entrer dans le contenu des tâches. Ainsi par exemple, le " Suivi du stage d'un étudiant " peut recouvrir divers degrés d'implication (simple présence à la soutenance, visite in situ, etc), ce que certaines UFR ont déjà en partie codifié.
La question du champ des catégories concernées (l'Arrêté est une application du Décret portant statut des enseignants-chercheurs) pourra être également soulevée.

Sites à consulter:
http://www.snesup.fr/Presse-et-documentation?cid=240&ptid=5&aid=4275
http://www.cfdt.fr/rewrite/article/21154/salle-de-presse/

L'AGEC, une association étudiante locale pour des luttes globales

Association Générale des Etudiants de Créteil
http://agec.forumactif.com/forum.htm

Préambule

L’éducation doit être au cœur d’une politique émancipatrice de l’Homme, pour concourir à sa liberté, à son autonomie, à son détachement des contraintes tant matérielles qu’idéologiques, qu’elles soient acquises ou innées. Nous luttons pour la reconnaissance d’un droit universel et inaliénable à l’éducation et à l’accès au savoir.

Les changements radicaux progressistes et démocratiques ont toujours réservé une place prépondérante à l’éducation et à l’instruction. En 1793, l’article 22 de la Déclaration des Droits accompagnant la Constitution dispose que « l’instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens. » Après la seconde guerre mondiale, le préambule de la constitution de 1946 (article 13) énonce : « La Nation garantie l’égal accès de l’enfant à l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat ». Nous revendiquons l’héritage de ce combat pour l’ouverture à tous de l’éducation.

Dans la continuité de la charte d’Amiens (1906), nous nous inscrivons pleinement dans la tradition du syndicalisme de lutte et affirmons notre indépendance à l’égard de tout parti et de tout groupe politique, syndical ou religieux. Notre indépendance est aussi financière. Seuls les militants contrôleront leur syndicat. En tant que syndicat étudiant, nous nous revendiquons de la Charte de Grenoble (1946) ainsi que des bases fondamentales du syndicalisme étudiant.

Nous constatons le manque de représentativité des conseils universitaires ainsi que l’opacité totale de leur fonctionnement. C’est pourquoi nous nous engageons à promouvoir un fonctionnement transparent, démocratique et paritaire dans lequel la présidence de l’université n’assurerait qu’un rôle technique ( application des votes des conseils).


Contre l’idéologie et les politiques de casse du service public, fondées sur la recherche du profit à tout prix

Depuis plus de 30 ans, le gouvernement français et l’union européenne se sont lancés dans un vaste processus de démantèlement des services publics qui vise à soumettre l’intérêt général aux intérêts privés, à la loi du marché. L’ouverture de ces nouveaux secteurs à la concurrence signifie de nouvelles sources de profits. Ainsi, dans tous les domaines relevant d’une mission de service public fourni pas l’Etat (éducation, santé, justice, information, culture…), les administrations publiques sont progressivement mises en concurrence avec des prestataires de services privés soumis à la loi de la rentabilité.

L’enseignement supérieur et la recherche ne sont pas épargnés par ce processus généralisé de privatisation et de marchandisation des services publics. L’université n’est pas coupée de la société et subit les même attaques que les autres secteurs professionnels, tant en France qu’en Europe, et plus largement dans le monde, car les politiques néo-libérales n’ont de cesse de promouvoir l’idée selon laquelle une bonne université aujourd’hui est une université capable d’affronter le marché mondial et la concurrence : c’est contre cette conception de l’université que nous nous battons. En France, la loi LRU (2007), qui s’inscrit dans le cadre du processus de Bologne initié en 1999 au niveau européen, est l'application directe au droit français de cette idéologie.

Pour une université émancipatrice et la reconnaissance d’un droit universel à l’éducation

Les dernières réformes (depuis Bologne) instaurent une nouvelle vision de l'éducation. Celle ci n'est plus conçue comme un droit universel (ce qui justifie sa prise en charge par la communauté) mais comme un investissement économique individuel. Dans nos écoles, nos collèges, nos lycées et nos universités, nous faisons le constat de l’exclusion structurelle de toute une partie de la jeunesse. C’est donc l’ensemble du système éducatif de la maternelle à l’université qu’il faut repenser, pour une Ecole et une Université réellement ouvertes à tous, quelle que soit leur origine économique, sociale, culturelle et leur histoire personnelle. Conscients du fait que le système éducatif est le produit du système social et économique d’une société donnée, la réflexion sur la refondation du système éducatif ne peut être dissociée d’une réflexion plus vaste sur la refondation du système social et économique.

Nous nous battons pour une Université émancipatrice, fondée sur la transmission et l’échange d’un savoir qui n’admet aucune limite et le développement de l’esprit critique de chaque individu. Nous nous battons pour une Université qui éveille les consciences, qui forme des hommes libres et des citoyens, et non pas une main d’œuvre docile dont les compétences sont adaptées aux exigences et aux besoins des intérêts privés.

Nous luttons dans l’intérêt collectif de tous les étudiants de l’université. Nous voulons une université ouverte à tous, nous réclamons l’amélioration des conditions de vie et de meilleures conditions de travail et d’étude pour tous les acteurs de la vie universitaire. Nous dénonçons le fait que certains étudiants et/ou travailleurs à l’université ne puissent être régularisés. Nous affirmons notre attachement à une université publique, réellement gratuite, et laïque.

« Communauté universitaire » : une nécessité

L'Université est un lieu d'enseignement, de recherche, d'échanges. Nous considérons qu'il doit exister une « communauté universitaire » dont les différents acteurs – personnels iatoss, enseignants, étudiants – travaillent ensemble dans un intérêt commun : celui de la connaissance et de la diffusion du savoir. Le cloisonnement et les divisions signifient la régression pour tous.

Notre démarche s'inscrit ainsi dans le refus du corporatisme et dans le choix de la solidarité au sein de l'université. Par cette convergence des luttes, nous nous battons pour des conditions de travail décentes pour tous et refusons les contrats précaires en perpétuelle augmentation dans notre université.

La solidarité est aussi une arme
Construire une lutte unitaire au sein de l’université est un premier pas vers la convergence des luttes au sein de la société. Les intérêts des étudiants restent en tout état de cause étroitement liés aux intérêts des travailleurs car ils sont pour la plupart déjà salariés et seront les travailleurs de demain. Nous nous déclarons solidaires des divers mouvements sociaux menés à travers le monde et exprimons concrètement notre solidarité en brisant localement la logique corporatiste et en luttant ensemble pour l’émancipation de tous.

Dans cette optique, nous nous déclarons solidaires des luttes :
-Anti-impérialistes : nous soutenons tous les peuples en lutte contre l'oppression politique et économique des grandes puissances mondiales.
-Anticolonialistes : nous réaffirmons le droit des peuples à disposer d’eux mêmes et condamnons les pratiques xénophobes et néo-coloniales au sein même de notre pays.
-Antifascistes: nous sommes partisans d’un antifascisme radical et refusons que tout mouvement fasciste puisse s’implanter de près ou de loin autour de l’université.
-Antiracistes : nous rejetons la xénophobie, sentiment uniquement fondée sur la haine et le mépris de l’autre mais aussi le racisme d’Etat qui oppresse les populations issues de l’immigration.
-Antisexistes et antihomophobes : nous luttons contre les idées et les pratiques sexistes et homophobes au sein du syndicat comme au sein de l’université et de la société entière.
-Contre la criminalisation des luttes sociales, qui vise à tuer le droit à la contestation et sert à justifier la violence et la répression policière.
Et demain
Nous nous engageons à porter ce projet et ne nous dissoudrons que lorsque celui-ci sera achevé.

jeudi 29 octobre 2009

Communiqué et motions de la 13ème Coordination Nationale des Universités

Communiqué et motions de la 13ème Coordination Nationale des Universités

27 octobre 2009, Université Paris Ouest Nanterre

Communiqué de presse

La Coordination Nationale des Universités, réunie ce mardi 27 octobre 2009 à l’université Paris Ouest Nanterre, et représentant vingt établissements, réaffirme son opposition fondamentale aux réformes portées par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et par le Ministère de l’Education Nationale.

Elle dénonce dans ces réformes une mise à sac de la recherche et de l’enseignement, de la Maternelle à l’Université, l’instauration d’une logique managériale et l’imposition de l’idéologie du profit financier. Elle dénonce la dégradation programmée des conditions de travail et de vie des étudiants et des personnels.

Elle appelle la communauté universitaire et éducative, les étudiants et les parents d’élèves à entrer en résistance et à tout mettre en œuvre pour défendre le service public d’enseignement et de recherche.

Motion n°1

La Coordination Nationale des Universités appelle les UFR à s’approprier la motion suivante, comme cela a déjà été fait dans plusieurs établissements :

Nous refusons la mise en place de masters professionnels d’enseignement et nous ne remonterons aucune maquette les concernant, que ce soit au niveau mention, spécialité ou parcours.

Ce nouveau type de master aurait pour conséquence inéluctable la création d’un immense vivier de « reçus-collés » sans aucune perspective professionnelle crédible, et mettrait en cause, à court terme, l’existence même des concours.

Nous dénonçons des mesures transitoires absurdes. Alors que, l’an dernier, le Ministère a accusé les enseignants de vouloir brader les diplômes en validant automatiquement le semestre, il exige maintenant la validation automatique de tout ou partie du M1, y compris pour les étudiants recalés au concours.

Nous ne collaborerons pas à une réforme aussi chaotique.

Motion n°2

La Coordination Nationale des Universités reprend à son compte les motions de la Coordination Nationale de la Formation des Enseignants (CNFDE) du 24 octobre 2009, en particulier son appel à la mobilisation. Comme la CNFDE, la CNU réaffirme que, de la maternelle à l’université, enseigner est un métier qui s’apprend.

Elle exige le retrait des décrets du 28 juillet 2009 et de la circulaire d’organisation des stages du 27 août 2009, qui conduit à ce que des étudiants deviennent des moyens d’enseignement, assumant des responsabilités qui devraient n’être confiées qu’à des fonctionnaires.

Elle dénonce une réforme qui obéit à une logique de réduction des coûts et de sélection sociale en ne rémunérant plus l’année de formation professionnelle. Elle vise à normaliser le recours à des personnels précaires, en dehors du statut de fonctionnaire d'État.

Elle appelle les personnels des IUFM et des UFR à ne pas participer à la mise en place des stages en responsabilité pour les étudiants préparant les concours de recrutement et à tout mettre en œuvre pour l’empêcher.

Elle appelle les enseignants, dans les écoles et les établissements du second degré, à ne pas participer à l’accueil, l’encadrement et l’évaluation des étudiants dans le cadre de ces stages.

Elle s’associe à l’inquiétude des parents d’élèves et les appelle à dénoncer la mise en place de ces stages.

Elle réaffirme son attachement au service public d'État d’enseignement et à une voie unique de recrutement et d’embauche, les concours nationaux. La formation, pour toute la profession, premier comme second degré, requiert une coopération étroite entre UFR, IUFM et formateurs de terrain.

Elle réaffirme que la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, dite de la « mastérisation », détruit la formation initiale et continue des enseignants et contribue à détruire le service public de l’éducation nationale.

En conséquence, elle appelle les étudiants, stagiaires et collègues et parents d’élèves à se mobiliser dans les écoles, les établissements du second degré, les universités, les IUFM. En particulier, elle appelle à la journée de mobilisation du 17 novembre et à la grève du 24 novembre.

Motion n°3

La Coordination Nationale des Universités exprime son inquiétude devant les pressions croissantes exercées sur la situation administrative et professionnelle de chercheurs et des enseignants-chercheurs sur des critères qui paraissent principalement « managériaux » et de nature à porter atteinte à l’indépendance de la recherche et de l’enseignement supérieur.

La CNU exige l’arrêt immédiat de cette politique, dont par ailleurs la crise de France Telecom a mis en évidence les effets néfastes dans un contexte de privatisation des services publics analogue à celui actuellement infligé à la recherche publique et aux universités.

La Coordination exige :
- La suspension de l’application de la loi dite « relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique », et l’abrogation rapide de cette loi.
- Le retrait de l’actuel contrat d’objectifs 2009-2013 du CNRS avec l’Etat.
- L’arrêt des interventions de services et directions « des ressources humaines » dans le « suivi » de chercheurs ou d’enseignants-chercheurs.
- La liberté pour les chercheurs et les enseignants chercheurs d’exister en tant qu’individus au sein des laboratoires avec leur propre sujet de recherche original.

Motion n°4

La Coordination Nationale des Universités dénonce la privatisation rampante de l’enseignement et de la recherche qui s’opère par le biais:

- des fondations universitaires ou partenariales de droit privé, visant à justifier le désengagement financier de l’Etat et menaçant l’indépendance du service public ;

- des partenariats public/privé, plaçant les établissements sous le joug des entreprises ;

- d’un budget en trompe-l’œil : la hausse de 1,8 milliard annoncée par Valérie Pécresse pour les universités recouvre, pour l’essentiel, des primes, et des crédits d’impôt reversés au secteur privé ;

La CNU exige des créations massives de postes statutaires et la résorption de la précarité, ainsi que l’arrêt de la politique contraignant les chercheurs du secteur public à travailler pour le secteur privé, pendant que le secteur privé licencie ses propres chercheurs.

Appel et calendrier

La Coordination Nationale des Universités appelle à des mobilisations locales et à des rassemblements régionaux le 17 novembre 2009, en particulier pour assurer le succès de la journée de grève et de manifestation du 24 novembre 2009.

La CNU soutient l’appel de la Ronde Infinie des Obstiné-e-s (à l’initiative de Paris 8) à se retrouver, à partir du 16 novembre, tous les lundis, de 18h à 20h, Place de l’Hôtel de Ville à Paris.

La CNU lance un appel à la CNFDE, au Forum des sociétés savantes, à la Coordination des BIATOSS, à la Coordination des étudiants, à Ecole en Danger et aux différents collectifs défendant le service public d’enseignement, afin de se réunir en symposium contre la réforme de la mastérisation, le samedi 30 janvier 2010 à Paris I ou Paris IV.

La CNU envisage une prochaine réunion, en fonction de l’actualité, le samedi 5 décembre 2009 dans une université parisienne.

Contre la Prime d’Excellence scientifique

Pour une véritable revalorisation des salaires et des carrières

La politique du gouvernement dans la recherche et l’enseignement supérieur est gravement dommageable pour les chercheurs, enseignants chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs qu’ils soient titulaires ou non titulaires. Le 20 octobre, de nombreuses organisations associatives et syndicales de l’enseignement supérieur et de la recherche, constatant l’explosion des CDD ces dernières années, ont lancé une enquête sur la précarité pour se donner les moyens de combattre ce cancer de la recherche. En même temps, elles constatent que les qualifications des titulaires ne sont pas normalement reconnues et que les titulaires sont confrontés à la multiplication des primes « à la tête du client » avec une individualisation des rémunérations qui tend à les opposer les uns aux autres. La précarité comme l’évolution du système des rémunérations rend les métiers dans notre secteur de moins en moins attractifs. La Prime d’Excellence Scientifique (PES) que le gouvernement a décidé d’attribuer à 20% des enseignants chercheurs et chercheurs apparaît comme un élément particulièrement pernicieux du système de rémunérations qui est mis en place. Ces dernières semaines, dans les instances des EPST, de fortes critiques se sont élevées contre la PES et la revendication d’une véritable revalorisation des salaires et des carrières a été largement exprimée :

 La PES ne prend pas en compte le fait que la recherche est un travail d’équipe. Il est injuste de n’améliorer que la rémunération de ceux qui dirigent. Cette démarche risque de casser le dynamisme des collectifs de travail.
 La PES est une prime supplémentaire, cumulable avec d’autres primes, ce qui aboutit à augmenter sérieusement la partie variable de la rémunération. La partie fixe du salaire (qui détermine de plus l’essentiel des droits à pension) est minorée. Ce mode de rémunération est un instrument de pression sur les travailleurs scientifiques.
 Dans l’enseignement supérieur la PES « remplace » la PEDR. Cette évolution accentue fortement le caractère discriminatoire de la prime: son montant varie avec des critères multiples de façon incontrôlable entre 3500€ et 15000€, la possibilité de recours disparaît, le cumul avec d’autres primes devient possible.
 La ministre tient à impliquer les instances représentatives dans l’attribution de cette prime pour faire accepter à la communauté scientifique le principe du salaire variable et affaiblir aux yeux de cette communauté la légitimité de l’évaluation scientifique par les instances représentatives qui accepteraient de jouer un tel rôle.
 Le renforcement du rôle des Présidents d’Universités dans l'attribution locale de la PES pour les enseignants-chercheurs (qui concerne aujourd’hui 4 Universités) est considérable et d’autant moins acceptable que l’évaluation scientifique locale n’est pas crédible.

Les soussignés rappellent qu’un plan de créations de postes est indispensable pour permettre la résorption de la précarité et contribuer à rendre nos métiers plus attractifs.
Les soussignés constatent que la PES est un nouvel élément d’un système de primes qui se met progressivement en place partout dans la Fonction Publique pour individualiser les rémunérations de tous les personnels et instaurer ainsi un salaire variable. Dans la Recherche et l’Enseignement Supérieur, ce système (Prime de Fonction et de Résultat limitée aujourd’hui à la filière administrative, Prime d’intéressement pour les membres de collectifs de travail, ISFIC pour les dirigeants d’Unités et de Services, Modulation accentuée de la PPRS,…etc) va développer la concurrence entre les ITA, les chercheurs, les BIATOS et les enseignants chercheurs et va nuire ainsi à la bonne marche des collectifs de travail.
Les soussignés demandent le retrait du décret instaurant cette PES et l’ouverture de négociations avec le ministère pour, au lieu de la mise en place et du renforcement des primes individualisées, les salaires et les carrières de tous les personnels titulaires et non titulaires soient revalorisés conformément à leur niveau de qualification.
Dans l’immédiat, les moyens financiers dégagés pour la PES des chercheurs et des enseignants chercheurs devraient être utilisés pour répondre aux revendications de ces catégories :
 Amélioration des débuts de carrière qui restent très insuffisants
 Alignement de la grille des Chargés de Recherches sur celle des Maîtres de Conférences
 Augmentation des possibilités de promotions MCF ->PR et CR ->DR.
 Augmentation de la prime de recherche pour tous les chercheurs, de la prime de recherche et d’enseignement supérieur pour tous les enseignants chercheurs

lundi 26 octobre 2009

1APPEL à la 3e CNU : Nanterre Paris Ouest, mardi 27 octobre 2009

Chères et chers collègues,

C’est vrai, tout le monde croule sous les articles à revoir, les cours à préparer et à donner, les livres à boucler, les conseils et réunions de travail à ne pas manquer…

Mais en cette rentrée, il serait particulièrement bête que les mobilisés de l’année dernière aillent à toutes les réunions, sauf à celle de la CNU.

Oui cela fait beaucoup, oui vous n’êtes peut-être libres que le mardi matin ou que le mardi après-midi, ou pas du tout, et c’est dur alors que d’autres sont en vacances de la Toussaint.

Mais les raisons que nous avions de lutter persistent toutes. Tandis que les anciens foyers de l’opposition aux réformes de ce gouvernement sont encore en activité, et que de nouveaux s’éveillent.

Gardons la flamme vive, nous aussi.

Soyons nombreux, mardi 27 octobre à Nanterre, à partir de 9h45, amphi B2.

Laurence Vanoflen
Monica Michelin
Christophe Mileschi

Pour le Comité d’organisation
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ORDRE DU JOUR :
Informations
1) État de la mobilisation :
• Le point sur la mobilisation, dans les universités représentées.
• Le point sur la répression.
• La difficulté de mobiliser y compris pour la CNU lorsqu’on n’est pas en grève.
2) Les médias et l’université depuis septembre
• des articles sur la précarité (« les soutiers » dans Le Monde)
• sur le manque de perspectives de carrière (l’Express)
3) Politiques et financements :
• le budget en trompe-l’oeil.
• le gigantesque gaspillage du Crédit Impôt Recherche épinglé par la Cour des Comptes.
• la politique des primes plutôt que des augmentations de point d’indice et des refus
médiatisés.
4) Gestion des établissements et destruction du service public :
• Mutualisation (PRES)
• Autonomie (RCE)
• Privatisation (PPP)
5) Mastérisation :
• les dernières annonces
• le point sur le Forum des sociétés savantes du 17 octobre
• le point sur la CNDFE du samedi 24 octobre.
Débats
• Bilan du mouvement janvier-juin 2009
• Quel rôle pour la CNU ?
Motions
Calendrier
• Manifestation le 17 novembre à l’appel de la précédente CNU.
• Journée de grève et manifestation de la maternelle à l’université (FSU, SUD) le 24
novembre.
• Retour de la Ronde des Obstinés tous les lundis de 18h à 20h sur le parvis de l’Hôtel
de Ville.
• Information sur le collectif "De la maternelle à l'université" du 93 : Le 15 octobre, des
professeurs d'écoles maternelles et élémentaires, des professeurs d'I.U.F.M., d'I.U.T.,
des maîtres formateurs, des conseillers pédagogiques, des directeurs d'école, des PE2
(professeurs des écoles stagiaires), des maîtres de conférences, des BIATOSS se sont
réunis. Chacun avait à coeur d'affirmer sa détermination à continuer de résister à
l'entreprise de destruction de l'Enseignement public, de la Maternelle à l'Université.
*Prochaine réunion : jeudi 12 novembre à 18h30, à la Bourse du Travail de Bobigny

mercredi 21 octobre 2009

POUR QUE LES PRECAIRES DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE PUBLIQUE SORTENT DE L'INVISIBILITE

Un questionnaire destiné à recueillir les conditions de travail et de rémunération des précaires est à remplir en ligne à l'adresse suivante : http://www.precarite-esr.org

les organisations syndicales de l'enseignement supérieur et de la recherche ainsi que les associations SLR et SLU ont présenté à la presse l'enquête sur la précarité dans les universités et les organismes de recherche qu'ils lancent de façon conjointe. La bataille contre la précarité et pour des créations d'emplois de titulaires a été mise en avant au cour des luttes du printemps dernier. En effet, l'emploi précaire se développe de façon exponentielle dans tous les laboratoires et services. A l'INRETS, organisme spécialisé dans la recherche sur les transports, les précaires constituent presque 50% (...)

Les inégalités ne cessent de croître dans le supérieur: d'un côté la précarité augmente, de l'autre on généralise les primes, sans principe et sans transparence.

LES SYNDICATS CLAQUENT LA PORTE DU CTP DU CNRS Le 20 octobre 2009. Déclaration des représentants des personnels à la sortie du CTP du CNRS :
Le Comité Technique Paritaire du CNRS du 20 octobre 2009 avait à l'ordre du jour la procédure de mise en oeuvre de la Prime d' Excellence Scientifique. Les représentants du personnel ont lu une déclaration commune explicitant l'opposition de la communauté à cette prime d'excellence. Les représentants du personnel considèrent que la prime d'excellence scientifique décrétée par le ministère et présentée comme une revalorisation des rémunérations, est de nature à mettre en péril les collectifs de travail et à provoquer de graves dysfonctionnements (...)

* CREATION D'UN COLLECTIF MCF/ site http://www.collectif-mcf.net/.

samedi 3 octobre 2009

Le nouvel attrape-gogo, la prime d'excellence

De nouvelles mesures sont appliquées, comme la prime d’excellence scientifique pour les chercheurs des EPST et les enseignants chercheurs dans les Universités qui accentue l’individualisation des rémunérations. De même, la loi mobilité qui a été votée cet été sera un outil redoutable pour gérer les redéploiements des personnels lors des restructurations.

Des dispositions plus anciennes comme les créations de CDD et le crédit d’impôt recherche ont pris une ampleur considérable.

Le CNRS développe des outils comme Sirhus pour mettre en œuvre cette politique. Les Instituts, qui se substituent aux Départements, sont effectivement mis en place cet automne et leurs Conseils Scientifiques donneront lieux à des élections au Printemps 2010.

De nouvelles mesures, comme la gestion des laboratoires « aux coups complets », sont envisagées qui pourraient avoir des conséquences graves.

La réorganisation des carrières des catégories A et B commence à faire l’objet de propositions gouvernementales.

mardi 22 septembre 2009

AG de Paris12 en lutte, lundi 28 septembre 12h30, Amphi jaune

Le comité de mobilisation de Paris 12 appelle les
enseignants, les étudiants et les personnels administratifs et de
bibliothèque lors d’une première Assemblée Générale de rentrée le
lundi 28 septembre à 12h30 en Amphi jaune afin
- de faire le point sur la situation actuelle à Paris 12
- de désigner des mandatés pour la CNU du 30 septembre.

Venez nombreux !

Le comité de mobilisation de Paris 12



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L'Université Paris 8 accueille la prochaine Coordination Nationale
des Universités (CNU) le mercredi 30 septembre 2009. Le comité
d’organisation de la CNU a demandé à l’ensemble des universités
d'organiser des assemblées générales locales avant le 29 septembre
pour désigner des mandatés, et de lui faire parvenir des bilans
relatifs, pour chaque université, aux sujets suivants : première
rentrée LRU, répression administrative et judiciaire, remontée des
maquettes, organisation de la modulation des services, mise en place
des entretiens professionnels. Vous trouverez ci-dessous l’annonce et
l’invitation de l’Université Paris 8.

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L'université Paris 8 a le plaisir d'accueillir la prochaine CNU
mercredi 30 septembre 2009.

L'ordre du jour proposé pourrait être le suivant :

Matin : informations sur la situation en cette première rentrée LRU.

- synthèse sur les textes officiels publiés pendant l'été
- point général sur la situation dans les universités et bilan des
actions menées pour cette rentrée

Après-midi : perspectives. Modes d'action et calendrier.

Afin de la préparer, le comité d'organisation demande à l'ensemble des
universités :

- d'organiser des assemblées générales locales avant le 29 septembre
pour désigner des mandatés.

Dans le cas où ces AG ne pourraient avoir lieu, le comité
d'organisation propose que la CNU accueille également les membres de
la communauté universitaire volontaires qui participeront aux débats
sans pour autant être comptabilisés pour les votes éventuels.

Merci de vous inscrire en envoyant un courriel à l'adresse
cnu30septembre.mandat@gmail.com en nous précisant le mode de
désignation retenu.



dimanche 13 septembre 2009

La ronde infinie rappelle à Pécresse que l'université n'est pas un marchepied

Dimanche 13 / 09 à *14h*,

devant la *Halle Freyssinet, 55 bd Vincent Auriol (m° Chevaleret*).

V. Pécresse inaugure sa campagne électorale....

Retrouvons-nous nombreux au moment où elle et ses amis J.F. Copé et X. Bertrand doivent prononcer leurs allocutions.

Notre obstination reste intacte !

http://rondeinfinie.canalblog.com/

lundi 7 septembre 2009

11 septembre 2009, quoi de neuf à Paris12 en lutte?

Vendredi 11 septembre de 12h30 à 14h
Salle de réunion de la Maison de l'Etudiant du CMC à Créteil

Proposition d'ordre du jour :

- Mastérisation (où en est-on ? conséquences au niveau local .....)
- Statut des EC
- Echéances électorales à P12 (dans les UFR, les Conseils...)
- Planning des futures réunions
- Proposition d'actions (la première pourrait être d'aller accueillir Valérie Pécresse le 13 sept. voir son invitation plus bas)


Amicalement

Catherine Deville Cavellin, Brigitte Blondet, Angélica Keller, Gérard Lauton, Mustapha Zidi

mardi 14 juillet 2009

Et si c’était maintenant que ça commençait ?

Réflexions de Sauvons l’Université ! sur le printemps 2009 des universités

mardi 14 juillet 2009

Le 10 août 2007 est promulguée la loi LRU (Libertés et responsabilités
des universités), adoptée à la sauvette le 1er août : prenant en charge
cette élaboration hâtive, Madame Pécresse a pu longtemps croire que la
rupture du paradigme universitaire qu’elle promouvait ainsi allait
passer sans trop de difficultés. Certes, en octobre 2007, les étudiants
engagent un mouvement dans une bonne moitié des universités françaises ;
certes, ils sont soutenus çà et là par des universitaires et des
collègues du personnel administratif ; certes, un vrai débat est lancé
dans certains des syndicats et certaines des associations de
l’enseignement supérieur et de la recherche dont l’une, SLU, voit
justement le jour à cette occasion ; certes, le débat - et le combat -
connaissent une nouvelle étape au printemps 2008 avec le mouvement lié à
la remise en cause des organismes publics de recherche. Reste toutefois
qu’il y a un an et demi, le monde de l’enseignement supérieur et de la
recherche ne s’était pas massivement saisi des questions posées par
cette nouvelle loi. Pas plus qu’il ne s’était vraiment emparé l’année
précédente des conséquences du Pacte pour la Recherche ou de la création
des deux agences nationales (ANR et AERES), dont on allait vite
percevoir le rôle essentiel dans le nouveau dispositif voulu par le
gouvernement. Toutes celles et tous ceux qui avaient tenté de mobiliser
leurs collègues durant cette période partagent sans doute ce constat.

Le premier semestre 2009 nous met devant une situation de nature
profondément différente. On pourrait l’expliquer en posant que les
acteurs de ce mouvement ont agi à la fois parce qu’ils étaient touchés
en tant que personnes et parce qu’ils étaient atteints en tant que
membres d’un corps. Du même coup, les conditions commençaient à être
réunies pour que le dossier devienne politique aux yeux d’une bonne part
des collègues concernés : comme dans tout agir politique, s’y sont
croisés ethos individuel, conscience des droits et devoirs d’un groupe
constitué et réinscription de l’université dans le champ social et
politique. Pour beaucoup, et ce n’est pas un hasard, la réforme de la
formation et du recrutement des enseignants du premier et du second
degré a joué un rôle essentiel dans cette prise de conscience, parce
qu’elle touche au cœur de la fonction sociale des universités, parce que
s’y noue de manière évidente l’ensemble de ces dimensions. Dans un
milieu éminemment individualiste, où toute explication des dynamiques et
de l’idéologie mises en œuvre dans l’université est souvent perçue avec
suspicion ou incrédulité et où la tension vers la recherche d’une «
vérité scientifique » tend à gommer toute analyse politique du monde et
de nos pratiques, ce regain d’action collective est riche de
perspectives à moyen terme. Il pourrait déboucher sur une repolitisation
du milieu universitaire. Il a d’ores et déjà refait de l’université un
objet politique.

Ce qui a changé ou l’irruption du politique dans le débat universitaire

Au terme de quatre mois de mouvement, nous devons admettre que nous ne
sommes pas parvenus à bloquer la dynamique des projets ministériels.
S’agit-il d’une défaite ? Le mouvement reprendra-t-il, et sous quelles
formes, à la fin de l’été ou plus tard ? Telles sont les deux questions
principales posées de façon récurrente depuis le début du mois de juin
par tous ceux qui ne se satisfont pas d’être enfin sortis d’une
situation que plus personne ne contrôlait vraiment.

Le propos qui suit entend moins répondre à ces deux questions que
revenir sur ce qui importe peut-être tout autant que ces réponses, dès
lors que la fin de cette histoire n’est pas encore écrite. L’évidence de
la dimension politique de ce qui s’est passé s’est imposée à une bonne
part des acteurs de la mobilisation, ce qui représente une rupture
étonnante par rapport à deux attitudes caractéristiques de notre société
qui n’épargnent pas la communauté universitaire.

D’abord, la tendance à qualifier de « politique » toute logique
revendicative globale, au sens négatif de « partisan », d’« illusoire »,
voire d’« idéologique », comme s’il s’agissait là d’une sorte
d’aberration, de grossièreté, inconvenante entre gens de bonne compagnie
soucieux de l’avenir de la science et de sa transmission. Ensuite,
l’usage impensé d’un faisceau de notions constitutives d’une nouvelle
doxa, en particulier ministérielle : « autonomie », « gouvernance », «
professionnalisation », « compétition », « classements, » «
responsabilité », « société de la connaissance », « compétences », «
évaluation », « excellence », « modernisation », « innovation »…
Généralisés de façon insidieuse, ces concepts forment un système de
valeurs qui, quasiment naturalisé, finit par relever d’un état de fait
excluant l’hypothèse et le débat. Le refus de généraliser dans un cas et
l’adhésion à une généralisation abusive dans l’autre contribuent depuis
longtemps, chacun à leur place, à la dépolitisation du discours sur
l’enseignement supérieur et sur ses réformes éventuelles.

Dès lors, la méfiance à l’égard du « politique » ainsi conçu tend à
faire de la réflexion sur l’université l’affaire des seuls spécialistes
de l’administration, voire - pire ! – à la restreindre à la gestion de
la vie universitaire, dans laquelle dominent le discours de l’expertise
et l’apparente neutralité technique du constat froid et indiscutable, ne
tolérant aucune élaboration collective. L’apparente rigueur des chiffres
remplace ainsi la pensée critique, le « bon sens » et les bons
sentiments se substituent à l’analyse contradictoire, la morgue des
certitudes solitaires à la délibération, trop lente au goût des
gouvernants. La réalité doit être simple : il faut faire croire que rien
n’est politique dans cette affaire, que tout relève du seul souci de la
bonne utilisation des deniers publics, de l’efficacité et du classement
légitime des compétences.

C’est justement cet édifice prétendument naturel qu’a remis en cause le
mouvement dans les universités du premier semestre 2009. Et il l’a fait
d’une façon doublement inattendue : par le nombre des interventions et
par leurs formes. On voulait présenter la « fronde » ou la « grogne »
(selon deux termes péjoratifs, récurrents dans les articles de presse
pour qualifier tout mouvement social) comme un caprice de privilégiés ne
se souciant que de leurs avantages acquis, un mouvement opposant des «
décideurs » responsables, soucieux du bon fonctionnement de
l’institution, à une corporation brouillonne, unie par l’agrégat de ses
intérêts individuels. En réalité, des pages d’analyses, des discussions
continues, des échanges nourris ont précisé toujours plus de quoi il
retournait. Des milliers d’universitaires ont commencé à parler d’autres
choses que de la répartition de leurs enseignements, du niveau des
étudiants ou de la nature de leurs recherches en cours. Au gré de ces
échanges, le caractère politique des « réformes » a été plus nettement
affirmé. Compte tenu de la syndicalisation très minoritaire dans le
milieu universitaire, une telle réaction a trouvé en tâtonnant ses
propres formes, souvent inédites : des expressions collectives –
éphémères, mais régulières - de la communauté et, simultanément, une
profusion d’interventions individuelles nourries par une inventivité
rare. Ces formes ont, non sans quelque paradoxe, proclamé une aspiration
légitime à une certaine radicalité (arrêter le fonctionnement de
l’université, bloquer tel ou tel lieu public, lancer des happenings en
direction des rectorats, des gares ou des péages d’autoroute) et admis
dans un même temps son impossibilité (elle eût été contraire à l’unité
large du mouvement mais aussi – et c’est un point qui mérite d’être
questionné – à l’idée que nombre de ses participants se font d’eux-mêmes).

Dans ce mouvement, on a donc beaucoup créé, pensé, écrit, envoyé, reçu,
lu, critiqué, marché,... tourné. Nous sommes incapables aujourd’hui de
dire quelles idées fortes resteront ; nous ne savons pas encore comment
penser l’articulation entre ces idées et les actions futures. Il n’en
demeure pas moins que cette production foisonnante a sans doute changé
les données de la situation. Beaucoup d’entre nous, dans l’inexpérience
même d’un mouvement qui n’avait pas de précédent, ont appris de leurs
hésitations et de leurs erreurs mêmes : c’est d’ailleurs là sans doute
la première des réponses à donner à ceux qui s’interrogent sur ce qui
restera de ce « printemps des universités ». Très vite, les débats ont
dépassé la simple question statutaire, contrairement à la présentation
univoque faite d’emblée dans de nombreux media - et peut-être aussi, il
faut l’admettre, contrairement aux premières motivations de certains
participants au mouvement. Ces débats se sont élargis à l’université en
général, ils ont inscrit les « réformes » du moment dans une histoire
longue, ils les ont confrontées à des bouleversements analogues touchant
d’autres secteurs (l’éducation nationale, l’hôpital, la justice, la
poste). A côté du statut des enseignants-chercheurs se sont imposés
d’autres dossiers et, contrairement à ce que l’on aurait pu craindre,
cet élargissement du débat n’a pas pris la forme d’un catalogue de
revendications infinies. Il a précisé le récit politique dans lequel
l’épisode statutaire devait s’inscrire. Quelques idées force ont été
reprises par ce mouvement de manière plutôt consensuelle. Une
interprétation globale des événements s’est dégagée, dont découlait une
conclusion alarmante : l’université était aussi l’un des lieux où se
déployait une politique plus générale et polymorphe de destruction
programmée de la tradition républicaine de service public. Si cette
explication donnait sens à ce qui se passait, elle rendait
symétriquement le conflit plus aigu.

Prémisses à de nouvelles analyses

La réaction du monde universitaire, qui a pu être taxée de corporatiste,
renvoie d’abord, chronologiquement, à la prise de conscience de
l’existence d’une crise sociale profonde dans l’université, liée aux
conditions de travail et de rétribution – la perte de leur pouvoir
d’achat - autant qu’à la fonction symbolique des universitaires. La
rupture de ce pacte républicain suivant lequel, en échange de
l’acceptation de conditions salariales et matérielles peu favorables, la
liberté de recherche et d’enseignement était garantie, a renforcé des
positions plus radicalement politiques, au sens premier du terme
renvoyant à l’inscription du propos dans l’analyse des nécessités, des
droits et des devoirs liés à l’appartenance à une communauté civique. Au
passage, on a commencé à revenir sur des causalités que l’on avait
refusé de prendre en compte jusqu’alors. Il a été ainsi admis que la
source de ce que nous refusions se trouvait dans les logiques mises en
place dès le Pacte pour la Recherche puis dans la loi LRU (Libertés et
responsabilités des universités). On a mieux compris en outre que la
LOLF (Loi d’orientation relative aux lois de finance), appliquée depuis
2006, avait largement contribué à imposer des processus de gestion
administrative délétères, renforçant des logiques d’arbitrages
budgétaires et de concentration des systèmes d’information et de
décision qui nourrissent la compétition entre les individus. Ainsi ont
pu être lues ou relues différemment les injonctions de l’OCDE
(Organisation de coopération et de développement économique), les
préconisations du processus de Bologne (1999) et de la stratégie de
Lisbonne (2000). Il est apparu du même coup que l’ensemble de ces textes
et de ces dispositifs avaient une part essentielle dans la gestion
ministérielle de l’université française, qui consiste à appliquer les
critères d’évaluation de la valeur marchande immédiate à un domaine qui
ne produit à court terme que des biens immatériels. Le remodelage hâtif
d’une partie du système français d’enseignement supérieur et de
recherche à partir de références contradictoires, relevant de cultures
et d’expériences radicalement hétérogènes, n’a en fin de compte abouti
qu’à produire des structures et des pratiques hybrides, bien moins
efficaces que celles qui prévalaient auparavant. En outre, probablement
parce qu’elles concernent simultanément l’enseignement supérieur, la
recherche, et l’éducation nationale, depuis la maternelle jusqu’au
lycée, les « réformes » ont fait apparaître plus nettement que jamais la
nécessité de penser la formation des élèves et des étudiants comme un tout.

L’ensemble de ces analyses ne s’est pas pour l’essentiel développé à
partir d’a priori empruntés à des questionnements portant sur d’autres
objets : il a été construit à partir des textes et de la mise en série
critique des données publiques sur l’université dont nous disposions. Du
même coup, loin d’être arraché à son espace originel (l’université), le
mouvement de mobilisation a fait émerger une synthèse qui montre le
système idéologique à l’œuvre dans ces « réformes » et le caractère
irréductible de ce même système aux valeurs que nous entendons défendre
et promouvoir. Cette prise de conscience interdisait sur le plan
tactique d’accepter la discussion de chaque dossier au cas par cas
(puisque rien ne servait d’en régler un si les autres restaient en
jachère) mais, surtout, elle battait en brèche le consensus mou portant
l’idée de la « nécessaire réforme » de l’université. Par là même, le
discours polymorphe du mouvement se substituait, sans que cela ait été
prévu, ni pensé (et donc sans que quiconque y fût prêt...) au discours
en définitive inexistant de l’opposition politique officielle au
gouvernement en place.

Une des ambivalences et une des faiblesses de notre mouvement a sans
doute tenu à cette re-politisation brutale, donc lacunaire et partielle,
qui a dû se passer de relais politiques classiques et qui s’est
construite hors d’une pratique organisationnelle de type syndical forte.
Mais cette faiblesse peut être aussi la nouveauté de ce mouvement et son
éventuel avenir. Les universitaires ne peuvent prétendre à un monopole
de la réflexion sur eux-mêmes et l’université, mais ils ont contribué à
dévoiler les motivations du gouvernement et ont donné une place à ce
sujet dans l’agenda de la politique française.

Penser la représentation

Au travers de ce qui s’est passé ces derniers mois dans l’enseignement
supérieur et la recherche (à quoi on peut ajouter les réactions de
nombreux collègues de l’enseignement primaire à la brutalité des
différentes réformes voulues par Xavier Darcos), il est clair que, pour
la première fois depuis longtemps, la droite française met en œuvre son
projet de restructuration radicale de l’ensemble du système
d’enseignement en France. Ainsi, l’un des vrais acquis de notre combat a
été de faire apparaître le caractère central de la réforme de la
formation et du recrutement des enseignants du premier et du second
degré. En s’attaquant aux sciences fondamentales, aux lettres et
sciences humaines et aux IUFM, ce projet entend non seulement éliminer
des « maillons faibles » du système éducatif, mais surtout retrancher de
la fonction publique les enseignants – qui en constituent la majeure
partie, mais ne sont pas une des clientèles électorales traditionnelles
de la droite française. S’appuyant sur la double dualité de notre
système d’enseignement supérieur – universités / grandes écoles, public
/ privé – qu’il renforce, le gouvernement est animé par une forme de
mépris à l’égard de la culture et donc de pans entiers, non productifs à
ses yeux, de l’université (La Princesse de Clèves en étant devenue la
métaphore inattendue), il utilise le discours réformiste pour attaquer
de front les disciplines critiques que sont les sciences humaines et
sociales, et il favorise activement la croissance du secteur privé,
catholique ou non, dans l’enseignement supérieur.

Pour le gouvernement, la « réforme » n’est donc en réalité pas,
contrairement à ce qu’il claironne, une nécessité administrative et le
changement ne relève pas simplement d’une décision de « bon sens » et de
retour à une rationalité de bon aloi. Le président de la République le
dit très bien lui-même quand il fait de cette « réforme » la plus
importante de son quinquennat, une priorité absolue et une urgence
tellement impérieuse qu’elle a pu justifier toutes les précipitations et
tous les raccourcis législatifs. Aucun état des lieux n’a été fait, qui
eût replacé l’université dans les systèmes français et européen de
l’enseignement supérieur et de la recherche, qui eût posé à l’ensemble
de la société la question de la place et des objectifs assignés aux
universités, notamment à l’égard du monde du travail.

Mais les réflexions produites pendant ce mouvement ont rendu impensable
pour les principaux intéressés, les membres de la communauté
universitaire, que les « réformes » s’appliquent sans qu’ils soient
consultés et consentants : ce serait là abdiquer leur fonction
essentielle d’analyse de ce qu’ils font et de ce que l’on fait au
système d’enseignement supérieur français. La méthode du gouvernement
(faire tout en même temps, très vite et sans poser les termes collectifs
du problème, ni négocier quoi que ce soit) a contribué ainsi à
délégitimer gravement l’ensemble de l’édifice législatif récent et à
faire d’une négociation globale l’exigence collective d’une profession,
pour partie révulsée par la nature des bouleversements que l’on fait
subir à l’université, pour partie indignée de la façon dont elle est
traitée. Seule cette négociation globale pourrait rendre légitime une
réforme de l’université, elle pourrait seule faire cesser cette lente
dérive vers une « douce tyrannie ».

Cette exigence de négociations nous a confrontés au problème de la
représentation du mouvement. Nous avons souffert des faiblesses de nos
forces – un mouvement ample, protéiforme, sans base syndicale large,
unie et solide - tout autant que de la détermination de notre
adversaire. Comme l’ensemble de la société, l’université et ses
organisations représentatives sont prises dans la tendance à donner la
primeur aux individus et à la protection de leurs carrières plutôt qu’à
une conception collective de leurs fonctions sociales analogues comme
membre du même corps. De ce point de vue, pas plus les syndicats, que
les associations ou les tenants du discours sur la « dignité » blessée
des universitaires n’étaient en mesure de construire l’efficacité
politique d’une action collective.

L’amertume, les interrogations, la rage et les espoirs de ces derniers
mois ne visaient pas, par un réflexe conservateur, à sauver la vieille
université, qui n’existe plus depuis longtemps. Le mouvement a pris
conscience de ce qu’est l’université aujourd’hui et a tenté d’ouvrir des
pistes permettant de penser son futur et celui de la fonction sociale
des universitaires. La massification de l’université a eu lieu ; elle a
transformé profondément sa réalité matérielle mais aussi nos pratiques,
nos analyses et parfois, malheureusement, notre perception du bien fondé
d’un accès large à l’enseignement supérieur. Cette réaction ambivalente
tient à ce que les conséquences de la hausse du nombre d’étudiants et de
l’évolution de leurs caractéristiques n’ont pas été pensées
collectivement. Or, la question qui émerge peu à peu de la réflexion que
les universitaires ont débutée au printemps ne porte pas sur le fait de
savoir si l’université accueillerait trop de jeunes gens mais sur les
conditions nécessaires pour qu’elle continue de le faire en demeurant
l’université. L’université doit permettre un accès encore élargi de
groupes sociaux nouveaux à l’enseignement supérieur, et accomplir par là
les promesses de sa démocratisation inachevée. Cela passe, entre autres,
par le développement de pratiques démocratiques dans les relations entre
ses acteurs et par un engagement à repenser collectivement la production
et la transmission du savoir et des connaissances dans la société.
***

Ces longs mois ont donc permis d’engager un processus de réflexion sur
ce que pourrait être une autre université. C’est en partie dans cette
nouveauté et cette altérité que réside l’enjeu de la repolitisation du
dossier qui est ici notre propos. Il n’y aura pas de véritable réflexion
sur les moyens de réformer l’université sans prise en charge du
caractère nécessairement politique d’une telle réflexion. Pas plus qu’on
ne saurait réduire l’action politique à la manifestation ou à la rue, on
ne peut réserver la réflexion à la sphère purement intellectuelle,
séparée des mouvements sociaux, pour la proposer ensuite comme discours
d’expertise à ceux qui seraient les véritables acteurs de la réforme –
le pouvoir exécutif, l’administration. De même que le discours
d’expertise ne peut être réservé à quelques sommités plus ou moins
proches des réalités universitaires, le discours de l’action politique
ne saurait être capté par les rhéteurs de la radicalisation. Toute
polarisation des lieux, des formes et des organisateurs du débat
continuerait à laisser à l’extérieur de celui-ci la majorité des acteurs
de la mobilisation.

Redonner sens au politique, sur la foi de la prise de conscience qui
s’est opérée, c’est réinvestir tous les moments et lieux de la vie
universitaire et sociale. C’est continuer sans relâche d’offrir une
pensée critique aux étudiants. C’est enfin, tirant les leçons des
mouvements de ces dernières années, réfléchir au rapport entre la
réflexion sur l’université et ce à quoi elle sert de manière à ne pas
laisser au seul pouvoir exécutif la responsabilité de traduire en termes
politiques les problèmes de l’enseignement supérieur et de la recherche,
et plus généralement du système d’éducation publique en France. Cela
impose donc non seulement de construire la force politique d’une
réflexion collective, mais aussi de prendre constamment en charge les
propositions, les lieux d’où elles viennent et les usages qui en sont faits.