Ouvert par les personnels, enseignant/e/s, chercheur/e/s, de l’université Paris 12, en grève à l’appel de la coordination nationale des universités, ce blog propose à tous les personnels et étudiants de Paris12 (UFR, IUT, IUFM, labos, etc.) un espace de mobilisation, d'information, de débat sur le mouvement déclenché en février 2009 contre:
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
- le démantèlement des concours de recrutement et le projet formation des enseignants des premier et second degrés
- les conséquences néfastes de la loi LRU pour les étudiants et tous les personnels enseignants, chercheurs, biatoss
- la remise en cause des statuts et des instances d'évaluation nationale
- la transformation des organismes de recherche en agences de moyens pour une recherche et un pilotage à court terme de la recherche et de l’enseignement supérieur par le pouvoir politique
- le contrat doctoral sans moyens réels
- la suppression des postes dans la recherche, l’enseignement, l’administration et les bibliothèques universitaires
- l'ouverture d'un marché du savoir et des enseignements du supérieur livré au secteur privé, commercial ou religieux.

L’Université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise.
La professionnalisation à court terme n'est pas l'objectif premier de la formation universitaire.
L’investissement dans l'éducation à tous les niveaux est la plus sûre des relances.

Le gouvernement doit retirer ses décrets pour engager une véritable négociation avec les représentants des mouvements actuels et prendre en compte leurs propositions pour

- un service public de l'éducation de la maternelle à l'université accessible à tous
- une répartition égale des moyens de l'enseignement supérieur post-bac
- le développement des espaces de libertés pour l'enseignement et la recherche (libre débat, innovation, expérimentations, créations)
- des modes de recrutement et d'avancement reposant sur des critères nationaux explicites et transparents

Ce blog est modéré sous la responsabilité de la coordination des personnels en lutte et des organisations syndicales participant au mouvement.
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jeudi 14 mai 2009

Paris 12 participe aux luttes sociales à Créteil

Prochain RDV Inter luttes: Lundi 18 Mai a 18h

1 / RDV 18H Préfecture

2 / 18H30 : Action Spéciale soutien à la lutte chez EDF:

Distribution du tract et appel a la solidarité financière concrète pour les grevistes ErdF - GrdF 94 devant le Centre commercial régional de Créteil
sortie du Métro Créteil Préfecture

3/ Vers 20h30: Réunion du collectif Inter luttes 94
(Amphi jaune université Paris 12- Centre multidisciplinaire – Métro Créteil Université)

10ème Coordination nationale des Universités à Marne la Vallée

Communiqué à la presse de la 10ème Coordination nationale des Universités

• Alors que Valérie Pecresse et Xavier Darcos continuent en vain à chercher les signes d’un affaiblissement du mouvement dans les universités, la prise de position des 7 présidents d’université signataires de la lettre parue dans Le Monde ce jour fait voler en éclat le mensonge de la communication gouvernementale. Ces 7 présidents d’université prennent acte de la situation inouïe dans laquelle se trouvent les universités françaises en demandant un moratoire sur toutes les réformes en cours.

• Cependant, aujourd’hui 13 mai 2009, la 10ème CNU réaffirme pour sa part la position qu’elle défend depuis le début du mouvement, et qui est plus que jamais d’actualité : le retrait pur et simple, nécessaire pour rétablir les conditions d’un dialogue aujourd’hui totalement rompu entre la communauté universitaire et le gouvernement.


MOTIONS DE LA 10ème COORDINATION NATIONALE DES UNIVERSITES
13 mai 2009, Marne-la-Vallée


Motion 1 : Déclaration politique de la 10e Coordination Nationale des Universités

1. Les 250 délégués représentant 57 établissements réunis le 13 mai 2009 à l’université de Marne-La-Vallée pour la dixième réunion de la Coordination Nationale des Universités restent mobilisés et déterminés, comme l'ensemble de la communauté qu'ils représentent, à poursuivre le mouvement de contestation contre le démantèlement systématique du service public et laïc de l'enseignement supérieur et de la recherche. Après plus de trois mois de lutte, notre colère et notre volonté de mettre un coup d’arrêt aux attaques dont nous sommes la cible restent intactes.

La CNU a bien pris conscience que toutes les attaques portées contre l’Université et la Recherche sont le fait d’une politique plus générale impulsée par l’Union Européenne à travers le processus de Bologne et en s’appuyant sur les recommandations de l’OCDE ; elle engage tous les secteurs à lutter contre ces politiques visant à détruire les services publics.

2. Le gouvernement a toujours répondu à nos revendications par une volonté de briser notre mouvement de contestation. Après les mensonges, le mépris et les provocations, les manœuvres gouvernementales des dernières semaines se sont faites plus intenses et plus violentes : d’une part en orchestrant une campagne de diffamation et d'autre part en criminalisant notre lutte par des propositions de lois iniques remettant en cause le droit de grève. Face à un gouvernement qui ne veut décidément pas nous entendre, la Coordination Nationale des Universités réaffirme qu’en l’absence de tout dialogue et alors que ne sont organisés que des simulacres de négociations, ni la répression, ni la désinformation, ni les vacances ne feront cesser un mouvement de grève sans précédent dans les universités et la recherche françaises.

3. De ce fait, nos revendications restent inchangées car elles sont, plus encore que légitimes, nécessaires à la sauvegarde de l’éducation, de la recherche et des valeurs démocratiques, laïques et de service public que nous défendons. C’est pourquoi plus que jamais nous demandons l’abrogation de la LRU et du Pacte pour la Recherche, le retrait des décrets relatifs au statut des enseignants chercheurs, à la masterisation et au contrat doctoral unique, mais également la mise en place d'un plan pluriannuel d'emplois de titulaires, la sauvegarde du statut des personnels BIATOSS et ITA (pas de salaire en dessous de 1500€ nets, titularisation des contrats précaires, arrêt de l’externalisation et réintégration des services externalisés en emplois statutaires au sein des universités). La CNU se prononce contre l’augmentation des frais d’inscription.

4. Les attaques que nous subissons ne sont pas isolées car c’est l’ensemble des services publics et de ses missions qui sont gravement attaqués et menacés. De la maternelle à l’université, dans la recherche, à l'hôpital, l’énergie, la poste etc. le gouvernement ne propose que le projet d’une société de profits, fondée sur la concurrence entre les individus, qui ne garantit plus les conditions d'un accès égal à l'éducation, la santé, etc. qui creuse les inégalités et aggrave la précarité. Elle condamne le projet de loi de mobilité dans la fonction publique, qui est emblématique de cette politique.
La Coordination Nationale des Universités, après la convergence réussie le 28 avril, appelle à renouveler cette initiative et à manifester massivement le 14 mai aux côtés du secteur de la Santé. Face à ce faisceau cohérent de contre-réformes, nous devons favoriser l’unité des luttes à tous les niveaux et continuer à défendre avec obstination toutes nos revendications.

La CNU condamne enfin les accords entre l’Etat français et le Vatican qui menacent le principe de laïcité et le monopole d’Etat de la collation des grades.

Elle appelle à faire du 26 mai une journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestation.


Motion 2
Validation du semestre : les étudiants ne paieront pas la note laissée
par deux ministres irresponsables !

La Coordination Nationale des Universités constate que, contrairement aux allégations de Valérie Pécresse, les examens ne peuvent tout simplement pas avoir lieu dans de très nombreuses universités de France. Il s’agit là d’un constat : alors que le semestre est terminé ou en passe de l’être, plusieurs centaines de milliers d’étudiants n’ont assisté à aucun cours, des centaines de milliers d’autres ont vu leur semestre fortement amputé, du fait de l’attentisme gouvernemental. Un examen ne se décrète pas : il constitue l’évaluation d’un enseignement effectivement réalisé. Comment évaluer des étudiants qui n’ont pas reçu le moindre cours ? Quelle triste comédie Valérie Pécresse veut-elle faire jouer aux étudiants et à leurs enseignants ?

La CNU dénonce la responsabilité écrasante de Valérie Pécresse et de Xavier Darcos dans cet immense gâchis. Le gouvernement a d’abord tablé sur des annonces lénifiantes, puis sur les vacances de printemps et sur la fin de l’année universitaire pour tenter de rendre invisible la contestation pourtant unanime de sa politique. Il a refusé d’entendre les revendications et de discuter avec la communauté universitaire, rassemblée contre ses projets de destruction du service public de l’éducation et de la recherche. Il n’a pas fait la moindre proposition pour améliorer, ou au moins pour préserver, les conditions de vie des étudiants en cette période de récession. Il a choisi le passage en force pendant les vacances de printemps pour imposer brutalement les décrets pourtant rejetés massivement.

Valérie Pécresse a utilisé les examens comme une arme, en faisant prendre un risque maximum aux étudiants. Maintenant que les résultats de cette politique du pire apparaissent au grand jour, elle feint de s’inquiéter de l’incendie qu’elle a elle-même allumé puis entretenu. Ses seules armes sont la menace, la répression, la stigmatisation des enseignants, des personnels et des étudiants qui refusent les parodies d’examen.

Le monde universitaire ne tombera pas dans le piège de Valérie Pécresse : il refuse que les diplômes soient bradés lors de simulacres d’examens, mais il refuse aussi que les étudiants payent la note de la politique ministérielle. La CNU déplore que, depuis plus de quatorze semaines, la ministre ne se soit pas inquiétée de la non-tenue des enseignements et de la non-transmission des connaissances. La CNU prend acte que dans de nombreux établissements, il est strictement impossible de respecter pour les examens les cadres posés par le code de l’éducation (article L613-1) et les modalités de contrôle des connaissances prévues dans les différentes maquettes de diplôme. C’est pourquoi la CNU réitère son appel à ne pas tenir les examens. Elle appelle donc à ce que le semestre soit validé selon des modes adaptés au mieux aux situations locales ; elle soutient toutes les solutions susceptibles de protéger l’avenir des étudiants et de leur permettre la poursuite de leurs études, y compris la neutralisation du semestre et la validation universelle. En conséquence, la Coordination nationale des universités exprime son soutien plein et entier à tous les personnels Biatoss qui refuseront d’organiser les examens.

Face à un gouvernement pyromane, provocateur et irresponsable, la communauté universitaire assume ses responsabilités. Responsabilité historique face aux attaques d'une brutalité inédite contre l’université ; responsabilité pédagogique vis à vis des étudiants. La Coordination Nationale des Universités refuse d'abdiquer l'une ou l'autre de ces deux responsabilités : la communauté universitaire ne cédera pas à la politique de casse du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche ; elle ne s’associera pas à la pénalisation des étudiants organisée par le ministère mais continuera à se battre pour de meilleures conditions d’étude pour tous et l’excellence démocratique de la transmission des connaissances.


Motion 3 : Du conclave Marois-Filâtre aux caves du Vatican

Fermement opposés à la marche progressive mais assurée vers la fin de la fonction publique d'Etat dans l'Education Nationale, nous demandons, une fois encore, solennellement aux ministres que :

- soit retiré le projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants du premier et du second degré
- soit reconduit dans son intégralité le dispositif actuel pour l'année 2009-2010, y compris la titularisation sans exigence de Master
- soit abrogé le décret sur l'accord France-Vatican du 16 avril 2009

Nous demandons tout aussi solennellement aux directions des syndicats de l'Education nationale et des syndicats étudiants de cesser de participer aux groupes de travail de la commission Marois-Filâtre tant que ces trois conditions ne seront pas remplies.


Motion 4 : « Refusons les entretiens professionnels »

Le décret 2007-1365 (NOR :BCFF0761150D) concernant les fonctionnaires d’Etat établit les bases d’un « entretien professionnel » et son lien avec les choix d’avancement et de promotion décidés par l’administration. L’évaluation devient l’élément central de la carrière de l’agent et la partie variable de sa rémunération (les primes) sera exclusivement liée à cette évaluation.
La 10e CNU réunie le 13 mai 2009 refuse la mise en place des entretiens professionnels au sein des établissements d’enseignement supérieur et de recherche et le retrait de ce décret. Elle soutient les personnels BIATOSS/ITA qui refusent que leurs rémunérations et perspectives de carrière soient tributaires d’un entretien d’évaluation arbitraire. Elle appelle l’ensemble de la communauté universitaire (enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants/es, BIATOSS/ITA à s’emparer de cette revendication et à mener toute action propre à empêcher la tenue des entretiens. Elle souhaite l’extension de cette revendication à toutes les fonctions publiques pour aboutir à l’abrogation de ce dispositif législatif d’évaluation.
Par ailleurs, la CNU réaffirme son soutien à la plateforme des revendications de la coordination nationale des BIATOSS/ITA.


ACTIONS PROPOSEES PAR LA 10e CNU


• Pétitions et motions
- Motions (des comités de selection, des sections du CNU… ; appel à faire voter par les CA de toutes les universités des motions stipulant que la modulation des services ne sera pas mise en place non plus que les entretiens professionnels pour les personnels Biatoss).

• Elections européennes
- Appel à s’emparer par différentes formes du contexte des élections européennes (signer la lettre ouverte aux formations politiques, débats avec les candidats…)

• Grève et obstruction administratives :
- Blocage des notes de tous les concours CRPE
- démission des responsabilités administrative, rétention des notes du premier et du second semestre et non-tenue des jurys, refus de surveiller les épreuves d’examen
- adresse aux CEVU pour qu’ils refusent de faire remonter les plans quadriennaux et aux CA pour qu’ils refusent le passage aux compétences élargies
- Boycott des jurys du bac
- Refus des heures complémentaires à la rentrée
- Dépôt de recours gracieux contre les décrets parus

• Actions tournées vers le grand public
- Universités d’été
- Campagne de tractage et d’affichage de la CNU
- Mise en place de dispositifs d’accueil et d’information pour les nouveaux étudiants à la rentrée
- Marathon des cours.

• Appels divers
- Ronde intempestive
- Meeting unitaire à la Sorbonne pour demander aux huit organisations syndicales de porter nos revendications
- Refus de mentionner le nom de son université dans les publications scientifiques

CALENDRIER

Jeudi 14 mai : journée nationale Education-Hôpitaux : 3 rendez-vous sur Paris

- 11h30 Montparnasse (tractage)
- 12h : Ronde intempestive à la BNF
- 14h RDV Jussieu - Manifestation Enseignement Supérieur / Recherche (trajet vers Sèvres-Babylone)

samedi 16 mai :

- printemps des luttes à Stalingrad (Paris) de 11h à 16h
- Ronde des Obstinés : RDV à 17h dans la Cour carrée du Louvre pour parler de la Ronde à partir du 1er juin
- Ronde des Obstinés s’invite à la Nuit des Musées : RDV 19h autour de la Pyramide du Louvre.
- Coordination nationale des Biatoss (Nanterre, 9h)

18-19 mai : « G7 des Universités » (contre-sommet du G 8 à Turin) : délégation mandatée par la CNU

mercredi 20 mai : journée d’actions locales avec actions « surprises »

21-24 mai : Marche des obstinés de Chartres à Paris

mardi 26 mai :

- Appel à la grève interprofessionnelle. Manifestation (départ spécifique pour l’Université et la Recherche)

- Marche sonore pour la défense de l’Ecole (Paris). Depart à 18h dans les arrondissements ; convergence à 20h place de Stalingrad.

Lundi 1er juin : Ultimatum de la Ronde infinie des obstinées. 7 jours et 7 nuits de Ronde, jusqu'aux élections européennes.

Mercredi 3 juin : 11e CNU à Paris 13.

4 juin : Marche de tous les savoirs (Paris et province).

mardi 12 mai 2009

Calendrier P12 en lutte - Jeudi 14H Manif Montparanasse et Jussieu ; mardi 19 mai, 12h, AG amphi jaune

Jeudi 14 mai

Enseignement - Recherche - Santé : tous unis contre des réformes qui visent à détruire le service public !

Il est regrettable que les organisateurs n'aient pu réaliser une convergence.

Manifestations
Personnel hospitalier: 11h30 Montparnasse (à gauche en sortant, devant la gare)
¨Personnel université :14H Jussieu

La loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités (LRU) consacre le désengagement financier de l'état dans le secteur de l'enseignement et de la recherche. Cela entraîne(ra) :
  • La privatisation du secteur, tous les pouvoirs étant concentrés dans les mains des seuls présidents devenus des managers.
  • Un accès à l'enseignement inégalitaire et non garanti pour tous.
  • Les enseignants chercheurs devront « vendre » de l'enseignement et auront des objectifs dont dépendra la répartition entre leurs enseignements et leurs recherches.
  • Soumission des programmes d'enseignement et de recherche au secteur privé entraînant la suppression des filières considérées comme « non rentables ».
  • Une mise en concurrence des universités entre elles, des chercheurs entre eux. Logique managériale proprement délétère et contre-productive.
  • Une augmentation vertigineuse des frais d'inscription pour les étudiants.
  • Disparition du statut de fonctionnaire dans l'enseignement et multiplication des contrats de type privé.
  • La suppression de 1000 postes statutaires et l'emploi massif de précaires. Dans une logique dite de « recentrage sur le cœur de métier », externalisation et disparition progressive des administratifs de catégorie C.


Hôpital :
La loi Bachelot consacre le désengagement financier de l'état dans le secteur de la santé. Cela entraînera :
  • La privatisation, transformant les hôpitaux en entreprise productrice de soins.
  • Une inégalité d'accès aux soins et la dégradation de leur qualité.
  • Les médecins devront « vendre » du soin et auront des objectifs dont dépendra, dans de fortes proportions, leur part variable de rémunération.
  • Soumission à la future Agence Régionale de Santé (ARS). Le directeur de l'ARS aux pouvoirs exorbitants sera le vrai patron pour imposer les choix politiques.
  • Le recrutement discrétionnaire,par les futurs directeurs de l'ARS de contractuels à situation précaire, avec une importante part variable de rémunération liée aux objectifs, en feront des Directeurs aux « ordres ». La nomination et le recrutement, y compris sur contrats de droit privé relèveront directement du directeur de l'établissement.
  • La suppression massive d'emplois d'infirmières et d'aides-soignants.


Mardi prochain 19 mai

12h : AG amphi jaune

Pour un enseignement supérieur libre, gratuit, émancipateur.

Rappel des positions du contre sommet de Louvain (29 avril)

Alors que les mobilisations en France se poursuivent contre une politique de l’enseignement supérieur et de la recherche qui participe d’un projet de transformation néolibérale de la société, deux conceptions de l’enseignement supérieur en Europe se sont exprimées à Louvain, à l’occasion des dix ans du processus de Bologne.
La déclaration des quarante-six ministres de l’enseignement supérieur présents a défini des perspectives européennes pour 2020. Si l’objectif de « renforcer la capacité des étudiants à devenir des citoyens actifs et responsables » y est annoncé, il ne donne lieu à aucun développement. Pas la moindre proposition de mise en œuvre concrète. Par contre, le développement des compétences pour s’intégrer dans le marché du travail, puis s’adapter à ses évolutions rapides, occupe une large part du texte. De même, le terme «coopération » apparaît ici et là, alors que les notions de concurrence et d’attractivité des étudiants ou des « meilleurs » enseignants et chercheurs sont omniprésentes. Enfin, le financement public est affirmé comme un « moyen prioritaire pour assurer un accès équitable aux études et un développement autonome des établissements ». Mais la phrase suivante remet les choses en ordre : « une grande attention devra être accordée à la recherche de sources et méthodes de financement nouvelles et diversifiées ». Comprendra qui voudra.
Pour les ministres, l’objectif est explicitement la poursuite et l’achèvement du processus officiellement ouvert à Bologne en 1999. Un processus de transformation de l’enseignement supérieur en Europe dont ils jugent très positif le bilan des dix premières années.
Or, le contre-sommet s’est justement ouvert par une séance de bilan pays par pays (Angleterre, Danemark, Belgique, France, Allemagne, Espagne, Italie) qui a permis de saisir concrètement la transformation des systèmes nationaux d’enseignement supérieur : voir l’annexe ci-après. Une même direction est effectivement suivie partout en Europe. Certes, selon des modalités et des rythmes différents. Mais l’ensemble est édifiant :
- Soumission des universités à la quête de financement, à la concurrence et au pouvoir intrusif des entreprises.
- Pouvoir exorbitant des présidents.
- Augmentation des frais d’inscription des étudiants, remplacement des bourses par des prêts bancaires.
- Dans les pays les plus « avancés », réduction du nombre de cours en philosophie, lettres, sociologie, disciplines qui ont le tort de développer la pensée critique ; ou encore évolution du contenu d’enseignement faisant de ces disciplines des lieux d’adaptation néolibérale et non plus des lieux de débat contradictoire et de pensée critique.
Ce contre-sommet s’est conclu par une déclaration, qui se trouve sur le site de la Vague européenne (http://www.vagueeuropeenne.fr/), réseau organisateur du contre-sommet, composé essentiellement d’étudiants. Ses objectifs sont le développement d’un mouvement européen de résistance au processus d’asservissement de l’enseignement supérieur et la mobilisation pour « une éducation libre, gratuite et émancipatrice ».
Prochain rendez-vous, le contre G8 éducation, du 17 au 19 mai 2009 à Turin Attac Campus, qui a fait de l’enseignement supérieur une campagne prioritaire, y participera. Puis, en perspective, une mobilisation en mars 2010, à l’occasion du Conseil européen des dix ans de la stratégie de Lisbonne. En vue de cette échéance, en France s’est constitué le collectif printemps 2010 , avec pour objectif de développer un réseau européen d’organisations d’universitaires, de chercheurs ou d’étudiants, ainsi que d’associations intéressées. Il organise le 30 mai prochain, au Centquatre à Paris, une réunion publique faisant le point sur l’enseignement supérieur et la recherche dans différents pays européens, le matin, puis sur les résistances et la construction du réseau européen, l’après-midi.
Représenté à Louvain par certaines de ses organisations membres (Attac, le SNESUP, la Fondation sciences citoyennes…) le Collectif printemps 2010 (constitué d’organisations) est né indépendamment de la Vague européenne (constituée de personnes). Réciproquement la création de la vague européenne n’a pas à voir avec le Collectif printemps 2010. Mais d’emblée ces deux réseaux ont entretenu des rapports de dialogue et de soutien mutuel.
Marc Delepouve Représentant du SNESUP au contre sommet de Louvain

Annexe
Bilan : Quelques chiffres de l’OCDE (2006) :
- Pourcentage d’étudiants bénéficiant d’un logement social : Danemark, 20% ; Suède, 17% ; Allemagne, 10%, ; France, 8% ; Italie, 1,7%.
- Dépense pour l’enseignement supérieur :
Union européenne, 1,2% ; Italie, 0,8%.
- Dépense pour la recherche, c’est en Italie environ la moitié de la moyenne européenne.
- Nombre d’enseignants du supérieur : Allemagne, 115 000 ; Grande Bretagne, 126 000 ; France, 77 000 ; Italie, 50 000.

Dix ans de Bologne, pays par pays

Angleterre
Réforme :
- Les universités ne sont plus dirigées par des élus.
- Actuellement des cours sont supprimés en philosophie, sociologie…
- Les matières telles que la philosophie ou les sciences politiques subissent de la part des milieux de l’économie des pressions pour en faire des lieux ou outils d’adaptation et non pas de critique.
- L’enseignement de l’anglais langue étrangère est privatisé.
- Les universités sont financées par les étudiants à hauteur de 3000 livres en licence, et de 10 000 livres après la licence.
- Le problème des disciplines telles que la philosophie est que l’espoir de salaire à la sortie n’est souvent pas suffisant pour permettre des prêts étudiants.
- Le logement social étudiant est privatisé.
Mobilisations :
- Lors de son dernier congrès, le principal syndicat étudiant a décidé d’abandonner le principe de la gratuité des études.
- Il est difficile de mobiliser les étudiants, d’autant qu’ils sont dans une démarche de financement de leurs études, de nature investissement individuel, qui a pour conséquence une occupation à plein temps de leurs journées. D’une phrase, certains résume la situation : « Les étudiants de la classe moyenne doivent bosser dans les bars pour étudiants riches ».

Espagne
En 2004 la LOU initie la libéralisation/privatisation :
- « autonomie » comme en France et gestion financière par les établissements,
- Sélection à l’entrée,
- Développement du pouvoir des entreprises dans les décisions.
En 2005 la gauche nouvellement arrivée au pouvoir stop la LOU, puis sous couvert d’Europe amorce une relance du contenu de la LOU.
Les masters donnent lieu à des doits d’inscriptions qui sont fonction de l’offre et de la demande : plus un master est demandé, plus il est cher.

Danemark
- Non seulement les études sont gratuites mais elles donnent lieu à une rémunération : 600 euros par mois sur une période maximale de six ans. En février 2009 des manifestations se sont opposées à une réduction de cette période à 4 ans.
- Les études sont aussi gratuites pour tous les étudiants de l’Union européenne. Jusqu’à il y a deux, elles étaient gratuites pour tous les étudiants du monde. L’enseignement est en danois.
- L’intrusion des entreprises dans les universités est de plus en plus importante. Notamment, auparavant les onze membres des CA étaient ou personnels ou étudiants et actuellement c’est 2 étudiants, 2 enseignants, 1 BIATOS, 6 représentants d’entreprises.
- Le gouvernement vient d’autoriser les universités privées.
- Actuellement une mobilisation porte contre l’appropriation (brevets) par des entreprises des découvertes universitaires.

Italie
Frais d’inscription en 2006 : 1 800 euros. Mais depuis le gouvernement a donné aux universités l’autorisation de devenir de droit privé, d’où des frais d’inscription libre. Lequel est en fait rendu obligatoire par la baisse du financement de l’Etat. Ainsi les études de lettres à Florence donneront lieu à des frais d’inscription de 8 000 euros à partir de 2009. Dès 1999 le LMD fut mis en œuvre. En 2004 (gouvernement Berlusconi) une loi similaire à la LRU a été votée.
Réforme de l’école primaire, loi de 2008 :
- Retour de l’uniforme pour les élèves.
- Enseignement de la religion catholique.
- Suppression de l’école l’après midi.
- Suppression des écoles de petite taille.
- Retour à un instituteur par classe. Depuis les années 90, afin que les élèves bénéficient d’une pluralité d’approches, les enfants avaient plusieurs profs.
- Un pan de la réforme a été retiré : la séparation des élèves italiens et des migrants.
Par ailleurs, seulement un tiers des départs à la retraire de fonctionnaires est remplacé. Se développe « en contre partie » la précarité.
Mobilisation 2008 ; début octobre, des enseignants d’une école occupent leur école. De là s’est enclenché une mobilisation de tout l’enseignement. Mais les vacances de Noël verront la fin du mouvement.

Belgique
Il n’existe pas de syndicat étudiant en Belgique. L’enseignement supérieur y est communautaire : francophone / flamand. Les universités sont déjà autonomes depuis plusieurs années. Les financements sont de 80 à 90 % d’Etat.
En Belgique francophone les trois grosses universités sont en train d’absorber les petites qui gravitaient autour.
800 euros d’inscription en Belgique francophone.
Accroissement de la concurrence : les universités s’arrachent les étudiants, dont les internationaux. Les étudiants ne sont pas conscients de ce qui se passe dans leurs universités.
Université catholique de Louvain-la-Neuve : LMD en place depuis 5 ans.
Université libre de Bruxelles (ULB, publique), lieu du contre sommet :
- La philosophie et les lettres sont les plus visées par les réformes de l’ULB. En philo, passage de 20 cours par an à 12.
- Les objectifs stratégiques (officiels) du recteur de l’université : 1. Etre bien rangé dans les classements ; … ; Dernier objectif, penser la société.
- La clef de répartition des finances en fonction du nombre d’étudiants est étendue à la nomination des profs. Par exemple UN pour les lettres, DEUX pour les sciences, TROIS pour les sciences appliquées. Si bien que mécaniquement le nombre d’enseignants en lettres va en décroissant, d’où la fermeture de cours et/ou des effectifs pléthoriques.
- Solvé, l’homologue d’HEC Paris, fonctionne telle une entreprise. Elle a été fusionnée avec la fac d’économie de l’ULB. Si bien que cette fac possède maintenant des chaires privées (marchand de bière, etc.).
Deux étudiants de l’ULB ont participé très activement à la préparation du présent contre sommet. Dont l’animateur de groupe Attac campus de l’université, lequel rassemble 20 étudiants (ce qui est exceptionnel en Belgique).

Allemagne
- Les frais d’inscription n’ont dans un premier temps porté que sur les dernières années d’études longues. 2005 amorce une généralisation à l’ensemble des années. Aujourd’hui cette généralisation touche 6 régions sur 16.
- Les universités allemandes ont un Sénat : 8 étudiants, 8 enseignants, 5 BIATOS. Mais le président est nommé par une autre instance, et le renforcement du pouvoir du président à marginalisé le Sénat.
- Le mode de gestion type LRU à entraîné une modification de l’esprit du savoir enseigné.
- De plus en plus de connections avec l’entreprise, ce qui entraîne des spécialisations telles que l’armement.
- Droite/gauche poursuivent le processus de privatisation des universités.
Mobilisation :
- 2001, lutte, grève, manifestation de colère ;
- 2005, lutte plus pacifique ;
- 2006, blocage d’autoroutes, de centres commerciaux (les mobilisations contre le CPE ont inspiré les étudiants allemands).

Bilan général exprimé par de nombreux intervenants : le mouvement est déjà européen, car beaucoup de pays d’Europe y ont participé. Il lui reste à s’organiser à ce niveau. Ce qui est l’objet de la vague européenne.

L'UMP veut faire la peau à l'université et fabriquer des présidents à sa mode

Bafouant les déclarations gouvernementales sur la prétendue autonomie des universités garantie par la LRU, l'UMP propose, dans un amendement, de faire nommer par les recteurs les membres non élus des CA et de faire ainsi élire les présidents par des CA godillots. Face à cette nouvelle provocation thatchérienne à l'égard du monde universitaire, nous ne pouvons que nous remobiliser massivement pour défendre notre outil de travail par tous les moyens.

SIGNEZ LA DECLARATION: "ce qui nous unit". Paris 12 LSH [p12lettres@gmail.com]

PARTICIPEZ A L'ASSEMBLEE UNITAIRE A MIDI EN AMPHI JAUNE.

N’oubliez pas la nouvelle journée de manifestations en convergence avec les personnels des hopitaux : jeudi 14 mai 11h30 (lieu précisé ultérieurement.

Ce matin 200 personnes ont bloqué la route nationale passant devant l'Hopital Henri Mondor; cette action a été décidée au cours d'une Assemblée Générale qui réunissait des participants de l'Université et de l'Hôpital.

dimanche 10 mai 2009

"Ce qui nous unit… " : 135 signatures dans Paris 12

Déclaration des enseignants de l’UFR de LSH opposés aux décrets et au projets en cours, adressée à tous les collègues de Paris 12

Depuis six mois, chacun d’entre nous a participé à des degrés divers à ce qui est désormais considéré comme le plus long mouvement de protestation de l’histoire de l’Université française, et qui a pris les formes les plus variées : pétitions, appels, lettres ouvertes, affichage, refus de transmission des maquettes, motions en département, motions au CA, manifestations, grève des cours, grève des jurys, contre-cours, cours hors-les-murs, happenings divers, blocages temporaires, reports de partiels…
Depuis six mois, en dehors de quelques modifications cosmétiques destinées à donner le change au plan médiatique, le gouvernement est resté sourd à cette protestation massive.
Dans ce contexte difficile, le débat sur les moyens d’actions occulte trop souvent les questions de fond, et suscite entre nous des divisions que le gouvernement s’efforce d’exploiter au maximum.

C’est pourquoi, nous, personnel enseignant de l’UFR de Lettres et Sciences humaines de l’Université Paris 12, tenons à réaffirmer publiquement ce qui nous unit depuis le début du mouvement en dépit de divergences possibles sur les moyens d’actions, à savoir notre opposition commune aux décrets et aux projets de réforme actuels de l’université et de la recherche : formation des enseignants (« mastérisation »), réforme des concours de recrutement, décret sur le statut des enseignants-chercheurs, réforme du CNRS.

Comme nous l’avons fait ensemble dès l’automne 2008, nous demandons toujours au gouvernement d’en finir avec cette surdité délétère, d’écouter les hommes et les femmes qui font cette Université qu’il déclare vouloir réformer, d’entendre les critiques formulées par l’écrasante majorité des syndicats et des sociétés savantes, de retirer ses projets et ses décrets, et d’organiser enfin une véritable concertation avec tous les acteurs du mouvement.

Quels que soient les moyens par lesquels, individuellement ou collectivement, nous avons choisi de manifester cette opposition, ensemble nous en réaffirmons les principes fondamentaux :
- notre refus commun de la liquidation du service public de l’enseignement qui aura pour corollaire la précarisation généralisée du métier d’enseignant ;
- notre refus commun d’une entreprise de dévoiement de l’esprit universitaire ;
- notre refus commun de la marchandisation du savoir.

A Créteil, le 5 mai 2009


A la date du 10 juin, 130 collègues ont signé des versions de la déclaration « ce qui nous unit », en LSH, en SESS, en Sciences et technologie, en IUT. Nous invitons d'ores et déjà les collègues des autres UFR, des IUT, de l'IUFM à reprendre cette déclaration dans leur unité et à la signer en renvoyant leur signature à l'adresse suivante: p12lettres@gmail.com


130 signatures au 10 juin 2009

UFR : Lettres, langues, sciences humaines : 85 signatures

Déclaration des enseignants et chercheurs de l’Université Paris 12 Val de Marne
opposés aux réformes en cours
Ce qui nous unit…


Depuis six mois, chacun d’entre nous a participé à des degrés divers à ce qui est désormais considéré comme le plus long mouvement de protestation de l’histoire de l’Université française, et qui a pris les formes les plus variées : pétitions, appels, lettres ouvertes, affichage, refus de transmission des maquettes, motions en département, motions au CA, manifestations, grève des cours, grève des jurys, contre-cours, cours hors-les-murs, happenings divers, blocages temporaires, reports de partiels, suspension d’examens …
Depuis six mois, en dehors de quelques modifications cosmétiques destinées à donner le change au plan médiatique, le gouvernement est resté sourd à cette protestation massive.
Dans ce contexte difficile, le débat sur les moyens d’actions occulte trop souvent les questions de fond, et suscite entre nous des divisions que le gouvernement s’efforce d’exploiter .

C’est pourquoi, nous, personnels enseignants, chercheurs, de l’Université Paris 12 Val de Marne, réaffirmons ce qui nous unit depuis le début du mouvement, en dépit de différences d’appréciation possibles sur les moyens d’actions, à savoir notre opposition commune aux décrets actuels et aux projets de démantèlement de l’université et de la recherche : formation des enseignants sans moyens (« mastérisation »), réforme des concours de recrutement abolissant le stage annuel, décret cassant le statut des enseignants-chercheurs, démantèlement du CNRS.

Comme nous l’avons fait ensemble dès l’automne 2008, nous demandons toujours au gouvernement d’en finir avec cette surdité délétère, d’écouter les hommes et les femmes qui font cette Université qu’il déclare vouloir réformer, d’entendre les critiques formulées par l’écrasante majorité des syndicats et des sociétés savantes, de retirer ses projets et ses décrets, et d’organiser enfin une véritable concertation avec tous les acteurs du mouvement.

Quels que soient les moyens par lesquels, individuellement ou collectivement, nous avons choisi de manifester cette opposition, ensemble nous en réaffirmons les principes fondamentaux :
- notre refus commun de la liquidation du service public de l’enseignement qui aura pour corollaire la précarisation généralisée du métier d’enseignant ;
- notre refus commun d’une entreprise de dévoiement de l’esprit et du savoir universitaires ;
- notre refus commun de la marchandisation des connaissances.

A Créteil, le 15 mai 2009

140 signatures au 10 juin 2009

UFR : Lettres, langues, sciences humaines : 85 signatures

ABDELLAOUI Abdelkader (MCF, codirecteur département de Géographie).
ALFONSO Aitor (CC, Langues romanes)
AMFREVILLE Marc (PU, Anglais)
AQUIEN Michèle (PU, Lettres)
BARATS Christine (CC, Iinfocom)
BARROSO Eliane (PRAG, Langues romanes)
BAUBEROT Arnaud (MCF, Histoire)
BLANCHARD S. ( )
BLANDIN Claire (MCF, Histoire)
BOGDAM Sylviane(MCF, Lettres)
BOIVIN Jeanne-Marie (PU, directrice du département de Lettres)
BROQUA Vincent (MCF, Anglais)
BUHL Virginie (PRAG, LEA)
CARON Nathalie (PU, Anglais)
CHAMBEFORT Karine (PRAG, Anglais)
CHARTIER Chantal (PRAG, directrice du département de LEA)
CHIRON Pierre (PU, Lettres, directeur de l’Ecole Doctorale LLSHSS)
CIMOLINO Emanuelle (AMN, Lettres)
CONTE Roberta. (CC, Langues romanes)
CUNY-LE CALLET Blandine. (MCF, Lettres)
COLLIERE-WHITESIDE Ch. (PRAG, Anglais)
DAUZIER Martine (MCF, Lettres)
DESCHAMPS Yannick (MCF, Anglais)
DIOP Papa (PU, Lettres)
DOLL Jürgen (PU, Allemand, Directeur du département d'Allemand)
DUBOST Jean-François (PU, Histoire)
DULAC Anne-Valérie (PRAG, LEA)
DUPEY-GARCIA Elodie (ATER, Langues romanes)
DUPEYRON-LAFAY Françoise (PU, directrice du département d’Anglais)
FABRE Claire (MCF, Anglais)
FIALA Pierre (MCF, Lettres)
FRANCO Marie (PU, codirectrice du département de Langues romanes)
FUREIX Emmanuel (MCF, Histoire)
GIGANDET Alain (MCF, Philosophie)
GILLARDEAUX Patrice (MCF, Anglais)
GOBLOT L. ( )
GOROCHOV Nathalie (MCF, Histoire)
GOURNAY Lucie (PU, Anglais)
GRANGER Anne (MCF, INFOCOM)
GRAY Mark (MCF, Anglais)
GRELOIS Séverine (MCF, Langues romanes)
GUEROIS Marianne (MCF, Géographie)
GUILLET-LABURTHE Suzanne. (ATER, Lettres)
GUILLOUX Véronique (MCF, LEA)
JOUANNY Sylvie (PU, Lettres)
KERTESZ-VIAL Elisabeth (MCF, Langues romanes)
KRIEG-PLANQUE Alice (MCF, INFOCOM)
LABORDE-MILAA Isabelle (MCF, Lettres)
LABOURET Mireille (MCF, Lettres)
LASSALLE Didier (PU, Anglais)
LEBLANC Jean-Marc (MCF, Lettres)
LETEMPLE Céline (ATER, Anglais)
MAINGUENEAU Dominique (PU, Lettres)
MARCHE Guillaume (MCF, Anglais)
MOISY Amélie (MCF, LEA)
MONNIER Sébastien (ATER, Géographie)
MOREAU Philippe (PU, Lettres)
MOREAU Marie-Christine (MCF, LEA)
MULLEN John (MCF, Anglais)
NORA Parola-Leconte (MCF, Langues romanes)
OLIVIER Florence (PU, Langues romanes)
OUHMANI Cécile (MCF Anglais Sc eco)
PAUPERT Maeva (ATER, géographie)
PELLET Eric (PRAG, Lettres)
PLANCHOU Céline (ATER, LEA)
POITRENAUD-LAMESI Brigitte (PRAG, Langues romanes)
RIBEYROL Wendy (MCF, Anglais)
REUNGOAT Sabine (MCF, Anglais)
RIEU Colette (MCF, Anglais)
RIPOLL Fabrice (MCF, Géographie)
RODRIGUEZ Béatrice (MCF, codirectrice Langues romanes)
ROTHMUND Elisabeth (MCF, Allemand)
ROUSSEL François-Gabriel (MCF, INFOCOM)
SPIGA BANNURA Maria Grazia (MCF, LEA)
THELY Ludovic (AMN, Histoire)
THOMAS Jean-Baptiste (ATER, Langues romanes)
TOUCHELAY Béatrice (MCF, Histoire)
TOUZERY Mireille (PU Histoire)
TUTIN Ch. (PU Economie, FSEG)
VIALLE Elisabeth (MCF, Anglais)
WEETS Tatiana (MCF, Anglais)
WEISSMAN Dirk (MCF, Allemand)
WINKLER Claude (MCF, Directrice Département LEA)
ZEKRI Caroline (MCF, Langues romanes)

SESS : 4 signatures

CHEVALIER Vérene (MCF, SESS-STAPS, élue au CA)
DUCARD Dominique (MCF, SESS)
DE LESCURE Emmanuel (MCF, SESS-STAPS)
FRéTIGNé CéDRIC (MCF,SESS)
SARFATI François (MCF, SESS)



IUT : 2 signatures

GARDELLI Jean. (MCF, IUT Créteil)
GARRIC D. (MCF, IUT Sénart)


SCIENCES ET TECHNOLOGIE : 35 signatures

ALBANESE Patricia ( Sciences et technologie)
ALLAIN Geneviève ( Sciences et technologie)
ALTERIO Jeanine ( Sciences et technologie)
BASSAGLIA Yann ( Sciences et technologie)
BES Alexis ( Sciences et technologie)
BLONDET Brigitte ( Sciences et technologie)
BOURIN Marie-Claude ( Sciences et technologie)
BROUILLET Arthur ( Sciences et technologie)
CADUSSEAU Josette( Sciences et technologie)
COTTIN Hervé ( Sciences et technologie)
CROLARD Tristan ( Sciences et technologie)
DEBASTE Nicolas ( Sciences et technologie)
DEVILLE CAVELLIN Catherine ( Sciences et technologie)
DUFLOT Marie ( Sciences et technologie)
DUPRE G. (MCF retraité, sciences et technologie)
DUTOT Alain ( Sciences et technologie)
FONTAS Bernard ( Sciences et technologie)
FOUCRIER Jean ( Sciences et technologie)
GOUJON-Durand Sophie ( Sciences et technologie)
JALTERIO Jeanine ( Sciences et technologie)
KARASINSKI Patrick( Sciences et technologie)
KELLER Angelica ( Sciences et technologie)
LACOMBE Claire ( Sciences et technologie)
LAUTON Gérard ( Sciences et technologie)
MAC LEOD Hélène ( Sciences et technologie)
MARGULIES Monique ( Sciences et technologie)
NICOLAIW Nathalie ( Sciences et technologie)
RAJI Ahmed ( Sciences et technologie)
SPYRATOS Michel ( Sciences et technologie)
STERNBERG Robert ( Sciences et technologie)
VEZIEN Cristelle ( Sciences et technologie)
WATZKY Alexandre ( Sciences et technologie)
ZIDI Mustapha ( Sciences et technologie)