Ouvert par les personnels, enseignant/e/s, chercheur/e/s, de l’université Paris 12, en grève à l’appel de la coordination nationale des universités, ce blog propose à tous les personnels et étudiants de Paris12 (UFR, IUT, IUFM, labos, etc.) un espace de mobilisation, d'information, de débat sur le mouvement déclenché en février 2009 contre:
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
- le démantèlement des concours de recrutement et le projet formation des enseignants des premier et second degrés
- les conséquences néfastes de la loi LRU pour les étudiants et tous les personnels enseignants, chercheurs, biatoss
- la remise en cause des statuts et des instances d'évaluation nationale
- la transformation des organismes de recherche en agences de moyens pour une recherche et un pilotage à court terme de la recherche et de l’enseignement supérieur par le pouvoir politique
- le contrat doctoral sans moyens réels
- la suppression des postes dans la recherche, l’enseignement, l’administration et les bibliothèques universitaires
- l'ouverture d'un marché du savoir et des enseignements du supérieur livré au secteur privé, commercial ou religieux.

L’Université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise.
La professionnalisation à court terme n'est pas l'objectif premier de la formation universitaire.
L’investissement dans l'éducation à tous les niveaux est la plus sûre des relances.

Le gouvernement doit retirer ses décrets pour engager une véritable négociation avec les représentants des mouvements actuels et prendre en compte leurs propositions pour

- un service public de l'éducation de la maternelle à l'université accessible à tous
- une répartition égale des moyens de l'enseignement supérieur post-bac
- le développement des espaces de libertés pour l'enseignement et la recherche (libre débat, innovation, expérimentations, créations)
- des modes de recrutement et d'avancement reposant sur des critères nationaux explicites et transparents

Ce blog est modéré sous la responsabilité de la coordination des personnels en lutte et des organisations syndicales participant au mouvement.
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mercredi 17 juin 2009

Appel du 18 juin 2009

L'Université française a demandé à l'adversaire à quelles conditions honorables pourrait cesser le combat. Elle a déclaré que si ces conditions étaient contraires à l’honneur, à la dignité, à l’indépendance de l'Université, le combat devrait continuer.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, médiatique, de l'adversaire.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les armes médiatiques, la tactique des ministres qui nous font reculer. Ce sont les armes médiatiques, la tactique des ministres qui ont surpris nos « chefs » au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour l'Université. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car l'Université n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a une vaste Communauté derrière elle. Elle peut faire bloc avec la communauté universitaire européenne et mondiale qui continue la lutte. Elle peut, comme la communauté universitaire mondiale, utiliser sans limites les immenses ressources de l'esprit vivant.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre Université. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour terrasser un jour nos adversaires. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force dynamique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Alma Mater , symboliquement en exil à Thimpu , j'invite la communauté universitaire et les citoyens du monde où qu'ils soient, avec les armes invincibles de leur esprit, j'invite les chercheurs et tous ceux qui oeuvrent à la construction et à la transmission du savoir,où qu'ils se trouvent , à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance universitaire ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je m'adresserai à vous sur la toile et dans les médias auxquels j'ai accès pour que soit nourrie en chacun la flamme de la résistance.