Ouvert par les personnels, enseignant/e/s, chercheur/e/s, de l’université Paris 12, en grève à l’appel de la coordination nationale des universités, ce blog propose à tous les personnels et étudiants de Paris12 (UFR, IUT, IUFM, labos, etc.) un espace de mobilisation, d'information, de débat sur le mouvement déclenché en février 2009 contre:
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
- le démantèlement des concours de recrutement et le projet formation des enseignants des premier et second degrés
- les conséquences néfastes de la loi LRU pour les étudiants et tous les personnels enseignants, chercheurs, biatoss
- la remise en cause des statuts et des instances d'évaluation nationale
- la transformation des organismes de recherche en agences de moyens pour une recherche et un pilotage à court terme de la recherche et de l’enseignement supérieur par le pouvoir politique
- le contrat doctoral sans moyens réels
- la suppression des postes dans la recherche, l’enseignement, l’administration et les bibliothèques universitaires
- l'ouverture d'un marché du savoir et des enseignements du supérieur livré au secteur privé, commercial ou religieux.

L’Université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise.
La professionnalisation à court terme n'est pas l'objectif premier de la formation universitaire.
L’investissement dans l'éducation à tous les niveaux est la plus sûre des relances.

Le gouvernement doit retirer ses décrets pour engager une véritable négociation avec les représentants des mouvements actuels et prendre en compte leurs propositions pour

- un service public de l'éducation de la maternelle à l'université accessible à tous
- une répartition égale des moyens de l'enseignement supérieur post-bac
- le développement des espaces de libertés pour l'enseignement et la recherche (libre débat, innovation, expérimentations, créations)
- des modes de recrutement et d'avancement reposant sur des critères nationaux explicites et transparents

Ce blog est modéré sous la responsabilité de la coordination des personnels en lutte et des organisations syndicales participant au mouvement.
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vendredi 30 octobre 2009

Le référentiel des services d'enseignement en question

Pour débattre sur ce sujet, entre autre, une réunion aura lieu avec les élus FSU du CTP :
Jeudi 5 nov de 12h30 à 14h
en salle de réunion de la Maison de l'étudiant du CMC


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Cher.e.s Collègues,

Comme vous le savez, le CTP puis le CA seront amenés à délibérer sur le degré de prise en compte dans le service des tâches mentionnées dans le Référentiel National institué par l'Arrêté du 31 juillet 2009 (cf. page web ci-dessus). Certes, le MESR s'est efforcé de restreindre le champ de cette innovation (catégories concernées, typologie des tâches référencées, absence de financement dédié). Si le SGEN semble s'en satisfaire (cf. CdP ci-joint), le SNESUP a souligné l'insuffisance de prise en compte des tâches et le caractère par trop local de leur mode de prise en compte. Nous avons demandé et obtenu la mise en place d'un Comité de Suivi au plan national (j'en fais partie) afin d'aller plus loin que l'Arrêté dans la nomenclature des tâches et dans l'explicitation de leur prise en compte.
Interrogée sur sa mise en oeuvre à Paris 12, la Direction rencontrée le mardi 20 octobre par une Délégation de la FSU-Paris 12 a annoncé une phase de concertation destinée à définir les montants horaires correspondant aux diverses tâches. Elle a indiqué que seraient d'abord prises en compte les directions d'équipes de recherche ainsi que les tâches induites par les mandats électifs. Nous demanderons qu'il en soit également ainsi pour l'ensemble du tableau d'équivalence.

Afin de peser en faveur d'une prise en compte la plus appropriée des mille et une tâches venant alourdir nos charges de travail, les élu.e.s FSU du CTP et du CA recueilleront les avis et agiront pour une application pleine et entière du tableau d'équivalence, assortie de forfaits à la mesure des charges assurées. Compte tenu de l'ampleur du " chantier " (nous y avons consacré 3 après-midi au Ministère), un groupe de travail du CTP consacré à ce sujet devrait formuler des propositions à débattre par le CTP puis par le CA de Paris 12.
Merci de parcourir les textes afférents et émettre des propositions sur les libellés et montants horaires qui vous sembleront pertinents. Cela suppose généralement d'entrer dans le contenu des tâches. Ainsi par exemple, le " Suivi du stage d'un étudiant " peut recouvrir divers degrés d'implication (simple présence à la soutenance, visite in situ, etc), ce que certaines UFR ont déjà en partie codifié.
La question du champ des catégories concernées (l'Arrêté est une application du Décret portant statut des enseignants-chercheurs) pourra être également soulevée.

Sites à consulter:
http://www.snesup.fr/Presse-et-documentation?cid=240&ptid=5&aid=4275
http://www.cfdt.fr/rewrite/article/21154/salle-de-presse/

L'AGEC, une association étudiante locale pour des luttes globales

Association Générale des Etudiants de Créteil
http://agec.forumactif.com/forum.htm

Préambule

L’éducation doit être au cœur d’une politique émancipatrice de l’Homme, pour concourir à sa liberté, à son autonomie, à son détachement des contraintes tant matérielles qu’idéologiques, qu’elles soient acquises ou innées. Nous luttons pour la reconnaissance d’un droit universel et inaliénable à l’éducation et à l’accès au savoir.

Les changements radicaux progressistes et démocratiques ont toujours réservé une place prépondérante à l’éducation et à l’instruction. En 1793, l’article 22 de la Déclaration des Droits accompagnant la Constitution dispose que « l’instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens. » Après la seconde guerre mondiale, le préambule de la constitution de 1946 (article 13) énonce : « La Nation garantie l’égal accès de l’enfant à l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’Etat ». Nous revendiquons l’héritage de ce combat pour l’ouverture à tous de l’éducation.

Dans la continuité de la charte d’Amiens (1906), nous nous inscrivons pleinement dans la tradition du syndicalisme de lutte et affirmons notre indépendance à l’égard de tout parti et de tout groupe politique, syndical ou religieux. Notre indépendance est aussi financière. Seuls les militants contrôleront leur syndicat. En tant que syndicat étudiant, nous nous revendiquons de la Charte de Grenoble (1946) ainsi que des bases fondamentales du syndicalisme étudiant.

Nous constatons le manque de représentativité des conseils universitaires ainsi que l’opacité totale de leur fonctionnement. C’est pourquoi nous nous engageons à promouvoir un fonctionnement transparent, démocratique et paritaire dans lequel la présidence de l’université n’assurerait qu’un rôle technique ( application des votes des conseils).


Contre l’idéologie et les politiques de casse du service public, fondées sur la recherche du profit à tout prix

Depuis plus de 30 ans, le gouvernement français et l’union européenne se sont lancés dans un vaste processus de démantèlement des services publics qui vise à soumettre l’intérêt général aux intérêts privés, à la loi du marché. L’ouverture de ces nouveaux secteurs à la concurrence signifie de nouvelles sources de profits. Ainsi, dans tous les domaines relevant d’une mission de service public fourni pas l’Etat (éducation, santé, justice, information, culture…), les administrations publiques sont progressivement mises en concurrence avec des prestataires de services privés soumis à la loi de la rentabilité.

L’enseignement supérieur et la recherche ne sont pas épargnés par ce processus généralisé de privatisation et de marchandisation des services publics. L’université n’est pas coupée de la société et subit les même attaques que les autres secteurs professionnels, tant en France qu’en Europe, et plus largement dans le monde, car les politiques néo-libérales n’ont de cesse de promouvoir l’idée selon laquelle une bonne université aujourd’hui est une université capable d’affronter le marché mondial et la concurrence : c’est contre cette conception de l’université que nous nous battons. En France, la loi LRU (2007), qui s’inscrit dans le cadre du processus de Bologne initié en 1999 au niveau européen, est l'application directe au droit français de cette idéologie.

Pour une université émancipatrice et la reconnaissance d’un droit universel à l’éducation

Les dernières réformes (depuis Bologne) instaurent une nouvelle vision de l'éducation. Celle ci n'est plus conçue comme un droit universel (ce qui justifie sa prise en charge par la communauté) mais comme un investissement économique individuel. Dans nos écoles, nos collèges, nos lycées et nos universités, nous faisons le constat de l’exclusion structurelle de toute une partie de la jeunesse. C’est donc l’ensemble du système éducatif de la maternelle à l’université qu’il faut repenser, pour une Ecole et une Université réellement ouvertes à tous, quelle que soit leur origine économique, sociale, culturelle et leur histoire personnelle. Conscients du fait que le système éducatif est le produit du système social et économique d’une société donnée, la réflexion sur la refondation du système éducatif ne peut être dissociée d’une réflexion plus vaste sur la refondation du système social et économique.

Nous nous battons pour une Université émancipatrice, fondée sur la transmission et l’échange d’un savoir qui n’admet aucune limite et le développement de l’esprit critique de chaque individu. Nous nous battons pour une Université qui éveille les consciences, qui forme des hommes libres et des citoyens, et non pas une main d’œuvre docile dont les compétences sont adaptées aux exigences et aux besoins des intérêts privés.

Nous luttons dans l’intérêt collectif de tous les étudiants de l’université. Nous voulons une université ouverte à tous, nous réclamons l’amélioration des conditions de vie et de meilleures conditions de travail et d’étude pour tous les acteurs de la vie universitaire. Nous dénonçons le fait que certains étudiants et/ou travailleurs à l’université ne puissent être régularisés. Nous affirmons notre attachement à une université publique, réellement gratuite, et laïque.

« Communauté universitaire » : une nécessité

L'Université est un lieu d'enseignement, de recherche, d'échanges. Nous considérons qu'il doit exister une « communauté universitaire » dont les différents acteurs – personnels iatoss, enseignants, étudiants – travaillent ensemble dans un intérêt commun : celui de la connaissance et de la diffusion du savoir. Le cloisonnement et les divisions signifient la régression pour tous.

Notre démarche s'inscrit ainsi dans le refus du corporatisme et dans le choix de la solidarité au sein de l'université. Par cette convergence des luttes, nous nous battons pour des conditions de travail décentes pour tous et refusons les contrats précaires en perpétuelle augmentation dans notre université.

La solidarité est aussi une arme
Construire une lutte unitaire au sein de l’université est un premier pas vers la convergence des luttes au sein de la société. Les intérêts des étudiants restent en tout état de cause étroitement liés aux intérêts des travailleurs car ils sont pour la plupart déjà salariés et seront les travailleurs de demain. Nous nous déclarons solidaires des divers mouvements sociaux menés à travers le monde et exprimons concrètement notre solidarité en brisant localement la logique corporatiste et en luttant ensemble pour l’émancipation de tous.

Dans cette optique, nous nous déclarons solidaires des luttes :
-Anti-impérialistes : nous soutenons tous les peuples en lutte contre l'oppression politique et économique des grandes puissances mondiales.
-Anticolonialistes : nous réaffirmons le droit des peuples à disposer d’eux mêmes et condamnons les pratiques xénophobes et néo-coloniales au sein même de notre pays.
-Antifascistes: nous sommes partisans d’un antifascisme radical et refusons que tout mouvement fasciste puisse s’implanter de près ou de loin autour de l’université.
-Antiracistes : nous rejetons la xénophobie, sentiment uniquement fondée sur la haine et le mépris de l’autre mais aussi le racisme d’Etat qui oppresse les populations issues de l’immigration.
-Antisexistes et antihomophobes : nous luttons contre les idées et les pratiques sexistes et homophobes au sein du syndicat comme au sein de l’université et de la société entière.
-Contre la criminalisation des luttes sociales, qui vise à tuer le droit à la contestation et sert à justifier la violence et la répression policière.
Et demain
Nous nous engageons à porter ce projet et ne nous dissoudrons que lorsque celui-ci sera achevé.

jeudi 29 octobre 2009

Communiqué et motions de la 13ème Coordination Nationale des Universités

Communiqué et motions de la 13ème Coordination Nationale des Universités

27 octobre 2009, Université Paris Ouest Nanterre

Communiqué de presse

La Coordination Nationale des Universités, réunie ce mardi 27 octobre 2009 à l’université Paris Ouest Nanterre, et représentant vingt établissements, réaffirme son opposition fondamentale aux réformes portées par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et par le Ministère de l’Education Nationale.

Elle dénonce dans ces réformes une mise à sac de la recherche et de l’enseignement, de la Maternelle à l’Université, l’instauration d’une logique managériale et l’imposition de l’idéologie du profit financier. Elle dénonce la dégradation programmée des conditions de travail et de vie des étudiants et des personnels.

Elle appelle la communauté universitaire et éducative, les étudiants et les parents d’élèves à entrer en résistance et à tout mettre en œuvre pour défendre le service public d’enseignement et de recherche.

Motion n°1

La Coordination Nationale des Universités appelle les UFR à s’approprier la motion suivante, comme cela a déjà été fait dans plusieurs établissements :

Nous refusons la mise en place de masters professionnels d’enseignement et nous ne remonterons aucune maquette les concernant, que ce soit au niveau mention, spécialité ou parcours.

Ce nouveau type de master aurait pour conséquence inéluctable la création d’un immense vivier de « reçus-collés » sans aucune perspective professionnelle crédible, et mettrait en cause, à court terme, l’existence même des concours.

Nous dénonçons des mesures transitoires absurdes. Alors que, l’an dernier, le Ministère a accusé les enseignants de vouloir brader les diplômes en validant automatiquement le semestre, il exige maintenant la validation automatique de tout ou partie du M1, y compris pour les étudiants recalés au concours.

Nous ne collaborerons pas à une réforme aussi chaotique.

Motion n°2

La Coordination Nationale des Universités reprend à son compte les motions de la Coordination Nationale de la Formation des Enseignants (CNFDE) du 24 octobre 2009, en particulier son appel à la mobilisation. Comme la CNFDE, la CNU réaffirme que, de la maternelle à l’université, enseigner est un métier qui s’apprend.

Elle exige le retrait des décrets du 28 juillet 2009 et de la circulaire d’organisation des stages du 27 août 2009, qui conduit à ce que des étudiants deviennent des moyens d’enseignement, assumant des responsabilités qui devraient n’être confiées qu’à des fonctionnaires.

Elle dénonce une réforme qui obéit à une logique de réduction des coûts et de sélection sociale en ne rémunérant plus l’année de formation professionnelle. Elle vise à normaliser le recours à des personnels précaires, en dehors du statut de fonctionnaire d'État.

Elle appelle les personnels des IUFM et des UFR à ne pas participer à la mise en place des stages en responsabilité pour les étudiants préparant les concours de recrutement et à tout mettre en œuvre pour l’empêcher.

Elle appelle les enseignants, dans les écoles et les établissements du second degré, à ne pas participer à l’accueil, l’encadrement et l’évaluation des étudiants dans le cadre de ces stages.

Elle s’associe à l’inquiétude des parents d’élèves et les appelle à dénoncer la mise en place de ces stages.

Elle réaffirme son attachement au service public d'État d’enseignement et à une voie unique de recrutement et d’embauche, les concours nationaux. La formation, pour toute la profession, premier comme second degré, requiert une coopération étroite entre UFR, IUFM et formateurs de terrain.

Elle réaffirme que la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, dite de la « mastérisation », détruit la formation initiale et continue des enseignants et contribue à détruire le service public de l’éducation nationale.

En conséquence, elle appelle les étudiants, stagiaires et collègues et parents d’élèves à se mobiliser dans les écoles, les établissements du second degré, les universités, les IUFM. En particulier, elle appelle à la journée de mobilisation du 17 novembre et à la grève du 24 novembre.

Motion n°3

La Coordination Nationale des Universités exprime son inquiétude devant les pressions croissantes exercées sur la situation administrative et professionnelle de chercheurs et des enseignants-chercheurs sur des critères qui paraissent principalement « managériaux » et de nature à porter atteinte à l’indépendance de la recherche et de l’enseignement supérieur.

La CNU exige l’arrêt immédiat de cette politique, dont par ailleurs la crise de France Telecom a mis en évidence les effets néfastes dans un contexte de privatisation des services publics analogue à celui actuellement infligé à la recherche publique et aux universités.

La Coordination exige :
- La suspension de l’application de la loi dite « relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique », et l’abrogation rapide de cette loi.
- Le retrait de l’actuel contrat d’objectifs 2009-2013 du CNRS avec l’Etat.
- L’arrêt des interventions de services et directions « des ressources humaines » dans le « suivi » de chercheurs ou d’enseignants-chercheurs.
- La liberté pour les chercheurs et les enseignants chercheurs d’exister en tant qu’individus au sein des laboratoires avec leur propre sujet de recherche original.

Motion n°4

La Coordination Nationale des Universités dénonce la privatisation rampante de l’enseignement et de la recherche qui s’opère par le biais:

- des fondations universitaires ou partenariales de droit privé, visant à justifier le désengagement financier de l’Etat et menaçant l’indépendance du service public ;

- des partenariats public/privé, plaçant les établissements sous le joug des entreprises ;

- d’un budget en trompe-l’œil : la hausse de 1,8 milliard annoncée par Valérie Pécresse pour les universités recouvre, pour l’essentiel, des primes, et des crédits d’impôt reversés au secteur privé ;

La CNU exige des créations massives de postes statutaires et la résorption de la précarité, ainsi que l’arrêt de la politique contraignant les chercheurs du secteur public à travailler pour le secteur privé, pendant que le secteur privé licencie ses propres chercheurs.

Appel et calendrier

La Coordination Nationale des Universités appelle à des mobilisations locales et à des rassemblements régionaux le 17 novembre 2009, en particulier pour assurer le succès de la journée de grève et de manifestation du 24 novembre 2009.

La CNU soutient l’appel de la Ronde Infinie des Obstiné-e-s (à l’initiative de Paris 8) à se retrouver, à partir du 16 novembre, tous les lundis, de 18h à 20h, Place de l’Hôtel de Ville à Paris.

La CNU lance un appel à la CNFDE, au Forum des sociétés savantes, à la Coordination des BIATOSS, à la Coordination des étudiants, à Ecole en Danger et aux différents collectifs défendant le service public d’enseignement, afin de se réunir en symposium contre la réforme de la mastérisation, le samedi 30 janvier 2010 à Paris I ou Paris IV.

La CNU envisage une prochaine réunion, en fonction de l’actualité, le samedi 5 décembre 2009 dans une université parisienne.

Contre la Prime d’Excellence scientifique

Pour une véritable revalorisation des salaires et des carrières

La politique du gouvernement dans la recherche et l’enseignement supérieur est gravement dommageable pour les chercheurs, enseignants chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs qu’ils soient titulaires ou non titulaires. Le 20 octobre, de nombreuses organisations associatives et syndicales de l’enseignement supérieur et de la recherche, constatant l’explosion des CDD ces dernières années, ont lancé une enquête sur la précarité pour se donner les moyens de combattre ce cancer de la recherche. En même temps, elles constatent que les qualifications des titulaires ne sont pas normalement reconnues et que les titulaires sont confrontés à la multiplication des primes « à la tête du client » avec une individualisation des rémunérations qui tend à les opposer les uns aux autres. La précarité comme l’évolution du système des rémunérations rend les métiers dans notre secteur de moins en moins attractifs. La Prime d’Excellence Scientifique (PES) que le gouvernement a décidé d’attribuer à 20% des enseignants chercheurs et chercheurs apparaît comme un élément particulièrement pernicieux du système de rémunérations qui est mis en place. Ces dernières semaines, dans les instances des EPST, de fortes critiques se sont élevées contre la PES et la revendication d’une véritable revalorisation des salaires et des carrières a été largement exprimée :

 La PES ne prend pas en compte le fait que la recherche est un travail d’équipe. Il est injuste de n’améliorer que la rémunération de ceux qui dirigent. Cette démarche risque de casser le dynamisme des collectifs de travail.
 La PES est une prime supplémentaire, cumulable avec d’autres primes, ce qui aboutit à augmenter sérieusement la partie variable de la rémunération. La partie fixe du salaire (qui détermine de plus l’essentiel des droits à pension) est minorée. Ce mode de rémunération est un instrument de pression sur les travailleurs scientifiques.
 Dans l’enseignement supérieur la PES « remplace » la PEDR. Cette évolution accentue fortement le caractère discriminatoire de la prime: son montant varie avec des critères multiples de façon incontrôlable entre 3500€ et 15000€, la possibilité de recours disparaît, le cumul avec d’autres primes devient possible.
 La ministre tient à impliquer les instances représentatives dans l’attribution de cette prime pour faire accepter à la communauté scientifique le principe du salaire variable et affaiblir aux yeux de cette communauté la légitimité de l’évaluation scientifique par les instances représentatives qui accepteraient de jouer un tel rôle.
 Le renforcement du rôle des Présidents d’Universités dans l'attribution locale de la PES pour les enseignants-chercheurs (qui concerne aujourd’hui 4 Universités) est considérable et d’autant moins acceptable que l’évaluation scientifique locale n’est pas crédible.

Les soussignés rappellent qu’un plan de créations de postes est indispensable pour permettre la résorption de la précarité et contribuer à rendre nos métiers plus attractifs.
Les soussignés constatent que la PES est un nouvel élément d’un système de primes qui se met progressivement en place partout dans la Fonction Publique pour individualiser les rémunérations de tous les personnels et instaurer ainsi un salaire variable. Dans la Recherche et l’Enseignement Supérieur, ce système (Prime de Fonction et de Résultat limitée aujourd’hui à la filière administrative, Prime d’intéressement pour les membres de collectifs de travail, ISFIC pour les dirigeants d’Unités et de Services, Modulation accentuée de la PPRS,…etc) va développer la concurrence entre les ITA, les chercheurs, les BIATOS et les enseignants chercheurs et va nuire ainsi à la bonne marche des collectifs de travail.
Les soussignés demandent le retrait du décret instaurant cette PES et l’ouverture de négociations avec le ministère pour, au lieu de la mise en place et du renforcement des primes individualisées, les salaires et les carrières de tous les personnels titulaires et non titulaires soient revalorisés conformément à leur niveau de qualification.
Dans l’immédiat, les moyens financiers dégagés pour la PES des chercheurs et des enseignants chercheurs devraient être utilisés pour répondre aux revendications de ces catégories :
 Amélioration des débuts de carrière qui restent très insuffisants
 Alignement de la grille des Chargés de Recherches sur celle des Maîtres de Conférences
 Augmentation des possibilités de promotions MCF ->PR et CR ->DR.
 Augmentation de la prime de recherche pour tous les chercheurs, de la prime de recherche et d’enseignement supérieur pour tous les enseignants chercheurs

lundi 26 octobre 2009

1APPEL à la 3e CNU : Nanterre Paris Ouest, mardi 27 octobre 2009

Chères et chers collègues,

C’est vrai, tout le monde croule sous les articles à revoir, les cours à préparer et à donner, les livres à boucler, les conseils et réunions de travail à ne pas manquer…

Mais en cette rentrée, il serait particulièrement bête que les mobilisés de l’année dernière aillent à toutes les réunions, sauf à celle de la CNU.

Oui cela fait beaucoup, oui vous n’êtes peut-être libres que le mardi matin ou que le mardi après-midi, ou pas du tout, et c’est dur alors que d’autres sont en vacances de la Toussaint.

Mais les raisons que nous avions de lutter persistent toutes. Tandis que les anciens foyers de l’opposition aux réformes de ce gouvernement sont encore en activité, et que de nouveaux s’éveillent.

Gardons la flamme vive, nous aussi.

Soyons nombreux, mardi 27 octobre à Nanterre, à partir de 9h45, amphi B2.

Laurence Vanoflen
Monica Michelin
Christophe Mileschi

Pour le Comité d’organisation
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ORDRE DU JOUR :
Informations
1) État de la mobilisation :
• Le point sur la mobilisation, dans les universités représentées.
• Le point sur la répression.
• La difficulté de mobiliser y compris pour la CNU lorsqu’on n’est pas en grève.
2) Les médias et l’université depuis septembre
• des articles sur la précarité (« les soutiers » dans Le Monde)
• sur le manque de perspectives de carrière (l’Express)
3) Politiques et financements :
• le budget en trompe-l’oeil.
• le gigantesque gaspillage du Crédit Impôt Recherche épinglé par la Cour des Comptes.
• la politique des primes plutôt que des augmentations de point d’indice et des refus
médiatisés.
4) Gestion des établissements et destruction du service public :
• Mutualisation (PRES)
• Autonomie (RCE)
• Privatisation (PPP)
5) Mastérisation :
• les dernières annonces
• le point sur le Forum des sociétés savantes du 17 octobre
• le point sur la CNDFE du samedi 24 octobre.
Débats
• Bilan du mouvement janvier-juin 2009
• Quel rôle pour la CNU ?
Motions
Calendrier
• Manifestation le 17 novembre à l’appel de la précédente CNU.
• Journée de grève et manifestation de la maternelle à l’université (FSU, SUD) le 24
novembre.
• Retour de la Ronde des Obstinés tous les lundis de 18h à 20h sur le parvis de l’Hôtel
de Ville.
• Information sur le collectif "De la maternelle à l'université" du 93 : Le 15 octobre, des
professeurs d'écoles maternelles et élémentaires, des professeurs d'I.U.F.M., d'I.U.T.,
des maîtres formateurs, des conseillers pédagogiques, des directeurs d'école, des PE2
(professeurs des écoles stagiaires), des maîtres de conférences, des BIATOSS se sont
réunis. Chacun avait à coeur d'affirmer sa détermination à continuer de résister à
l'entreprise de destruction de l'Enseignement public, de la Maternelle à l'Université.
*Prochaine réunion : jeudi 12 novembre à 18h30, à la Bourse du Travail de Bobigny