Ouvert par les personnels, enseignant/e/s, chercheur/e/s, de l’université Paris 12, en grève à l’appel de la coordination nationale des universités, ce blog propose à tous les personnels et étudiants de Paris12 (UFR, IUT, IUFM, labos, etc.) un espace de mobilisation, d'information, de débat sur le mouvement déclenché en février 2009 contre:
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
- le démantèlement des concours de recrutement et le projet formation des enseignants des premier et second degrés
- les conséquences néfastes de la loi LRU pour les étudiants et tous les personnels enseignants, chercheurs, biatoss
- la remise en cause des statuts et des instances d'évaluation nationale
- la transformation des organismes de recherche en agences de moyens pour une recherche et un pilotage à court terme de la recherche et de l’enseignement supérieur par le pouvoir politique
- le contrat doctoral sans moyens réels
- la suppression des postes dans la recherche, l’enseignement, l’administration et les bibliothèques universitaires
- l'ouverture d'un marché du savoir et des enseignements du supérieur livré au secteur privé, commercial ou religieux.

L’Université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise.
La professionnalisation à court terme n'est pas l'objectif premier de la formation universitaire.
L’investissement dans l'éducation à tous les niveaux est la plus sûre des relances.

Le gouvernement doit retirer ses décrets pour engager une véritable négociation avec les représentants des mouvements actuels et prendre en compte leurs propositions pour

- un service public de l'éducation de la maternelle à l'université accessible à tous
- une répartition égale des moyens de l'enseignement supérieur post-bac
- le développement des espaces de libertés pour l'enseignement et la recherche (libre débat, innovation, expérimentations, créations)
- des modes de recrutement et d'avancement reposant sur des critères nationaux explicites et transparents

Ce blog est modéré sous la responsabilité de la coordination des personnels en lutte et des organisations syndicales participant au mouvement.
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samedi 7 novembre 2009

L'université et la recherche en colère.Un mouvement social inédit

Un ouvrage récent sous la direction de Claire-Akiko Brisset

Les auteurs : Henri Audier, Geneviève Azam, Déborah Blocker, Julia Bodin, Claire-Akiko Brisset, Isabelle Bruno, Didier Chatenay, Hélène Cherrucresco, Christian de Montlibert, Georges Debrégeas, Antoine Destemberg, Olivier Ertzscheid, Marcel Gauchet, Pierre Jourde, Christophe Mileschi, Daniel Mortier, Frédéric Neyrat, Sylvain Piron, Michel Saint-Jean, SLU (Sauvons l’Université !), Philippe Selosse, Charles Soulié, Isabelle This Saint-Jean, Alain Trautmann, Ian Vickridge.

« Depuis combien de temps n’avons-nous pas un débat sur quelle était la politique scientifique de la France ? C’est quand même un sujet ! » Ainsi que l’a lui-même réclamé le 22 janvier 2009 Nicolas Sarkozy dans son discours « À l’occasion du lancement de la réflexion pour une stratégie nationale de recherche et d’innovation », le débat a eu lieu. En partie suscité par ce même discours au style inimitable, il s’est tenu dans les universités, dans les laboratoires de recherche et dans la rue. Il a été conduit par des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des personnels administratifs et techniques, par des étudiants et par des concitoyens durant des mois. Parallèlement à d’autres mouvements sociaux inédits comme la lutte contre la réforme de l’hôpital public, ses acteurs ont eu le sentiment de mener seuls ce débat. Ils se sont heurtés à un gouvernement non seulement sourd à toutes les formes de protestation, mais avant tout soucieux de priver de toute crédibilité ce mouvement de grève et de contestation unique, dans l’histoire de l’université française, par son ampleur et sa longueur. Certes, les « réformes » mises en œuvre progressivement ne datent pas d’hier, mais ce gouvernement a plus à cœur que d’autres d’accélérer le processus de marchandisation du service public, n’hésitant pas au besoin à user de mensonges flagrants, complaisamment relayés par les médias. Le but de ce livre est de rétablir quelques vérités et de permettre à des acteurs du mouvement de s’exprimer : qu’est-ce que l’université et plus généralement le monde de la recherche aujourd’hui ? Quelles sont ces « réformes » qu’on veut leur imposer et pourquoi s’y opposent-ils avec tant d’énergie ?

ISBN : 978-2-91496861-4
368 pages
Ft : 14 x 22 cm
Prix 22€



Table des matières


La « guerre de l’intelligence » m’a tuer, Claire-Akiko Brisset

L’autonomie des universités veut dire la mise au pas des universitaires, Marcel Gauchet

Réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche  : une contre-révolution, Michel Saint-Jean et Isabelle This Saint-Jean

Pour une vraie réforme de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, Alain Trautmann, Georges Debrégeas et Didier Chatenay

« Oui chef, bien chef », Christian de Montlibert

L’institution universitaire face à l’économie de la connaissance, Geneviève Azam

Pour comprendre les « réformes » de l’Université et y résister, changeons d’échelle  ! La stratégie de Lisbonne et les mobilisations européennes contre le « marché de la connaissance », Isabelle Bruno

Un commentaire de texte du discours de Nicolas Sarkozy  : « À l’occasion du lancement de la réflexion pour une stratégie nationale de recherche et d’innovation » (22 janvier 2009), Antoine Destemberg

L’université aux prises avec l’idéologie de la performance, Sylvain Piron

Les fainéants et les mauvais chercheurs, au travail  ! Pierre Jourde

Modulation de service  : un décret au service d’une décrépitude annoncée, Olivier Ertzscheid

Réforme du statut des enseignants-chercheurs  : une période de glaciation intellectuelle commence, Christophe Mileschi

La « réforme » du CNU, Daniel Mortier

Une leçon pour Valérie Pécresse  : les inégalités sociales dans l’enseignement supérieur, Charles Soulié

L’Université payante, dernier pan de la modernisation universitaire libérale, Frédéric Neyrat

Des pauvres plus pauvres, des riches plus riches  : les enjeux « égalitaires » de la réforme des CROUS, Philippe Selosse

Leurs intentions sont pures, Julia Bodin

Recherche  : l’apogée d’une vision utilitariste, Henri Audier

Quand enterrerons-nous les fossoyeurs  ?, Hélène Cherrucresco

« Et d’ailleurs, au fond, que veulent-ils  ? Encore deux ans de palabres… » ou comment Valérie Pécresse évita de voir à Berkeley ce qu’il aurait été utile qu’elle contemplât, Déborah Blocker

Apprenons du malheur du pays des All Blacks, Ian Vickridge

Et si c’était maintenant que ça commençait  ? Sauvons l’Université  !

jeudi 5 novembre 2009

L'UPEC bientôt dans le classement de Schanghaï?

Après le récent communiqué du service de communication de l’université (voir ci-dessous) qui nous fait tous rêver de voir prochainement Paris12, pardon l'UPEC, se valoriser son positionnement dans le classement de Shanghai grâce à son sigle, une grave question se pose au blog Paris12-en-lutte: Devons-nous devenir UPEC-en-lutte? Ne serait-il pas plus prudent de créer notre propre sigle comme par exemple UMP-EL (Université Médiatisée Paris Est en lutte)? Faut-il ouvrir un concours de sigle? consulter un bureau d'étude? prévoir une période de transition ? Ou alors carrément et courageusement lancer l’UGEC-en-lutte (Union générale des enseignants de Créteil en lutte).

La question est sérieusement... posée.

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Mesdames, Messieurs,
Cher(e)s collègues,

L'évolution du nom de notre université a été votée par le Conseil d'Administration le 23 octobre dernier.
Cette évolution ouvre un chantier de communication dont l'objectif est de valoriser le positionnement de l'université et d'améliorer nos modes de communication.

Pour vous aider pendant cette période de transition, vous trouverez ci-joint les visuels à utiliser sur vos supports administratifs et de communication, ainsi que quelques recommandations.

Le service communication

Mobilisation de masse dans les universités autrichiennes

Le 30 octobre 2009

La majorité des universités autrichiennes toujours occupées!

Chronologie de la mobilisation

Ces dernières années, la situation des universités autrichiennes n¹a cessé de se dégrader: introduction de droits de scolarité, recul de l¹accès garanti à tous ceux désireux d¹étudier, manque de places dans les cursus.

Les deux causes principales de ces problèmes sont le manque de financement public, et l¹introduction hâtive du LMD ­ qui fut notamment utilisée pour restreindre l¹accès à des filières entières. Les raisons de se mobiliser ne manquaient donc pas, depuis des années. Jeudi 22 octobre, une goutte d¹eau a fini par faire déborder le vase.

Ce jour, à midi, se sont rassemblés des centaines d¹étudiants des Beaux-Arts et de l¹université de Vienne, avec pour objectif d¹attirer l¹attention sur les problèmes universitaires. Rapidement, ces manifestants se sont décidés à occuper l¹Audimax de l¹université de Vienne (le plus grand amphi d¹Autriche). La nouvelle de l¹occupation s¹est alors répandue comme une traînée de poudre, et de nombreux étudiants vinrent prêter main forte.

Ce qui a ainsi commencé comme une protestation spontanée est devenu en moins de huit jours une mobilisation de la quasi-totalité des universités autrichiennes; partout se multiplièrent occupations de bâtiments et manifestations. Ainsi l¹université de Vienne est-elle occupée en permanence par plusieurs milliers de personnes ­ des groupes auto-organisés se chargeant de résoudre les différents problèmes logistiques, de l¹approvisionnement à l¹organisation des premiers secours en passant par le soutien juridique; par ailleurs, une centaine de groupes de travail thématiques discutent des alternatives possibles, aussi bien en ce qui concerne la politique universitaire qu¹à propos des problèmes sociaux englobants. Et sept jours après le début de l¹occupation, une manifestation a rassemblé dans Vienne 40.000 personnes ­ soit l¹une des plus grandes manifestations universitaires que l¹Autriche ait jamais connue (NdT: l¹université de Vienne compte environ 70.000 étudiants). Et le lendemain, à Graz, la deuxième plus grande ville autrichienne, des milliers d¹étudiants se retrouvaient eux aussi dans la rue.

Les revendications des étudiants sont larges: ainsi la démocratisation et le financement suffisant des universités sont-ils à l¹ordre du jour, aussi bien que le droit de chacun à l¹accès à l¹enseignement supérieur, ou un quota de 50% de femmes à tous les niveaux de l¹université. De nombreuses organisations, autrichiennes et étrangères, se sont solidarisées avec le mouvement étudiant; par ailleurs, de nombreux enseignants soutiennent les revendications des étudiants. La dynamique de la mobilisation, et le grand nombre de ces soutiens, font que les étudiants sont bien décidés à poursuivre l¹occupation des universités, et à mener toute action de protestation nécessaire pour parvenir à leurs fins.

Contacts:

mail: internationalpress.unsereuni@gmail.com

http://unsereuni.at/?p=3983&lang=fr

Comme d'habitude, nous ne pouvons pas vraiment compter sur les médias dits d'information pour être informés.