Ouvert par les personnels, enseignant/e/s, chercheur/e/s, de l’université Paris 12, en grève à l’appel de la coordination nationale des universités, ce blog propose à tous les personnels et étudiants de Paris12 (UFR, IUT, IUFM, labos, etc.) un espace de mobilisation, d'information, de débat sur le mouvement déclenché en février 2009 contre:
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
- le démantèlement des concours de recrutement et le projet formation des enseignants des premier et second degrés
- les conséquences néfastes de la loi LRU pour les étudiants et tous les personnels enseignants, chercheurs, biatoss
- la remise en cause des statuts et des instances d'évaluation nationale
- la transformation des organismes de recherche en agences de moyens pour une recherche et un pilotage à court terme de la recherche et de l’enseignement supérieur par le pouvoir politique
- le contrat doctoral sans moyens réels
- la suppression des postes dans la recherche, l’enseignement, l’administration et les bibliothèques universitaires
- l'ouverture d'un marché du savoir et des enseignements du supérieur livré au secteur privé, commercial ou religieux.

L’Université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise.
La professionnalisation à court terme n'est pas l'objectif premier de la formation universitaire.
L’investissement dans l'éducation à tous les niveaux est la plus sûre des relances.

Le gouvernement doit retirer ses décrets pour engager une véritable négociation avec les représentants des mouvements actuels et prendre en compte leurs propositions pour

- un service public de l'éducation de la maternelle à l'université accessible à tous
- une répartition égale des moyens de l'enseignement supérieur post-bac
- le développement des espaces de libertés pour l'enseignement et la recherche (libre débat, innovation, expérimentations, créations)
- des modes de recrutement et d'avancement reposant sur des critères nationaux explicites et transparents

Ce blog est modéré sous la responsabilité de la coordination des personnels en lutte et des organisations syndicales participant au mouvement.
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dimanche 22 novembre 2009

ASSEMBLEE GENERALE UNITAIRE, 24 novembre à 12h en AMPHI ROUGE

Dans les écoles, les collèges, les lycées et les universités françaises
Mais aussi dans toute l'Europe (Allemagne, Autriche, Suisse, Italie, Angleterre, Hongrie...)


Le monde de l'enseignement se mobilise contre la casse du service public d'éducation
Combattre le plan licence pour retrouver des L1 vraiment disciplinaires !
Depuis la rentrée 2009 à Paris 12, de nouveaux programmes sont établis pour les L1 de l'UFR LLSH qui n'ont plus, en général, que 6h30 de cours hebdomadaire dans leur discipline. Il y a un appauvrissement de la formation dans chaque domaine et cette situation risque de se généraliser aux autres années de la licence. À Paris 12, c'est le conseil de gestion de l'UFR qui a choisi la mise en place de ces programmes. Mais c'est avant tout la conséquence d'une réforme nationale : le Plan Licence. Pour retrouver des L1 avec une prédominance des disciplines choisies, combattons le plan licence !

Faire reculer la masterisation !
La masterisation désigne la nouvelle formation des futurs enseignants. Elle pose un nombre de problèmes conséquents : une masse de travail supplémentaire pour les étudiants souhaitant devenir enseignants, qui accumulent partiels, mémoire de recherche et concours ; des stages en responsabilité, jusque alors plutôt bien rémunérés et utiles pour l’apprentissage de la pédagogie, qui se retrouvent fortement diminués, mais aussi sous-payés ; le contenu du master pose aussi problème (place de la pédagogie ? lien entre le mémoire de recherche et le métier visé ?). Il faut aussi savoir qu'il existera une sélection en cours de seconde année de master.
Par ailleurs, la masterisation permet à l'Etat d'embaucher les étudiants, ayant réussi leur Master 2 mais n'ayant pas eu le concours, en tant que vacataires. A terme c'est le concours et le statut de la fonction d'enseignant qui sont menacés : ces enseignants sous contrat à durée déterminée se retrouveront dans une situation précaire, sous-payés, pieds et poings liés, à la merci des potentats locaux sans la garantie d'un concours national.

Pour le respect des droits des travailleurs de l'université (biatoss, enseignants-chercheurs) et du monde de l'éducation
16 000 suppressions de postes prévues dans l'éducation en 2010 ! 50 000 suppressions en 5 ans ! Les effets cumulés des suppressions de postes dans toutes les catégories de personnels et de l'insuffisance des recrutements entraînent la dégradation des conditions de travail des personnels et d'études des élèves ainsi que des étudiants, l'augmentation de la précarité. Cela prive de nombreux jeunes de l'accès aux métiers de la fonction publique.
De l'école maternelle à l'université en passant par le lycée, la voie professionnelle ou la formation des maîtres, les réformes mises en oeuvre ou projetées, pilotées par la volonté de réduction des moyens et de transformation « libérale » du système éducatif, se traduisent par la mise en concurrence, la diminution de l'offre de formation, la caporalisation et des pressions accrues sur les personnels et le dévoiement de leurs missions. Elles aggravent la situation et sont contraires aux objectifs de démocratisation affichés.

Du processus de Bologne à la LRU.
Toutes ces réformes ont une seule et même origine: la LRU (votée, rappelons le, dans le dos des étudiants à l'été 2007). Celle ci met en place l'autonomie financière de l'université qui doit alors faire appel aux capitaux privés (entreprises) leur offrant par la même occasion un droit de décision sur la vie universitaire. Par ailleurs, il y a la création d’un système d' « emprunt étudiant », qui risque de conduire à un endettement des étudiants, alors qu’il faudrait au contraire augmenter le nombre des bourses et leur valeur. De plus, en cas de financement insuffisant par les entreprises, les universités seront amenées à augmenter fortement les frais d’inscription (comme c’est déjà le cas ailleurs en Europe) pour pouvoir boucler leur budget. La LRU elle même a une origine : le processus de Bologne mis en place au niveau européen pour prétenduement concurrencer les universités américaines.

ASSEMBLEE GENERALE UNITAIRE
le 24 /11 à 12h en AMPHI ROUGE
MANIFESTATION de Port-Royal à St François Xavier : 14h30
DEPART de la dalle du CMC à 13h30

2 commentaires:

  1. Compte rendu de l’AG de Livry-Gargan du 20 novembre 2009


    L’AG, qui a réuni plus de 50 personnes, a examiné les dernières décisions de Châtel et Pécresse et constaté qu’elles aggravaient encore la situation :

    - les ECTS attribués aux PE1 recalés ne leur serviront pas à grand-chose puisqu’il n’y aura pas de master « métiers de l’enseignement » : dans quel master 2 pourront-ils s’inscrire pour pouvoir retenter leur chance ? De plus, l’absence de ces masters signe l’arrêt de mort des IUFM.

    - Par ailleurs, les textes ministériels précisent à deux reprises que les stages en responsabilité seront proposés « en priorité » aux étudiants de master 2 préparant les concours d’enseignement. Il faut en conclure que les étudiants ne se destinant pas à l’enseignement se verront aussi proposer ces stages, mieux rémunérés qu’un job à Mc Do (3000 euros les 108h). Le ministère est tout à fait indifférent à la qualité de l’enseignement qui sera dispensé dans les classes confiées à des étudiants n’ayant reçu aucune formation professionnelle et dont une partie n’aura même pas l’intention de devenir prof !


    Ces décisions ministérielles catastrophiques ont suscité un rejet quasi unanime qui crée les conditions d’une réaction unitaire de grande ampleur, de la Maternelle à l’Université : après la Conférence des Directeurs d’IUFM, la prétendue réforme du gouvernement a été rejetée par la Conférence des Présidents d’Université et par toutes les organisations (CGT, SUD, FSU, UNSA, CFDT, CFTC, FO, UNEF, FCPE …)


    L’AG a décidé de tout mettre en œuvre pour assurer le succès de la grève et de la manif de mardi 24 novembre, journée de mobilisation qui doit en appeler d’autres.

    La pétition, décidée par l’AG précédente, a été lancée sitôt l’AG achevée.

    Rendez-vous retenus :

    Lundi 23 novembre :

    - de 8h à 8h30 : faire signer la pétition à l’entrée

    - faire signer la pétition dans les groupes de PE1 et PE2

    - de 11h30 à 13h : faire signer la pétition à la cafétéria, dans le hall, au réfectoire, dans les patios.

    Mardi 24 novembre :

    - rendez-vous de la manif : 14h30 au métro Port Royal, au début du boulevard du Montparnasse, côté gauche

    - Prévoir gilet jaune fluo, objets sonores, affichettes à fixer sur les gilets avec slogan genre « Non à la casse de la formation des enseignants » + IUFM de Livry-Gargan

    - le cortège des IUFM d’Ile-de-France s’effectuera derrière la banderole de la Coordination Nationale Formation des Enseignants


    POUR FAIRE RECULER LE GOUVERNEMENT, CETTE JOURNEE N’Y SUFFIRA PAS.

    MAIS POUR QUE CETTE JOURNEE EN ENTRAINE D’AUTRES,

    IL FAUT DEJA REUSSIR CELLE-CI !

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  2. Dans une immense fourmilière
    Soldats, éclaireurs, ouvrières
    Plusieurs centaines de fourmis
    Vivaient en parfaite harmonie.
    Chacune connaissant son métier
    s'appliquait fort bien à la tâche
    et à sa besogne absorbée
    ne s'occupait de l'entourage.
    Ainsi allait la vie
    Paisible, parfaite, sans souci.
    Un jour, prenant son vol, la pie au beau plumage
    repéra à l'entrée, des fourmis à l'ouvrage.
    Et d'un seul coup de bec, avala trois d'entre elles.
    Catastrophés trois éclaireurs
    racontent aux autres leur frayeur
    « Trois gardes ? Qu'est-ce donc ?
    Nous sommes des milliers, ils seront remplacés »
    répondirent en choeur les fourmis occupées
    Plus tard, par les entrées maintenant désertées
    Pénétra dans la place la limace affamée,
    Trouva ici des oeufs et en fit sa pitance.
    Bientôt les éclaireurs contrits
    allèrent trouver les fourmis
    « Quelques oeufs ? Quelle affaire !
    Notre Reine en pond des centaines »
    leur dirent celles-ci sans cesser leur corvée.
    Tirant la sonnette d'alarme
    A chaque nouvel événement
    Ils s'agitaient fort vainement
    On restait sourd à leur vacarme
    Aussi ces quelques manigances
    Que l'on pensait sans importance
    finirent vraiment par menacer
    Cet équilibre si parfait.
    Chacun d'entre vous, je pense
    Devra prendre enfin conscience
    Déjà sans nous rebiffer
    Nous nous laissons grignoter
    Nous ne pouvons oublier
    Que quelques hommes avertis
    Peuvent changer l'avenir
    Ouvrez donc les yeux, braves gens !
    Pensez, tant qu'il est encore temps.
    Le jeu en vaut bien la chandelle
    Préparons des années plus belles
    Nikolas BLAIN
    Etudiant 2ème année Informatique
    IUT de Bayonne Pays Basque
    Transmis par AK

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