Communiqué de presse du matin
L'Université est à Saint Denis aujourd'hui. Après la journée de manifestation nationale qui a rassemblé près de 100 000 personnes et confirmé la force exceptionnelle de la mobilisation, la Coordination nationale des Universités, aujourd'hui réunie à Paris 8, dénonce la manoeuvre médiatique et la stratégie de diversion que Valérie Pécresse a trouvées comme seule réponse à nos demandes de retrait des réformes en cours. La coordination affirme que tous les représentants de l'Université et la Recherche se trouvent en ce jour réunis à l'Université Paris 8, et non au Ministère où ne se déroule qu'une parodie de consultation.
Motion 1
Comme celles du 22 janvier et du 2 février 2009, la Coordination Nationale réunie le 11 février 2009 condamne la mise en place d'une politique d'affaiblissement structurel de l'enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, BIATOSS et ITA, notamment au travers de l'individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppressions d'emplois. Cette politique menace les conditions de vie, la formation et l'avenir des étudiants. La Coordination Nationale constate que toutes ces contre-réformes résultent de la loi LRU et du pacte sur la Recherche. En conséquence, elle demande en urgence que la communauté universitaire et le monde de la recherche soient consultés sur une nouvelle loi garantissant démocratie, collégialité, indépendance, liberté et égalité entre les universités et les domaines de recherche, car l'Université n'est pas une entreprise et le Savoir n'est pas une marchandise. Elle exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d'emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, dont elle refuse le démantèlement.
Elle soutient les mobilisations en cours. Elle constate que les ministères n'ont toujours pas retiré :
- la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degrés.
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs.
En conséquence la Coordination Nationale appelle l'ensemble des universités et des laboratoires à rejoindre le mouvement de grève totale, reconductible, illimitée, déjà engagée dans de très nombreuses universités.
Motion 2
La Coordination Nationale constate l'amplification et l'élargissement de la mobilisation à toute la communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle se félicite de l'appel de la Sorbonne lancé par des présidents d'université et invite tous les présidents à se rallier à ce texte. Elle condamne le caractère systématique, idéologique et économique de toutes les réformes engagées par le gouvernement : c'est toute sa politique de la recherche et de l'enseignement supérieur qui est mise en cause. La coordination dénonce la série de « réformes » que le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et le ministère de l'Education Nationale ont engagées à la hussarde sans aucune négociation :
- la loi LRU et le pacte de la Recherche
- la transformation radicale des organismes de recherche en agences de moyens
- la réforme de l'allocation des moyens aux établissements qui renforce la concurrence entre eux (modèle dit « Sympa »)
- le pilotage, par le pouvoir politique, de la Recherche et de l'Université
- la précarisation des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche et la remise en cause des statuts nationaux (EC, BIATOSS, ITA, PRAG, PRCE…)
- le démantèlement des concours nationaux de recrutement des enseignants du premier et du second degrés, et le projet de « masterisation » de la formation des enseignants
- le projet de contrat doctoral
- l'abandon de la définition nationale des DUT ainsi que du fléchage des moyens des IUT et des IUFM
- la réforme du système de bourse sur critères sociaux
Il apparaît clair que les attaques contre l'université ne sont qu'un élément d'une politique plus générale de destruction du service public d'éducation de la maternelle au supérieur, comme en témoigne la remise en cause de la laïcité par les accords Kouchner avec le Vatican. La Coordination Nationale appelle donc à la convergence des revendications de la maternelle à l'enseignement supérieur. Elle invite les enseignants du premier et du second degrés et leurs organisations syndicales à rejoindre ce mouvement. Elle appelle à l'ouverture d'un grand débat national sur l'ensemble des dossiers contestés à l'heure actuelle et qui concernent l'ensemble de la société française.
Motion 3
Tant que ses revendications ne sont pas entendues, la Coordination Nationale maintient ses actions, à commencer par la grève. Elle appelle les confédérations syndicales à soutenir ces revendications le 18 février, lors de la rencontre avec le chef de l'Etat.
Pour renforcer le mouvement de grève initiée le 2 février, et parfois plus tôt, la Coordination Nationale appelle à des formes d'actions diversifiées qui peuvent s'inscrire dans le calendrier suivant :
- le jeudi 12 février, l'AG qui se tiendra au CNRS (siège parisien) à 10H doit rassembler le plus largement possible
- le vendredi 13 février, à 15h, cérémonie de non remise symbolique des maquettes dans les différents rectorats et au ministère, assorties de « coeurs » comme autant de preuves d'amour pour la ministre
- le mardi 17 février, journée massive d'information (distribution de tracts, RV communs) dans les gares
- le jeudi 19, journée nationale de manifestations. La Coordination Nationale propose en outre l'organisation d'une manifestation nationale réunissant l'ensemble du personnel éducatif à une date proche (fin février ou début mars).
Dès maintenant, la Coordination Nationale appelle à signer le moratoire sur les expertises de l'ANR et de l'AERES (à l'appel de SLR et du C3N), à tenir et à renforcer son engagement du 2 février : « l'Université et la Recherche s'arrêtent ».
La prochaine AG de la Coordination Nationale aura lieu le vendredi 20 février à Paris Ouest Nanterre. Nous mettons à l'ordre du jour de cette AG une démission de nos fonctions administratives.
Motion 4
La Coordination Nationale condamne catégoriquement les violences policières contre la communauté universitaire, qui défend pacifiquement ses revendications légitimes. Elle dénonce la présence policière sur les campus.
L'Université est à Saint Denis aujourd'hui. Après la journée de manifestation nationale qui a rassemblé près de 100 000 personnes et confirmé la force exceptionnelle de la mobilisation, la Coordination nationale des Universités, aujourd'hui réunie à Paris 8, dénonce la manoeuvre médiatique et la stratégie de diversion que Valérie Pécresse a trouvées comme seule réponse à nos demandes de retrait des réformes en cours. La coordination affirme que tous les représentants de l'Université et la Recherche se trouvent en ce jour réunis à l'Université Paris 8, et non au Ministère où ne se déroule qu'une parodie de consultation.
Motion 1
Comme celles du 22 janvier et du 2 février 2009, la Coordination Nationale réunie le 11 février 2009 condamne la mise en place d'une politique d'affaiblissement structurel de l'enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, BIATOSS et ITA, notamment au travers de l'individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppressions d'emplois. Cette politique menace les conditions de vie, la formation et l'avenir des étudiants. La Coordination Nationale constate que toutes ces contre-réformes résultent de la loi LRU et du pacte sur la Recherche. En conséquence, elle demande en urgence que la communauté universitaire et le monde de la recherche soient consultés sur une nouvelle loi garantissant démocratie, collégialité, indépendance, liberté et égalité entre les universités et les domaines de recherche, car l'Université n'est pas une entreprise et le Savoir n'est pas une marchandise. Elle exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d'emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, dont elle refuse le démantèlement.
Elle soutient les mobilisations en cours. Elle constate que les ministères n'ont toujours pas retiré :
- la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degrés.
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs.
En conséquence la Coordination Nationale appelle l'ensemble des universités et des laboratoires à rejoindre le mouvement de grève totale, reconductible, illimitée, déjà engagée dans de très nombreuses universités.
Motion 2
La Coordination Nationale constate l'amplification et l'élargissement de la mobilisation à toute la communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle se félicite de l'appel de la Sorbonne lancé par des présidents d'université et invite tous les présidents à se rallier à ce texte. Elle condamne le caractère systématique, idéologique et économique de toutes les réformes engagées par le gouvernement : c'est toute sa politique de la recherche et de l'enseignement supérieur qui est mise en cause. La coordination dénonce la série de « réformes » que le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche et le ministère de l'Education Nationale ont engagées à la hussarde sans aucune négociation :
- la loi LRU et le pacte de la Recherche
- la transformation radicale des organismes de recherche en agences de moyens
- la réforme de l'allocation des moyens aux établissements qui renforce la concurrence entre eux (modèle dit « Sympa »)
- le pilotage, par le pouvoir politique, de la Recherche et de l'Université
- la précarisation des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche et la remise en cause des statuts nationaux (EC, BIATOSS, ITA, PRAG, PRCE…)
- le démantèlement des concours nationaux de recrutement des enseignants du premier et du second degrés, et le projet de « masterisation » de la formation des enseignants
- le projet de contrat doctoral
- l'abandon de la définition nationale des DUT ainsi que du fléchage des moyens des IUT et des IUFM
- la réforme du système de bourse sur critères sociaux
Il apparaît clair que les attaques contre l'université ne sont qu'un élément d'une politique plus générale de destruction du service public d'éducation de la maternelle au supérieur, comme en témoigne la remise en cause de la laïcité par les accords Kouchner avec le Vatican. La Coordination Nationale appelle donc à la convergence des revendications de la maternelle à l'enseignement supérieur. Elle invite les enseignants du premier et du second degrés et leurs organisations syndicales à rejoindre ce mouvement. Elle appelle à l'ouverture d'un grand débat national sur l'ensemble des dossiers contestés à l'heure actuelle et qui concernent l'ensemble de la société française.
Motion 3
Tant que ses revendications ne sont pas entendues, la Coordination Nationale maintient ses actions, à commencer par la grève. Elle appelle les confédérations syndicales à soutenir ces revendications le 18 février, lors de la rencontre avec le chef de l'Etat.
Pour renforcer le mouvement de grève initiée le 2 février, et parfois plus tôt, la Coordination Nationale appelle à des formes d'actions diversifiées qui peuvent s'inscrire dans le calendrier suivant :
- le jeudi 12 février, l'AG qui se tiendra au CNRS (siège parisien) à 10H doit rassembler le plus largement possible
- le vendredi 13 février, à 15h, cérémonie de non remise symbolique des maquettes dans les différents rectorats et au ministère, assorties de « coeurs » comme autant de preuves d'amour pour la ministre
- le mardi 17 février, journée massive d'information (distribution de tracts, RV communs) dans les gares
- le jeudi 19, journée nationale de manifestations. La Coordination Nationale propose en outre l'organisation d'une manifestation nationale réunissant l'ensemble du personnel éducatif à une date proche (fin février ou début mars).
Dès maintenant, la Coordination Nationale appelle à signer le moratoire sur les expertises de l'ANR et de l'AERES (à l'appel de SLR et du C3N), à tenir et à renforcer son engagement du 2 février : « l'Université et la Recherche s'arrêtent ».
La prochaine AG de la Coordination Nationale aura lieu le vendredi 20 février à Paris Ouest Nanterre. Nous mettons à l'ordre du jour de cette AG une démission de nos fonctions administratives.
Motion 4
La Coordination Nationale condamne catégoriquement les violences policières contre la communauté universitaire, qui défend pacifiquement ses revendications légitimes. Elle dénonce la présence policière sur les campus.
Compte-rendu de la réunion du 11 févr. 09 des
RépondreSupprimerprésidents de six sociétés savantes en langues,
littératures et civilisations étrangères au
cabinet de Mme Valérie Pécresse, Ministre de
l'enseignement supérieur et de la recherche.
Présents :
M. Thierry Coulhon, Conseiller spécial auprès de la ministre
Mme Bénédicte Durand, Conseiller technique sciences humaines
Mme Geneviève Champeau, présidente de la Société des Hispanistes Français
Mme Armelle Groppo (Vice-présidente enseignement
supérieur, représentant M. Philippe Comte,
président de l'Association Française des
Russisants)
Mme Françoise Lartillot, présidente de
l'Association des Germanistes de l'Enseignement
Supérieur
M. Christophe Mileschi, président de la Société
des Italianistes de l'Enseignement Supérieur
M. Jacques Pothier, président de l'Association Française d'Etudes Américaines
M. Jean Viviès, président de la Société des
Anglicistes de l'Enseignement Supérieur
La réunion faisait suite à la lettre adressée le
30 octobre 2008 à Mme Pécresse, co-signée par les
sociétés savantes ci-dessus, auxquelles s'étaient
jointes Sylvestre Vanuxam (APLV), Benoît
Deslandes (Association des Arabisants) et Shao
Baoqin (Association des Professeurs de Chinois),
sur la question de la masterisation de la
formation professionnelle des enseignants.
Soulignant un certain nombre de préoccupations,
cette lettre demandait un moratoire d'un an à la
mise en place de cette réforme et sollicitait
l'ouverture de consultations.
M. Coulhon engage le débat en distinguant ce qui
constitue pour le MESR les aspects essentiels de
la question pouvant poser problème, et en
affirmant la volonté du ministère de chercher des
voies de passage :
- la mastérisation des concours, qui constitue
une opportunité à saisir de revalorisation de la
carrière des enseignants : désormais tous
recrutés avec une qualification de master, ils
bénéficieront des retombées indiciaires qui en
découlent.
- L'articulation master recherche / préparation au CAPES
- La question du calendrier (mise en ¦uvre de la
réforme en 2009 / demande de moratoire d'un an)
Les associations ne refusent pas d'envisager la
masterisation de la formation des enseignants,
mais soulignent les difficultés inutiles que
présente une mise en place trop précipitée. Il
n'est pas normal que les établissements soient
amenés dès le 15 février à soumettre des
maquettes comportant des propositions de contenu
de formation alors que le détail des épreuves
n'est pas fixé. M. Coulhon minore le problème en
soulignant que la logique du concours de
recrutement distingue à présent nettement la
logique de qualification-avec élévation du niveau
de formation (le master) et les exigences du
recruteur/employeur (le ministère de l'éducation
nationale). Les épreuves du CAPES ne reposant que
sur un programme très généraliste ne devraient en
soi pas faire l'objet d'une préparation
spécifique.
Sur la question des programmes, nous soulignons
que, contrairement à ce qui peut se passer dans
d'autres matières, les contenus culturels ne
commencent à être souvent abordés de manière
approfondie en LLCE qu'au niveau de la licence :
un approfondissement disciplinaire est donc
encore nécessaire au niveau du master. D'où les
mérites de programmes sur des questions de
littérature ou civilisation tels qu'ils existent
: sans exclure une évaluation de la culture
générale disciplinaire des candidats (appréciable
dans l'épreuve hors-programme de l'oral), ils
permettent de juger, dans des conditions qui
assurent l'égalité de tous les candidats du
territoire national, de leurs capacités d'analyse
ou de synthèse sur des questions représentatives
de l'histoire littéraire ou de la civilisation
des aires géographiques concernées. Du point de
vue du ministère, la partie recherche du master
est précisément l'occasion pour chaque
établissement, chaque équipe de recherche, de
parfaire la formation disciplinaire par un
travail approfondi, mais en toute autonomie, sur
les questions de recherche au c¦ur de son
expertise. Le ministère se dit ouvert aux idées
innovantes qui pourraient se dégager des
maquettes qui remontent, afin d'encourager et de
généraliser les bonnes pratiques. Nous soulignons
la divergence, de notre point de vue, entre la
formation pluridisciplinaire de haut niveau
requise pour la préparation aux concours et la
focalisation nécessairement induite par la
recherche.
Nous soulignons qu'il est paradoxal en matière de
formation des enseignants, de s'éloigner du
modèle de la formation en alternance dont les
mérites sont reconnus dans tous les secteurs :
quels que soient ses défauts, l'année de stage
après le CAPES permettait une poursuite de la
formation dans un schéma d'alternance. M. Coulhon
estime que la question des conditions d'exercice
de l'année de stage reste ouverte, qu'elle relève
du MEN, mais, contrairement aux associations,
qu'il n'est pas nécessaire d'aborder cette
question ou plus généralement la question de la
formation continue des enseignants pour traiter
de la masterisation.
Les associations soulignent la difficulté de
concilier les contraintes multiples des nouveaux
masters qui conduisent à des incompatibilités de
fait: préparer aux épreuves nouvelles du CAPES,
pour d'autres étudiants préparer au concours de
l'agrégation, qui conserve des programmes,
maintenir des séminaires de recherche tout en
développant les partenariats internationaux
justifiés et indispensables pour une évaluation
favorable par l'AERES, et assurer simultanément
la formation pédagogique des futurs professeurs.
A ce sujet, M. Coulhon assure que le financement
des stages en responsabilité, d'une durée
maximale de 108 heures, indiqué par le communiqué
du 15 janvier, sera pris en charge par le MEN. On
observe que le nombre de stagiaires prévu par ce
dispositif ne couvre cependant qu'une partie des
candidats aux concours.
Face à la question du calendrier, M. Coulhon
souligne que le ministère a pris en compte le
problème de la transition entre les deux systèmes
par des mesures adaptées (communiqué du 15
janvier). Les associations font remarquer que
très peu d'universités feront remonter les
maquettes d'ici le 15 février : la mise en place
de la réforme s'en trouvera donc fatalement
retardée, et elles se demandent donc comment
envisager de mettre en place une formation
sérieuse dès la rentrée 2009. Il ne leur paraît
pas raisonnable d'affiner et de mettre en place
des formations de qualité sans se donner le temps
de les examiner sérieusement-à titre de
comparaison, les dossiers d'habilitation des
contrats quadriennaux sont soumis à l'AERES
presque deux ans avant leur mise en ¦uvre. M.
Coulhon demande alors comment pourrait
s'organiser la transition en cas de maintien du
concours sous la forme actuelle en 2010, si le
nouveau concours était reporté à 2011. Le
ministère considère qu'il n'est pas possible
d'imaginer que l'an prochain, certains étudiants
passent un CAPES ancienne formule sans avoir le
M1, alors que d'autres s'engageraient
simultanément dans un M1 pour passer au cours du
M2 le CAPES nouvelle formule.
Sans minimiser les problèmes posés par les
questions de transition, les associations
réaffirment qu'un moratoire d'un an à la mise en
place des nouveaux concours permettrait une
meilleure mise en synergie des acteurs, une
entrée cohorte par cohorte dans la réforme, comme
cela avait pu se produire au moment du passage au
LMD. Il est possible d'imaginer une transition
passant par un moratoire, pour lesquelles elles
peuvent élaborer des propositions concrètes ;
dans ce scénario, on pourrait par exemple
proposer de reconduire pour 2010 les programmes
de CAPES de 2009.
Les associations ont souligné l'importance
nationale qu'avait pour notre pays une formation
en langues, littératures et civilisations des
pays étrangers qui prenne en compte d'autres
langues que l'anglais, et qui considèrent ces
disciplines non seulement comme des outils de
communication mais comme occasion de découvrir
l'autre dans l'épaisseur de son histoire, de sa
culture, de ses représentations.
En complément de l'ordre du jour de la réunion,
il a été fait allusion à plusieurs reprises au
contexte global dans lequel s'inscrit maintenant
la demande concernant la masterisation et le
concours (décret concernant le projet de statut
notamment). Il a été rappelé l'existence d'un
mouvement de revendication et aussi d'une
Coordination Nationale des universités et
souligné qu'aux yeux d'un grand nombre de nos
collègues, les différentes réformes en cours
s'inscrivent dans un schéma d'ensemble, qu'ils
rejettent.
Cette réunion a duré une heure et demie et s'est
déroulée dans une atmosphère de dialogue, franc
et approfondi.
Ce compte-rendu, rédigé en commun par les
représentants des six associations, a été relu
par M. Coulhon et Mme Durand.
VB