A l'appel des syndicats de l'ensemble de l'éducation nationale, une journée de mobilisation et de grève aura lieu le 24 novembre, avec AG à Paris 12 et manifestation à Paris l'après-midi.
MANIFESTATION ILE DE FRANCE MARDI 24 NOVEMBRE FSU CGT Solidaires
De Port Royal à Métro St Fr Xavier 14h30
Par le Bd Montparnasse et le Bd des Invalides
Après les mobilisations massives de l'an dernier, les sujets de lutte restent nombreux, parmi les personnels, les élèves et les étudiants.
A travers le projet de "réforme" de la formation et du recrutement des enseignants lié à la mastérisation, présenté le 13 novembre, le gouvernement aggrave sa politique de rentabilisation et de démantèlement accéléré de la fonction publique enseignante (voir le résumé ci-dessous).
Dès maintenant, il s'agit de se mobiliser contre
- La désorganisation des cursus universitaires de formation à la recherche, en M2.
- L'abandon d'une véritable formation professionnelle, didactique et pédagogique (par les stages payés longs notamment)
- La remise en cause de l'existence même des IUFM
- Le renforcement des barrières de sélection (allongement des études non prises en charge, découragement des redoublements, etc.)
- A terme, la mise sur le marché du travail d' un nombre croissant d'enseignants formés et diplômés sans postes.
Il existe de nombreux autres motifs de manifester :
- la poursuite de la mise en place de la LOI LRU (fonctionnement des instances universitaires et présidentialisation ; mise en place des PRIMES D'EXCELLENCE ;
- les EVALUATIONS DE L'AERES et la volonté de SUPPRESSION DE CERTAINS LABORATOIRES,
- la mise en place d'une LOI SUR LA MOBILITE des fonctionnaires qui s'applique aussi aux personnels de l'Enseignement supérieur,
- la FAUSSE AUTONOMIE concédée aux Universités (le passage aux compétences élargies selon un calendrier imposé par le Ministère et des modalités décidées en fonction d'audits extérieurs ; la mise en place des PRES…),
- le projet de BUDGET POUR 2010, LES SUPPRESSIONS DE POSTES etc.
- le développement en Europe d'un mouvement de protestation CONTRE LE PROCESSUS DE BOLOGNE, auquel nous ne pouvons être indifférents.
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Pour s'informer et ne pas mourir idiot, voici le sommaire du projet de mastérisation concocté par les groupes de travail ministériels
- Forme et contenu des concours.
- Calendrier des épreuves. Contenu des masters.
- Organisation des stages.
- Formation des professeurs stagiaires.
Les concours sont présentés par tout étudiant inscrit en 2e année de Master ou déjà titulaire d’un Master. Ils ne se confondent pas et ne valident pas les mêmes acquis.
Forme et contenu des concours.
2 épreuves d’admissibilité disciplinaires et 2 épreuves d’admission professionnelles. La 2e épreuve de l’admission évaluera les compétences « agir en fonctionnaire de l’Etat »…
Les épreuves d’admissibilité sélectionnent selon le niveau scientifique dans la ou les discipline(s) (PE, PLP) car appuyées sur des masters généralistes (pas d’évaluation didactique ou pédagogique). Pour les PE : une épreuve de français/culture humaniste et une de mathématiques/sciences. Les programmes scolaires constituent l’univers de référence des savoirs évalués. Les programmes des concours traduiront cet objectif.
2 épreuves d’admission vérifieront l’aptitude à enseigner et la capacité à conceptualiser son enseignement ou sa mission éducative (connaissances des publics, des degrés d’enseignement, des 2 curriculums de formation…). La 1ère sera une leçon, la 2e l’analyse d’un dossier dans un champ disciplinaire et comportant des documents (écrits, sonores, iconographiques…). Sera aussi abordée la compétence « agir en fonctionnaire d’Etat… ».
Calendrier des épreuves Les épreuves d’admissibilité et d’admission auront toutes lieu en M2 : les étudiants qui le souhaitent pourront présenter les concours du 1er et 2d degrés la même année. Calendrier des épreuves : CRPE : admissibilité septembre. Résultats novembre. Admission : mai-juin. CAPES, CAPET, CAPEPS, CAPLP, CPE : écrits dès décembre. Résultats mi-janvier. Admission mai-juin. Agrégation : écrits en avril. Oraux en juin-juillet.
La période séparant les résultats permettra de compléter la formation aux méthodologies de la recherche et favoriser l’ouverture internationale. Pour les non-admissibles, focalisation sur le projet professionnel, par des compléments de formation et un stage en situation métier.
Contenu des masters
Les concours n’étant pas les seuls débouchés professionnels des masters, ceux-ci ne doivent pas être construits en fonction des épreuves de concours. La réussite aux épreuves d’admissibilité ne constitue pas une condition de validation du master. Les masters doivent prévoir des possibilités de poursuite d’études à finalités professionnalisantes autres que l’enseignement, pour les non-admissibles. Les masters ont vocation à permettre l’insertion professionnelle, y compris la recherche. Aux côtés des masters disciplinaires adaptés aux concours du 2d degré devra émerger une offre de masters s’appuyant sur plusieurs disciplines poursuivant une finalité professionnelle large, dont celle de répondre aux besoins de recrutement de PE polyvalents et de PLP bivalents. Les étudiants se destinant à l’enseignement pourront construire un parcours complémentaire, à partir des champs de formation des masters actuels. Les modules complémentaires ne doivent pas les enfermer dans une voie trop spécialisée. Cadrage des masters : M1 : dominante disciplinaire avec parcours complémentaires de découverte professionnelle :
Enseignement de M1 généraliste
Modules complémentaires
Stages préparatoires d’observation et de pratique M2 : Poursuite des enseignements disciplinaires avec parcours complémentaires de professionnalisation :
formation disciplinaire et préparatoire au mémoire de master
modules complémentaires de préparation aux épreuves orales à caractère disciplinaire et professionnelle
stages en responsabilité
Organisation des stages
Les stages, effectués en milieu scolaire, ne peuvent être une condition pour se présenter à une épreuve et ne peuvent lui servir de support. Le recteur est responsable, en liaison avec les établissements, de la répartition de l’offre de stages et de son adéquation avec les cursus des masters.
Stages préparatoires d’observation et de pratique accompagnée : offerts aux étudiants de M1 ou en début de M2 par groupes de 2 à 3 personnes par classe, proposés à différents moments de l’année et compatibles avec les cursus de M1.
stages en responsabilité (stages filés ou groupés, selon les impératifs liés aux lieux de stage et aux cursus de M2 ; offerts en priorité aux admissibles et rémunérés).
Formation des professeurs stagiaires
Les lauréats des concours sont professeurs stagiaires et on la responsabilité d’une ou plusieurs classes. Un tiers de l’année scolaire est consacré à la formation professionnelle. Un cadrage national de leur formation sera élaboré. Des compléments de formation leur seront offerts : pour les PE, formation en langues, sport, arts et musique… ; pour tous les niveaux d’enseignement : maîtrise de la classe, retour sur les pratiques professionnelles, découverte des autres niveaux d’enseignement… Dans une logique de portefeuille de compétences, d’autres formations complèteront la formation de manière plus personnelle (échanges entre pairs, conférences, complément didactique, approfondissement d’un thème…).
Ouvert par les personnels, enseignant/e/s, chercheur/e/s, de l’université Paris 12, en grève à l’appel de la coordination nationale des universités, ce blog propose à tous les personnels et étudiants de Paris12 (UFR, IUT, IUFM, labos, etc.) un espace de mobilisation, d'information, de débat sur le mouvement déclenché en février 2009 contre:
- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
- le démantèlement des concours de recrutement et le projet formation des enseignants des premier et second degrés
- les conséquences néfastes de la loi LRU pour les étudiants et tous les personnels enseignants, chercheurs, biatoss
- la remise en cause des statuts et des instances d'évaluation nationale
- la transformation des organismes de recherche en agences de moyens pour une recherche et un pilotage à court terme de la recherche et de l’enseignement supérieur par le pouvoir politique
- le contrat doctoral sans moyens réels
- la suppression des postes dans la recherche, l’enseignement, l’administration et les bibliothèques universitaires
- l'ouverture d'un marché du savoir et des enseignements du supérieur livré au secteur privé, commercial ou religieux.
L’Université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise.
La professionnalisation à court terme n'est pas l'objectif premier de la formation universitaire.
L’investissement dans l'éducation à tous les niveaux est la plus sûre des relances.
Le gouvernement doit retirer ses décrets pour engager une véritable négociation avec les représentants des mouvements actuels et prendre en compte leurs propositions pour
- un service public de l'éducation de la maternelle à l'université accessible à tous
- une répartition égale des moyens de l'enseignement supérieur post-bac
- le développement des espaces de libertés pour l'enseignement et la recherche (libre débat, innovation, expérimentations, créations)
- des modes de recrutement et d'avancement reposant sur des critères nationaux explicites et transparents
Ce blog est modéré sous la responsabilité de la coordination des personnels en lutte et des organisations syndicales participant au mouvement.
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- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs
- le démantèlement des concours de recrutement et le projet formation des enseignants des premier et second degrés
- les conséquences néfastes de la loi LRU pour les étudiants et tous les personnels enseignants, chercheurs, biatoss
- la remise en cause des statuts et des instances d'évaluation nationale
- la transformation des organismes de recherche en agences de moyens pour une recherche et un pilotage à court terme de la recherche et de l’enseignement supérieur par le pouvoir politique
- le contrat doctoral sans moyens réels
- la suppression des postes dans la recherche, l’enseignement, l’administration et les bibliothèques universitaires
- l'ouverture d'un marché du savoir et des enseignements du supérieur livré au secteur privé, commercial ou religieux.
L’Université n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise.
La professionnalisation à court terme n'est pas l'objectif premier de la formation universitaire.
L’investissement dans l'éducation à tous les niveaux est la plus sûre des relances.
Le gouvernement doit retirer ses décrets pour engager une véritable négociation avec les représentants des mouvements actuels et prendre en compte leurs propositions pour
- un service public de l'éducation de la maternelle à l'université accessible à tous
- une répartition égale des moyens de l'enseignement supérieur post-bac
- le développement des espaces de libertés pour l'enseignement et la recherche (libre débat, innovation, expérimentations, créations)
- des modes de recrutement et d'avancement reposant sur des critères nationaux explicites et transparents
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mercredi 18 novembre 2009
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APPEL DU SNASUB-FSU
RépondreSupprimerGRÈVE NATIONALE
Mardi 24 novembre
Le projet de budget 2010 débattu actuellement au Parlement prévoit
30.000 suppressions de postes de fonctionnaires d’Etat dont
16.000 dans l’éducation. Depuis 2003, ce sont près de 50.000 postes
qui ont été supprimés dans les services administratifs et les établissements
scolaires.
La filière administrative est particulièrement visée par ces suppressions.
Le gouvernement prévoit en effet une diminution de plus de
900 emplois d’administratifs des services centraux et déconcentrés
(du programme “soutien”) : 600 suppressions franches et environ 300
emplois redéployés vers le programme “vie de l’élève” (postes de CPE
ou d’infirmières).
Dans l’enseignement supérieur, si la mobilisation du premier semestre
2009 a permis d’empêcher les suppressions d’emplois de BIATOSS
dans le budget 2010, aucune création n’est envisagée alors que
tout le monde reconnaît le sous encadrement administratif des étudiants.
Partout, nos conditions de travail sont sacrifiées. Les réorganisations
de services succèdent aux réformes de structures notamment pour
adapter les missions aux suppressions de postes (démantèlement du
Service des Pensions de La Baule, reconcentrations académiques, remembrements
comptables...).
Et tout cela dans un contexte de salaires scandaleusement bas, où
les débuts de carrières se confondent avec le SMIC, sans perspectives
réelles d’une évolution rapide. Pire, avec les nouveaux dispositifs
indemnitaires (la Prime de fonctions et de résultats notamment),
le salaire au mérite se généralise et l’individualisation des carrières
devient la pierre angulaire de la gestion des ressources humaines (cf
la réforme de l’évaluation).
Renforcez l’action syndicale,
adhérez au SNASUB-FSU :
Exigeons :
- l’arrêt des suppressions de postes et
le rétablissement des postes supprimés
- des créations de postes nécessaires
au fonctionnement des services académiques,
des universités, des établissements,
notamment pour
résorber la précarité
- l’arrêt des réorganisations-destructions
de services servant à dégager
des marges pour supprimer les emplois,
NON à la RGPP et à la Loi de mobilité.
- l’augmentation générale des salaires,
300 euros d’augmentation (en
points d’indice) pour tous, pas de salaires
inférieurs à 1.600 euros nets
- la requalification générale des emplois
à la hauteur des missions exercées
et des compétences mises en
oeuvre
- la revalorisation des indemnités
avant l’intégration dans le salaire.
NON au salaire au mérite, NON à la
PFR, NON à la modulation indemnitaire,
OUI à un salaire décent pour
vivre dignement
- l’arrêt de la dégradation généralisée
des conditions de travail et du développement
du stress au travail comme
conséquence des désorganisations,
fusions, mutualisations, regroupements,
suppressions de services
Syndicat national de l’administration scolaire
universitaire et des bibliothèques - FSU
104, Rue Romain Rolland - 93260 LES LILAS
Téléphone : 01.41.63.27.51 - Fax : 01.41.63.15.48
Courriel : snasub.fsu@snasub.fr
Enseignants et étudiants dénoncent le projet de formation des maîtres
RépondreSupprimerLE MONDE | 16.11.09 | 10h46 • Mis à jour le 16.11.09 | 11h10
La réforme de la formation des enseignants, un des sujets centraux dans la contestation qu'a connu l'université au
printemps, continue de semer la zizanie. Le projet que les cabinets des ministres Valérie Pécresse pour le
supérieur et Luc Chatel pour l'enseignement scolaire, ont présenté vendredi 13 novembre comme "définitif" a été
accueilli par un tollé général. Au point qu'il pourrait être amendé.
Le sujet de la formation des maîtres, dit de la masterisation, est un des cadeaux empoisonnés laissés par l'ancien
ministre Xavier Darcos à son successeur. Si le principe de base est simple – élever les niveaux des enseignants
en les recrutant à bac + 5 contre bac + 3 aujourd'hui – dans le détail, tout pose problème: la date des concours,
leur contenu, la définition des masters suivis par ces étudiants. Parce que ces "détails" dessinent une philosophie
du métier. Et que sur ce sujet deux approches se heurtent.
Il y a, d'un côté, la volonté gouvernementale d'enterrer les IUFM, de revenir à une formation disciplinaire et à un
enseignant qui se définit par sa discipline. Et de l'autre, l'idée que ce métier s'apprend et que le meilleur
enseignant n'est pas forcément celui qui fera les meilleures dissertations au concours.
"RÉGRESSIF ET CONSTERNANT"
Le ministère propose une formule qui s'inscrit dans la première approche. "Les concours auront désormais deux
épreuves d'admissibilité à caractère disciplinaire et deux épreuves d'admission comportant une dimension
professionnelle", précise le document ministériel. La "dimension professionnelle" tenant essentiellement dans la
capacité à élaborer une leçon.
Cette approche fait bondir le Syndicat des enseignants (SE) qui estime "catastrophique, régressif et
consternant", une réforme qui relègue à l'après-concours "la question des méthodes pédagogiques, la prise en
compte de l'hétérogénéité", comme le souligne Christian Chevalier, son secrétaire général.
De l'avis général, la professionnalité sera la grande oubliée. Il sera bien difficile d'insérer une véritable plage de
stages – fortement conseillés mais non obligatoires – entre l'admissibilité et les épreuves d'admission aux
concours du second degré. Surtout entre la fin janvier et la fin avril, c'est-à-dire au moment où le futur
enseignant prépare ses épreuves de master 2 (M2) et son admission, les écrits du capes ayant lieu en décembre et
les oraux en mai-juin.
Cette surcharge de l'année de M2 fait regretter à la cosecrétaire générale du SNES, Frédérique Rollet, que la
préprofessionnalisation ne soit pas plus progressive, c'est-à-dire proposée dès la licence. Thierry Cadart,
secrétaire général du SGEN-CFDT, se dit lui aussi "très en colère contre les apprentis sorciers du ministère".
Le texte précise par ailleurs que les futurs enseignants du second degré seront formés dans des masters
disciplinaires. Ils opteront seulement pour un "parcours complémentaire de professionnalisation" avec en
première année un module de "culture générale et histoire de la discipline", en seconde, une "préparation aux
épreuves orales". Sur ce point, c'est l'UNEF qui voit rouge et refuse cette approche, estimant lui aussi
qu'"enseigner est un métier qui s'apprend".
Les jeunes profs, dont le renouvellement est important dans les années à venir risquent d'arriver bien démunis
devant les classes. Pour le concours du premier degré qui aura deux épreuves écrites (une de français-culture
humaine et une de mathématiques et sciences) à mi-septembre, les syndicats sont légèrement moins critiques. Ce
qui ne signifie pas qu'ils apprécientla disparition totale des arts des épreuves de concours !
Maryline Baumard
Article paru dans l'édition du 17.11.09