Les enseignants-chercheurs impliqués dans la mobilisation en cours contre les réformes dans l'éducation supérieure ont fait l'objet, à deux reprises (via l'envoi de deux lettres recommandées en avril), de menaces directes de la part de la Présidence de Lille 2. Comme cela est le cas dans l'ensemble des universités mobilisées, ces enseignants-chercheurs font vivre la mobilisation au travers de différentes modalités d'action (reports des jurys, grèves des cours, actions "hors les murs"). Le président de Lille 2 leur a annoncé, d'une part, de retenues sur salaires pour service non fait (en raison de la rétention des notes) et les a menacés, d'autre part, de "mesures administratives" et de convocation de la section disciplinaire pour "manquement grave à leurs obligations d'enseignants-chercheurs". Cette démarche d'intimidation constitue un précédent inacceptable et pourrait ouvrir la voie à d'autres présidents d'universités, désireux d'en finir avec la mobilisation actuelle, de jouer le "pourrissement" et la division en trouvant des boucs-émissaires parmi les personnels mobilisés. Nous exigeons du président de Lille 2 le retrait immédiat de ces sanctions et menaces. Nous apportons notre plein soutien au collectif des enseignants mobilisés de Lille 2. De tels procédés viennent s'inscrire dans le dit "mode de gouvernance" de la LRU, renforçant le pouvoir arbitraire des présidents sans contrôle démocratique. L'existence de ces procédés vient renforcer notre détermination à poursuivre notre combat contre une loi qui modifie en profondeur les valeurs et le fonctionnement de l'université publique.
Pour signer la pétition, cliquer sur le titre.Pour empêcher les sanctions étendons le mouvement!
Bon courage à tous !
Sophie Béroud
David Garibay
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