Dix semaines de mobilisation, de grève, de blocages contre la mastérisation au rabais des enseignants, contre le statut à tout faire des enseignants-chercheurs, contre la dégradation du service public de l’éducation et de la recherche.
Dix semaines de manifestations nationales des étudiants, des enseignants, des chercheurs, des biatoss contre la logique entrepreneuriale imposée par la loi LRU.
Hier, mercredi 8 avril, Paris 12 (biatoss, étudiants, enseignants, chercheurs) était dans la rue avec les autres universités parisiennes.
Notre obstination ne désarmera pas.
L’université ne produit ni marchandises, ni « valeur ajoutée » comme le dit Sarkozy, ni viviers professionnels au service des entreprises.
Elle demande des moyens égaux aux autres formations post-bac pour former des diplômés complets.
Le 28 avril, comme les personnels de santé, nous serons dans la rue, pour exiger le retrait des décrets et l’abrogation de la loi Pécresse qui livre l’université à la rentabilisation et aux intérêts privés.
LU DANS LE MONDE
RépondreSupprimerLes inquiétudes des IUT
La lente intégration des instituts universitaires de technologie (IUT) à l'université se précise. La circulaire, intitulée "Relations entre les universités et les IUT", signée par Valérie Pécresse, vient d'être publiée au Bulletin officiel du 2 avril. Cette circulaire tente de désamorcer le mécontentement des responsables d'une filière d'excellence, inquiets de perdre leur indépendance. Elle tente de les rassurer, notamment en réaffirmant l'autonomie de gestion des IUT et l'autorité de leurs directeurs sur l'ensemble des personnels. Elle souligne également que la gestion des crédits d'Etat relèvera de ce même directeur. Reste que ces crédits affectés par l'Etat sont "attribués par l'université", une formule qui ne rassurera probablement pas les intéressés.
Craintes. Associés régulièrement aux actions du mouvement contre les réformes dans l'enseignement supérieur, les enseignants et les élèves des IUT continuent à exprimer leurs craintes sur leur site.
Recrutement. Aux facteurs d'inquiétude issus de leur rattachement à l'université, les IUT en ajoutent un plus ancien quant au recrutement de leurs étudiants. Leur filière est aujourd'hui courue par les meilleurs bacheliers alors qu'à son origine elle était conçue comme une filière courte et professionnalisante. Les lycéens des séries technologiques, auxquels ils étaient destinés, ne les intègrent pas, mais partent en université où ils subissent l'échec la plupart du temps. Un décret du 17 mars 2008 instaure l'admission automatique des bacheliers technologiques ayant obtenu une mention bien ou très bien. Ce recrutement lié avait provoqué, et provoque toujours, de sérieuses réticences de la part du personnel des IUT.
Un débat encore, si cela vous intéresse, mais rien de neuf sur les décrets et sur la loi traîtresse:
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